Étape 2 – Les favoris se révèlent et notre STI Targa affûte ses griffes

Publié le 1er octobre 2009 dans Événements spéciaux par Marc Lachapelle

Il faut vraiment essayer de dormir le plus possible quand on entreprend la course d’endurance de six jours que constitue le rallye Targa Terre-Neuve, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. En tant que pilote, vous devez d’abord laisser retomber l’adrénaline après les sensations fortes provoquées par la spéciale urbaine à Gander à la fin de la deuxième étape, que nous avons effectuée au crépuscule mardi.

Ensuite, vous devez autographier et distribuer (avec grand plaisir d’ailleurs) quantité de cartes-souvenirs, d’affiches, de casquettes et autres articles du genre dans le cadre de l’exposition des voitures du rallye qui se déroule dans l’aréna de Gander. Il faut ensuite attendre les résultats des spéciales de la journée, soumettre les éventuelles demandes de révision des mêmes résultats ou partir à la recherche de pièces pour réparer son bolide. Les possibilités n’ont aucune limite. Si vous êtes chanceux, vous réussissez enfin à avaler un repas décent et à vous mettre au lit avant minuit, en prenant soin de régler votre réveil en vue des départs prévus dès 7 h 30 le matin. En d’autres termes, cela signifie que les tout premiers sur la liste départ doivent se lever à environ 5 h 30 pour partir à temps.

Et c’est sans compter les spécimens comme mon collègue journaliste torontois Jim Kenzie et moi qui tentons de tenir des blogues après de telles journées. Après sa grosse sortie de route de l’édition 2008 du rallye Targa, Jim a promis de dormir plus et son copilote Brian Bourbonniere m’a dit hier soir que Jim, qui est habituellement un oiseau de nuit, avait tenu sa promesse et roupillait déjà à 23 h 00.

J’ai fait de mon mieux pour me coucher tôt, mais je n’ai finalement éteint que vers environ 1 h 30 ce matin après avoir pris connaissance des résultats de la journée, lu et répondu aux courriels essentiels et téléchargé des photos. Vers 5 h, je me suis réveillé la gorge sèche et me suis levé pour avaler un peu d’eau. Le cerveau s’est aussitôt enclenché. J’ai bien essayé de compter les STI et les Evo faisant le fameux saut de Camp Brûlé au rallye de la Baie-des-Chaleurs (incluant la STI de Pat Richard avec laquelle il a remporté la course avec seulement trois pneus cette année), en vain. Aussi bien me lever alors.

J’ai manifestement la tête remplie de tout ce qui se rapporte à Targa; des spéciales d’hier et d’aujourd’hui, des blogues et de la question de savoir si notre copilote officiel, Keith Townsend, sera en mesure d’être présent au départ de la troisième étape aujourd’hui. Quand j’ai pu enfin aller me coucher, Keith et Stewart s’apprêtaient à aller faire un essai routier à bord de la STI Targa pour voir s’il serait physiquement en mesure de la piloter malgré ses côtes fêlées.

La deuxième étape s’est bien déroulée pour Stewart et moi au volant de la STI Targa, mais nous avons néanmoins terminé la journée en prenant quelques secondes de pénalité, comme ça a été le cas pour tous les autres concurrents du rallye Targa, sauf un : le gagnant toutes catégories de 2006 Glen Clarke et son copilote Andy Proudfoot au volant de la Porsche 911 Carrera bleue que Glen a construite à partir de la carcasse d’un modèle 1976 qu’il jure avoir acheté sur eBay pour 300 $. Glen et Andy partagent ce rare pointage de zéro pénalité à l’issue de la deuxième étape, mais Jud Buchanan et Jim Adam ne sont qu’à une seconde derrière dans la rutilante Acadian Canso 1967 de Jud. La troisième position est occupée par le pilote allemand Michael Stoschek et son copilote, l’Américain Philipp Spaeth, dans une Porsche 911 1965, qui n’accusent que 3 secondes de pénalité, suivi en quatrième position par Steve Millen et Mike Monticello dans la formidable Nissan GT-R de 620 ch. que Steve a construite pour son premier rallye Targa Terre-Neuve, avec six secondes de pénalité. En cinquième place, les doubles gagnants toutes catégories, Roy Hopkins et Adrienne Hughes, occupent leur forte position habituelle avec 8 secondes de pénalité dans leur BMW 2002 1969 multicolore.

Le chef mécanicien et copilote de la Subaru Targa, Stewart Hoo, et moi sommes maintenant en 14e position au pointage général avec 35 secondes de pénalité. Nous avons curieusement écopé de quatre secondes de pénalité à la sixième spéciale et d’une pénalité additionnelle de 31 secondes lors de la rude spéciale de Gander. Je suis responsable d’environ 12 de ces secondes de pénalité après avoir transgressé un virage, mais sinon, j’ai été enchanté de la tenue de route et de la vitesse de la STI Targa grâce aux ajustements et aux réglages que Stewart et moi avons faits après quelques essais lors des spéciales précédentes. Je sais que je peux désormais piloter la voiture sans ménagement, et ce, en toute confiance. Les prochaines spéciales dans les jours à venir promettent d’être intéressantes.

Je m'en voudrais de ne pas mentionner que huit équipes affichent toujours un pointage parfait de zéro seconde de pénalité dans l’épreuve Grand Touring, incluant Ferdinand Trauttmansdorfff et son fils Christoph dans leur BMW 325i 1990. Ferdinand a été étonné que je me souvienne de lui avoir prêté une roue afin qu’il puisse prendre part à une course à Sanair en 1998 au volant de sa Honda Civic. Il avait brisé deux roues d'un seul coup après avoir chevauché les gros vibreurs de ce circuit qui ne pardonnaient pas de tels écarts à l’époque.

Je dois y aller maintenant. L’heure de notre départ approche pour la troisième étape du rallye Targa

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