Kia Sorento 2021 : on s'attendait à mieux
Lors du dévoilement du Kia Sorento 2021, son design beaucoup plus affirmé était sans conteste le point le plus marquant. Alors que son prédécesseur mettait en avant des lignes douces et arrondies, le nouveau venu lui oppose des traits plus droits et un regard perçant.
Esthétiquement, la transformation est réussie, avec des lignes résolument dans l’air du temps. Et avec ce physique athlétique, il nous tardait d’en savoir plus à propos de cette version du VUS intermédiaire de Kia. Mais après deux semaines d’essai, il faut bien reconnaître que le Sorento 2021 nous laisse un peu sur notre appétit.
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Les modèles que nous avons essayés étaient un X-Line, affiché à partir de 41 460 $, puis une version haut de gamme SX vendue 49 460 $.
Plus de V6 et recul de la capacité de remorquage
Il n’y a plus de moteur V6 disponible sous le capot du nouveau Sorento. À la place, on retrouve deux 4 cylindres de 2,5 litres. Le moteur de base est atmosphérique, et produit 191 chevaux et 181 lb-pi de couple. Il est jumelé à une boîte automatique conventionnelle à 8 rapports.
De son côté, le bloc optionnel profite de la turbocompression pour augmenter sensiblement les performances. La puissance et le couple grimpent respectivement à 281 chevaux et 311 lb-pi, des chiffres similaires à ceux de la concurrence. La transmission compte également 8 vitesses, mais il s’agit d’une version à double embrayage.
Les deux modèles que nous avons essayés étaient dotés du moteur optionnel. Les accélérations et les reprises sont bonnes, permettant de s’insérer facilement dans la circulation. Et bien qu’il n’égale pas la souplesse en bas du compte-tours et la hargne d’un V6 Honda à haut régime, le 4 cylindres de Kia n’a pas à rougir de ses performances.
On ne peut pas en dire autant de la consommation de carburant. Le moteur 2.5T est censé consommer moins que l’ancien V6. Si l’on se fie à Ressources naturelles Canada c’est exact. Un Sorento V6 2020 consommait 11,1 L/100 km de moyenne, contre 9,9 L/100 km pour un modèle 2021 à moteur turbo.
Sauf que dans la vraie vie, la consommation est identique, et plutôt élevée. Au terme de notre essai, la moyenne s’élevait à 13,5 L/100 km, pour environ 50% de ville et 50% de route.
Enfin, il est aussi important de noter que la capacité de remorquage diminue de façon notable sur le nouveau Sorento. Alors qu’elle montait jusqu’à 5000 livres, le nouveau modèle ne peut tracter que 2000 lb avec le moteur atmosphérique, et 3 500 lb avec le turbo. Une différence qui n’est pas négligeable…
Une gestion électronique à revoir
En dépit de performances convaincantes, nous avons été déçus de la gestion électronique de l’accélérateur et de la boîte de vitesses. Commençons par l’accélérateur. Contrairement aux véhicules anciens où un câble reliait la pédale d’accélérateur au moteur, les véhicules actuels sont équipés d’un système électronique, communément appelé « drive by wire ». Lorsque l’on appuie sur la pédale de droite, un capteur enregistre l’information et la transmet au moteur, qui fait monter le régime dans les mêmes proportions. Si la commande est suffisamment rapide et bien calibrée, le conducteur ne s’en aperçoit pas.
Le problème à bord du Sorento, c’est qu’il y a un temps de réponse important entre le moment où le conducteur accélère et où le moteur se lance réellement. Un irritant vraiment désagréable au quotidien, surtout quand il est additionné aux hésitations de la boîte de vitesses.
La transmission à double embrayage manque de fluidité à basse vitesse, particulièrement en première depuis l’arrêt. L’embrayage ne colle pas toujours quand on le souhaite, ce qui occasionne aussi des à-coups.
