Nissan Leaf : 10 ans plus tard, le bilan
Il y a 10 ans, les premiers exemplaires de la Nissan Leaf étaient livrés à des consommateurs canadiens.
À l’époque, le réseau d’infrastructure pour la recharge des véhicules électriques était à peu près inexistant, et l’autonomie de la Leaf n’avait rien à voir avec celle du modèle actuel.
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En effet, la première Leaf était dotée d’une batterie de 24 kWh, qui permettait une autonomie estimée à environ 133 kilomètres. En guise de comparaison, la Leaf 2021 d’entrée de gamme peut parcourir jusqu’à 243 kilomètres alors que la Leaf Plus, équipée d’une batterie de 62 kWh, affiche une autonomie de 363 kilomètres.
En seulement une décennie, le portrait des véhicules électriques a changé du tout au tout. Et si l’on se fie à toutes les promesses faites par les constructeurs automobiles, ça ne fait que commencer!
Dans le cadre du balado Au Volant, diffusé sur QUB Radio, le journaliste du Guide de l’auto Gabriel Gélinas a discuté avec François Lefèvre, directeur de planification stratégique chez Nissan Canada qui avait été au cœur du lancement de la première Nissan Leaf au Canada.
« Un choc électrique »
François Lefèvre se souvient encore de la première fois où il a pu conduire un véhicule électrique. C’était en 2010, quand la première Leaf était encore en développement. « C’était comme un choc, un choc électrique! », blague-t-il. « On entre dans cette voiture-là et il y a un couple instantané, il n’y a pas de vibration ou de bruit du moteur, c’est vraiment amusant et c’est très confortable », analyse celui qui est instantanément tombé en amour avec les véhicules électriques.
Bien entendu, les demandes des clients ont nécessité des améliorations au fil des années, notamment en lien avec l’autonomie de la batterie. La Leaf a ainsi changé de batterie cinq fois au cours des 10 dernières années. Certains consommateurs réclament encore une autonomie supérieure, un meilleur temps de recharge et des prix plus abordables. Cela dit, l’amélioration de la situation entre 2011 et 2021 est indéniable.
À quand une voiture électrique qui sera offerte au même prix qu’un modèle à essence comparable? « C’est dans la prochaine décennie », assure François Lefèvre, qui explique que cela fait partie de la stratégie globale de Nissan.
D’ici là, les constructeurs automobiles se fient beaucoup sur les incitatifs financiers mis en place par les gouvernements. Rappelons qu’au Québec, l’achat d’un véhicule électrique peut être subventionné à hauteur de 13 000 $ à l’heure actuelle. « Les incitatifs sont importants, mais il y a aussi du travail à faire sur le réseau d’infrastructures », indique François Lefèvre.
L’implantation massive des véhicules électriques n’est pas encore arrivée, mais tout porte à croire que ce n’est qu’une question de temps. Et pendant que certains constructeurs tardent à développer des modèles électriques dignes d’intérêt, Nissan peut clamer mission accomplie avec la Leaf.
Le modèle est devenu un grand succès commercial, avec une production qui dépasse maintenant les 500 000 unités. « Maintenant, on a la Leaf dans 59 marchés et on a sauvé plus de 2,5 milliards de kilogrammes de CO2, se félicite François Lefèvre.
Imaginez de quoi ça aura l’air dans 10 ans.