Volkswagen Rabbit, le retour du lapin

Publié le 6 février 2007 dans 2007 par Gabriel Gélinas

C’est pour convaincre nos voisins du Sud de s’intéresser à ce modèle que la direction nord-américaine de Volkswagen a décidé de renommer la Golf et de lui redonner le nom de Rabbit, dans un pur coup de marketing. En effet, aux États-Unis, la Golf ne réussissait pas à rejoindre les acheteurs, les ventes de ce modèle n’atteignant que dix pour cent des ventes réalisées par la Jetta. Comme nous sommes encore et toujours à la remorque du géant américain, la Golf de cinquième génération nous arrive aujourd’hui avec un petit lapin chromé figurant sur le hayon ! Le fait que le nom de la Golf ait acquis une certaine notoriété et que la voiture soit populaire au Québec depuis des années n’a pas pesé bien lourd dans la balance. Ainsi va la vie chez Volkswagen qui nous présente donc comme une grande nouveauté une voiture qui sillonne déjà les routes de l’Europe depuis 2004. La Rabbit est maintenant appelée à livrer une concurrence directe à certaines des voitures les plus populaires au Québec, notamment les Honda Civic et Mazda 3.

Équipement plus complet

Déclinée en modèles à trois et cinq portes et désormais assemblée en Allemagne plutôt qu’au Mexique, la Rabbit présente une allure familière et paraît même plus petite que le modèle précédent, alors que ses dimensions sont en fait légèrement supérieures. La dotation de série est très étoffée puisqu’on y retrouve la climatisation, le régulateur de vitesse, six coussins gonflables, l’antipatinage, les freins ABS, un volant qui est à la fois télescopique et inclinable, de même qu’un groupe électrique complet ainsi qu’un système audio à dix haut-parleurs. La motorisation a également été revue, le vétuste 4 cylindres de 110 chevaux faisant maintenant place au cinq cylindres de 2,5 litres et 150 chevaux que l’on retrouvait déjà sous le capot de la Jetta. Fort d’un couple de 170 livres-pied, ce moteur est très bien adapté à la Rabbit qui est remarquablement à l’aise en ville ou sur l’autoroute.

Il faut toutefois composer avec les vibrations caractéristiques d’un moteur qui compte un nombre impair de cylindres. Vibrations qui m’ont semblé plus présentes au volant de la Rabbit que de la Jetta. Malgré l’accroissement de la puissance, on ne note pas d’améliorations importantes en ce qui a trait aux performances, le nouveau modèle ayant gagné près de 100 kilos par rapport à la devancière. Par ailleurs, les adeptes de la motorisation TDI qui a fait le bonheur de ceux qui dévorent les kilomètres seront déçus d’apprendre que le moteur turbodiesel n’est plus au programme pour la Rabbit, puisqu’il n’est pas conforme aux nouvelles normes concernant les émissions polluantes émises par le gouvernement fédéral. Le comportement routier est exemplaire, car la Rabbit est dotée à la fois d’un châssis très rigide et de suspensions indépendantes particulièrement bien calibrées. L’agrément de conduite est donc au rendez-vous spécialement lorsque l’on opte pour les jantes en alliage de 16 pouces.

Le retour de la GTI

S’il y a une voiture qui a réussi à déchaîner les passions chez les amateurs de performances qui n’étaient pas assez fortunés pour s’offrir une authentique sportive, c’est bien la GTI qui s’est attiré des légions d’amis depuis l’arrivée de ce modèle en Europe en 1976 et en Amérique du Nord au début des années 80. Le modèle actuel reprend le concept de la voiture originale tout en l’adaptant à la technologie moderne. Ainsi, le moteur de la GTI actuelle dispose à la fois de l’injection directe de carburant et de la turbocompression, ce qui lui permet de livrer 200 chevaux et surtout 207 livres-pied de couple dès les 1 800 tours/minute. Les accélérations sont donc linéaires, la GTI ne souffrant aucunement d’un délai de réponse à l’accélérateur qui a souvent été le propre des moteurs turbocompressés dans le passé. Au volant de la GTI, on a carrément l’impression de disposer d’un V6 plutôt que d’un 4 cylindres turbo. La boîte DSG (Direct Shift Gearbox) développée par Audi est optionnelle sur la GTI et permet de retrancher quelques dixièmes au chrono enregistré pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure, pour ceux qui préfèrent qu’un ordinateur fasse le travail à leur place. Le châssis étant particulièrement rigide, les calibrations des suspensions permettent de conjuguer facilement tenue de route et confort, ce qui en fait une voiture très agréable à conduire tous les jours, que l’on soit tenté de la pousser un peu sur une route sinueuse ou de se rendre tranquillement à la maison après une journée de travail.

 La GTI fait donc partie de ces voitures qui s’adaptent parfaitement au tempérament de leurs conducteurs et qui sont capables de livrer la marchandise en tout temps. En montant à bord, on note immédiatement que les sièges sont très bien moulés et que le volant sport rappelle celui de la Ferrari F430 puisqu’il n’est pas complètement circulaire, sa base étant horizontale. Il faut cependant apprendre à vivre avec une ceinture de caisse élevée lorsqu’on ajuste le siège au plus bas afin de mieux sentir les réactions de la voiture en conduite sportive. Parmi les bémols, relevons son prix élevé et le coût des primes d’assurances qui l’est tout autant, sans parler de la fiabilité à long terme qui reste à démontrer.

Un peu plus tard dans l’année, VW lancera une version plus dépouillée dérivée de la même Rabbit et qui pourra intéresser des acheteurs qui ne peuvent se payer une voiture de 20 000 $. L’équipement de base sera moins élaboré alors que la liste d’équipement de base sera plus courte. Par contre, elle devrait offrir le même agrément de conduite. Et là encore, la fiabilité éventuelle jouera un rôle crucial.

feu vert

Équipement complet
Moteur bien adapté
Prix intéressant
Bon comportement routier
Modèle GTI très performant

feu rouge

Fiabilité à démontrer
Prix élevé (GTI)
Consommation élevée
Abandon de la motorisation diesel

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