Pour toutes ces raisons, vous comprenez aisément pourquoi on regrette amèrement la douceur de l’ancien V6, dont l’accélérateur et la boîte automatique fonctionnaient bien mieux.
Spacieux et confortable
Heureusement pour Kia, le Sorento peut tout de même compter sur d’autres qualités que son groupe motopropulseur en manque d’agrément. Si sa tenue de route ne se démarque pas particulièrement dans la catégorie, le conducteur profite malgré tout de capacités dynamiques à la hauteur. La direction fait preuve d’une précision correcte, le guidage du train avant est acceptable, tout comme le freinage, suffisamment puissant.
Au quotidien, le VUS de Kia se caractérise surtout par son confort. La combinaison de suspensions bien étalonnées et de sièges confortables préserve adéquatement les occupants des chaussées raboteuses.
Mais c’est principalement pour son espace intérieur que l’on apprécie le Sorento. Doté d’un vaste habitacle, il permet de profiter de trois rangées de sièges. Et bien que le dégagement soit restreint pour des adultes, ces deux sièges seront convenables pour dépanner ou pour accueillir des enfants. Les acheteurs peuvent opter pour un modèle à 6 ou 7 places dépendamment de la version retenue.
Les deux autres rangées fournissent un grand espace pour quatre personnes. La contenance du coffre démarre à 357 litres avec tous les sièges utilisés. Elle varie de 1 090 à 1 274 litres avec la troisième rangée rabattue, tandis que le volume maximal s’élève à 2 141 litres.
Et comme toujours, on retrouve un système multimédia intuitif, doté de graphismes réussis et de boutons qui permettent d’accéder directement aux sous-menus désirés. Le reste des commandes est à l’avenant avec des emplacements logiques et une instrumentation lisible.
En conclusion, le Sorento nous laisse une impression mitigée. Son espace intérieur, son confort et la simplicité de ses commandes sont ses principaux points forts. Mais il est pénalisé par son groupe motopropulseur à l’électronique mal calibrée, sa capacité de remorquage en baisse et sa consommation de carburant aussi élevée qu’avant.
Vendu à un prix décent dans ses versions d’entrée et de milieu de gamme (à partir de 35 960 $), on ne peut pas en dire autant des modèles haut de gamme, vendus trop cher pour ce qu’ils offrent. Plutôt que d’acheter un Sorento SX turbo à presque 50 000 dollars, autant regarder du côté du Telluride, un véhicule au sommet de sa catégorie, mais aussi une proposition beaucoup plus pertinente dans la gamme Kia.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Kia Sorento 2021 |
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Version à l'essai | SX |
Fourchette de prix | 33 995 $ – 47 495 $ |
Prix du modèle à l'essai | 47 495 $ |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 11,1 / 8,4 / n.d. L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Blazer, Ford Bronco, Ford Edge, Honda Passport, Hyundai Santa Fe, Jeep Grand Cherokee, Jeep Wrangler, Nissan Murano, Subaru Outback, Toyota 4Runner, Toyota Venza, Volkswagen Atlas Cross Sport |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Le 4-cylindres turbo n’est pas particulièrement économique et ne consomme pas moins que l’ancien V6. |
Confort | L’association des sièges confortables et de suspensions bien ajustées procurent un bon confort au Sorento. |
Performances | Le moteur turbo se distingue par de bonnes accélérations et reprises, hélas gâchées par un accélérateur capricieux. |
Système multimédia | Un grand écran, des graphismes modernes et un fonctionnement intuitif, que demander de plus? |
Agrément de conduite | Le confort demeure le principal point fort d’un véhicule qui ne se démarque pas particulièrement au chapitre de l’agrément. |
Appréciation générale | Logeable, confortable et pratique, le Sorento perd malheureusement des points quand on s’attarde sous son capot. Son accélérateur trop lent, les à-coups générés par la boîte et la capacité de remorquage en baisse lui font perdre des points. |