Lexus LF-A : incontestablement la star de Tokyo
Après Acura qui s’est attaqué avec aplomb aux prestigieuses voitures exotiques italiennes, en 1990 avec son modèle NSX, voici que c’est au tour de la marque Lexus de s’y aventurer avec le coupé ultra sportif, LF-A.
Trois concepts annonciateurs
C’est en 2005, au salon de l’auto de Détroit que pour la première fois nous avons pris connaissance des intentions de Toyota, de produire un bolide sport hautes performances capable de concurrencer les Aston Martin, Ferrari, Lamborghini et Porsche de ce monde. Ce monstre, allait devenir la future Lexus LF-A.
Deux ans plus tard, toujours à Détroit, on nous présente un second concept plus abouti, lequel devait servir de base aux prototypes expérimentaux développés par les ingénieurs du groupe.
En 2008 et toujours à Détroit, une version Lexus LF-A Roadster Concept est dévoilée.
Finalement, c’est au salon de Tokyo, édition 2009, que nous est présenté la version dite de série ou de production, de ce dernier.
De la piste à la route
L’expertise de la division sport de Toyota que ce soit en Formule 1, en rallye, en NASCAR ou autre n’a pu que profiter au développement de ce coupé exceptionnel. Mais, au-delà de ces approches sportives généralement très médiatisés, ce sont plusieurs technologies utilisées par Toyota Sport aux 24 heures du Nürburgring qui vont se retrouver sur ce dernier.
Avec un poids de seulement 1 480 kg, il est indéniable que ce dernier profite d’une structure et d’une carrosserie faites de matières composites sur base de fibre de carbone et d’aluminium. A cela s’ajoute une distribution du poids quasi exemplaire, soit en proportion 48:52 entre les roues avant et arrière.
Sa longueur de seulement 4 505 mm, soit presque l’équivalent de celle d’une Toyota Corolla, vient ici trahir l’image que l’on se fait, soit celle d’un séduisant coupé très long. Toutefois, cette ligne qui nous semble très fluide et allongée, elle le doit à sa hauteur de seulement 1 200 mm et à son pavillon profilé qui s’égare vers l’arrière.
Un coupé biplace
La superlative Lexus LF-A n’est réservée qu’à seulement deux passagers. Ces derniers, vont se retrouver assis le derrière par terre et c’est bien ainsi pour quiconque désire se retrouver dans le cockpit d’un tel bolide. De plus, les ingénieurs du son ont fait en sorte que l’acoustique à l’intérieur de l’habitacle recèle des sons très proches de ceux que perçoivent les pilotes de Formule 1.
Bien que nous soyons en présence d’un coupé sport pur et dur, n’empêche que ces occupants pourront profiter de connectivités audio-vidéo haut de gamme. De son côté, le conducteur sera confronté à un planche de bord des plus ergonomiques, dont la nacelle à elle seule, vaut le coup d’œil.
Le V10 s’imposait
Les ingénieurs de Toyota, ont développés exclusivement pour lui, un nouveau moteur V10 de 4,8 litres dont la puissance est de 560 chevaux à 8 700 tr/min, sans oublier son couple de 480 Nm à 6 800 tr/min.
Aujourd’hui, la très grande majorité des coupés sport hautes performances d’origine européenne, voient leur moteur être de plus en plus accouplé à une boîte séquentielle électronique à six rapports ultra courts, et le coupé LF-A se paie cette belle gâterie.
La géométrie de ce petit chef d’œuvre relève des expériences vécues en compétition, par des versions conçues spécialement pour les 24 Heures du Nürburgring, notamment au niveau des suspensions et amortissements.
Selon les données du constructeur, ce coupé ne prend que 3,7 secondes pour atteindre les 100 km/h, en plus d’offrir une vitesse maximale de 325 km/h. Il faut donc être capable de ralentir les ardeurs de ce dernier. Pour ce faire, on lui a attribué des freins en céramique, dont les disques à l’avant ont un diamètre de 390 mm et une épaisseur de 34 mm. A l’arrière, leur diamètre est de 306 mm et l’épaisseur de 28 mm.
Ses pichous sont également assez impressionnants. De dimensions 265/35ZR20 à l’avant et de 305/30ZR20 à l’arrière.
Production limitée à 500 unités
Ce coupé sera produit à seulement 500 exemplaires, à l’unité, à la main et à compter de l’an prochain. Les représentants de la marque auront seulement deux ans pour que ces bolides trouvent preneur.
Le prix annoncé avoisine les 370 000 euros.