Infiniti G37 2010, la grande séduction

Publié le 15 octobre 2009 dans 2010 par Antoine Joubert

Si la berline G n’a pas réussi à intimider ses rivales européennes lors de son arrivée en 1990, il en aura été autrement lors de sa réapparition au dernier trimestre de 2002. En effet, la G35 aura constitué la voiture qui a finalement permis à Infiniti de prendre son envol et d’acquérir en peu de temps, une enviable notoriété. Peaufinée au fil du temps, elle est aujourd’hui considérée par un fort pourcentage d’acheteurs de voitures européennes, notamment ceux qui ont l’œil sur la BMW de Série 3.  Et c’est tant mieux, car tel était son objectif.

Pour y arriver, la division de luxe de Nissan a tout simplement puisé dans sa gamme nipponne, en rebaptisant les coupés et berlines Nissan Skyline. Un logo distinct sur le coffre et la grille de calandre, une campagne marketing à l’américaine, et le tour était joué. Il faut cependant admettre qu’à la base, cette Skyline avait tout pour plaire, à commencer par sa très belle gueule. Comme dans bien des cas, le style de la carrosserie aura d’ailleurs été l’un des éléments clés permettant d’attirer la clientèle.

Aujourd’hui, la G37 continue d’afficher une ligne d’une rare élégance, et ce même si elle n’a plus l’effet des premiers jours. Redessinée en 2007, Nissan aura légèrement raffiné les lignes tout en améliorant la finition extérieure, mais on ne peut pas dire que la refonte était spectaculaire. En fait, l’approche aura plutôt été évolutive, ce qui est tout à fait compréhensible, considérant qu’on ne voulait aucunement ébranler une clientèle fraîchement acquise.

Une première à ciel ouvert

Depuis l’été 2009, la G37 est proposée avec un choix de trois carrosseries. Il y a la berline, bien sûr, l’élégant coupé, ainsi qu’un nouveau cabriolet à toit rigide rétractable. Ce dernier, aussi élégant avec ou sans chapeau, se veut le premier cabriolet de la marque à être commercialisé au Canada. On peut donc lui pardonner ses quelques lacunes en termes d’espace, qu’il s’agisse des places arrière quasi symboliques ou de l’absence totale d’un coffre, lorsque le toit est abaissé. Et quand je dis totale, c’est totale. Vous n’y rangeriez même pas la bourse de madame. En revanche, si vous êtes de nature impatiente et que vous souhaitez profiter du grand air, sachez qu’il ne suffit que de 24 secondes pour abaisser le toit. Et en considérant la complexité du système, c’est tout à l’honneur d’Infiniti.

La G propose un habitacle très élégant, moderne et qui selon les teintes choisies, démontre une certaine noblesse. Il serait exagéré de placer la qualité de finition de cet habitacle au niveau de celui des Audi A4 et Mercedes de Classe C, mais l’assemblage est en revanche rigoureux. Au volant, la position de conduite est géniale. Le bloc d’instruments s’inclinant avec le volant est une fonction appréciable et les réglages du siège sont suffisamment permissifs pour convenir à tous les gabarits. Heureusement, car la garde au toit des modèles coupés et cabriolets n’est guère généreuse.

3,7 litres, qui dit mieux ?

Qu’il s’agisse de Mercedes, de BMW ou même de Lexus, tous les constructeurs présents dans ce segment proposent un choix de moteurs. Du plus petit au plus gros se dénotent parfois un écart de plus de 100 chevaux, ce qui vous l’aurez deviné, a un impact majeur sur les performances et le caractère de la voiture. Du côté d’Infiniti, on ne joue pas à ce jeu.

Une seule mécanique très puissante est proposée, soit un V6 de 3,7 litres développant 330 chevaux. Puissant, souple et nerveux, ce V6 constitue l’un des points fort de la G37. De plus, il laisse échapper une sonorité unique très agréable à l’oreille. Mais la comble, c’est qu’Infiniti n’exige aucun supplément pour ce surplus de puissance, à l’inverse de ses rivales. Autrement dit, pour le prix d’une berline C300 ou d’une BMW 328i, vous obtenez encore plus de puissance qu’avec une Mercedes C350 ou une 335i. Et ça, c’est sans compter qu’en matière d’équipement, l’Infiniti se positionne toujours avantageusement.

De façon simultanée, il m’aura fallu conduire plus tôt cet été les cabriolets G37 et Lexus IS350 pour réaliser à quel point l’Infiniti est radicalement plus sportive. En effet, alors que l’une fait preuve d’un dynamisme que je qualifierais de douillet, l’autre propose une conduite ferme et ciselée. Avec la G37, il faut donc parler d’une authentique sportive, et non pas d’une voiture de luxe offrant un heureux compromis. Agile, maniable et très agréable à conduire, la G37 ne pèche en fait que par un poids plus important, qui la fait paraitre moins raffinée face à sa rivale bavaroise. Puis, admettons-le, Infiniti propose un système de rouage intégral certes appréciable en conditions hivernales, mais qui n’égale pas celui de ses rivales. Sachez cependant que depuis, le rouage intégral est également proposé sur le coupé, ce qui n’est pas à dédaigner.

L’avantage de se procurer une G37 se situe aussi au niveau des coûts et de la fiabilité. Non seulement vous débourserez moins cher à l’achat, mais vos visites chez le concessionnaires ont des chances d’être moins fréquentes et donc, moins coûteuses. De plus, peut-être aurez-vous moins de chances lors de l’achat de composer avec un vendeur arrogant, qui chez les marques allemandes, sont souvent hautains de la pointe des cheveux jusqu’aux ongles d’orteils…

Feu vert

Ligne sublime
Motorisation efficace
Une authentique sportive
Équipement complet
Prix compétitif

Feu rouge

Cabriolet pour deux et sans bagages
Conduite trop ferme pour certains
Finition intérieure encore décevante
Coffre minuscule (coupé)

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