Inspection : la Toyota Supra 2021 nous livre ses secrets

Publié le 5 juin 2021 dans Mécanique par Marc-André Gauthier

Cette semaine, c’est au tour de la Toyota Supra de faire un tour chez notre mécano.

Or, cette visite est un peu spéciale, puisque l’on souhaite vérifier quelque chose de particulier : jusqu'où va l'influence de BMW dans la conception du modèle?

On le sait, la Supra est basée sur la BMW Z4. Les deux véhicules partagent les mêmes composantes mécaniques et sont assemblés à la même usine, en Autriche. Cela dit, Toyota affirme l’avoir largement modifiée pour en faire une voiture propre à la marque. Qu’est-ce que ça dit? C’est ce que nous allons voir!

Typiquement BMW

Comme pour la Z4, batterie de la Supra est dans le coffre, pour laisser plus de place au moteur à l’avant.

Photo: Marc-André Gauthier

En fait, elle est sous le plancher du coffre. Surprise, c’est une batterie relativement grande que l’on y retrouve. Comme on a affaire à une auto dont l’usage moyen va probablement être occasionnel, c’est plutôt bien pour prévenir les décharges.

Pour ouvrir le capot, c’est comme sur toutes les BMW. Il faut actionner le levier deux fois. Le capot est proportionnellement très grand, révélant beaucoup de plastique. Mais dans l’ensemble, c’est joli.

Photo: Marc-André Gauthier

Le moteur de la Supra est donc le même que celui de la BMW Z4. Il s’agit d’un six cylindres en ligne de 3,0 litres turbocompressé déballant 382 chevaux et 368 lb-pi de couple. La puissance est acheminée aux roues arrière à l’aide d’une transmission automatique à 8 rapports.

Quand on enlève les plastiques qui recouvrent le moteur, on est confronté à la pleine expérience BMW, c’est-à-dire une multitude de fils et de conduits. Notre mécano dit ne pas connaître de problèmes qui affectent ce moteur en particulier, mais travailler dessus peut s’avérer difficile.

Photo: Marc-André Gauthier

La suspension avant est elle aussi typiquement BMW. Ici, elle est ajustable en fonction du mode de conduite sélectionné. La configuration n’est pas trop complexe, ce qui devrait simplifier la vie de ceux qui auront à l’entretenir.

Les freins avant sont gigantesques! Il s’agit de gros disques ventilés composés de deux morceaux de métaux différents, pour faciliter la gestion de la température, tandis que les plaquettes Brembo sont entraînées par quatre pistons d’une puissance impressionnante. À l’arrière, les freins sont beaucoup plus modestes.

Photo: Marc-André Gauthier

À l’instar de la majorité des produits européens, les écrous remplacent les tiges sur lesquelles ont vient habituellement fixer la roue à la voiture. Cela rend le changement d’un pneu bien plus difficile, surtout si l’on est seul.

L’aérodynamisme à l’honneur

Sous la voiture, on a un gros espace plat, pour maximiser l'aérodynamisme. 

Tout le moteur est couvert par une plaque de métal, ce qui rend l’accès à la mécanique à peu près impossible sans l’enlever. Toutefois, un bouchon nous permet d’accéder au carter d’huile. Le filtre à cartouche, lui, est accessible à partir du compartiment moteur.

Photo: Marc-André Gauthier

Même le tuyau d'échappement a été modelé de sorte à être plat, et ne pas nuire à l'aérodynamisme de la voiture. 

Photo: Marc-André Gauthier

Fait un peu étrange, Toyota (ou BMW) y est allé de pièces en aluminium pour la suspension avant, mais a préféré opter pour des pièces en acier à l’arrière. Avec le temps, la suspension arrière sera donc bien rouillée, tandis que celle à l’avant sera comme neuve.

Photo: Marc-André Gauthier

Même si la Supra a deux échappements, ils ne sont pas sollicités tous les deux! En fait, la voiture utilise seulement celui de gauche. Lorsque l’on sélectionne le mode Sport, un petit moteur vient ouvrir l’autre, pour un son plus riche!

Photo: Marc-André Gauthier

Après l’avoir évaluée de plus près, on réalise que presque toutes les composantes de la Toyota Supra proviennent de chez BMW. On ne peut voir, avec une simple inspection, ce que Toyota a modifié. En fait, on devine que les modifications consistent plutôt en des ajustements au niveau des suspensions et du rendement du moteur. Car pour le reste, il y a des logos BMW partout! Ce n’est pas une mauvaise chose, au sens où la voiture se conduit vraiment bien, mais ce n’est pas une Toyota.

Photo: Marc-André Gauthier

Aura-t-elle la fiabilité habituellement associée à la marque nippone? Comme mentionné plus haut, la mécanique choisie n’est pas reconnue pour avoir des problèmes majeurs, mais son entretien sera forcément plus capricieux que ce à quoi sont habitués les fidèles de la marque.

Merci à Andy Elmaleh Mécanique de nous avoir reçus dans son atelier dans la région de Vaudreuil-Soulanges!

En vidéo: notre essai de la Toyota Supra 2020

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