Polestar 2 - Une vraie voiture branchée

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Antoine Joubert

Trois dépositaires, deux voitures, dont une qui ne sera distribuée qu’au compte-gouttes, à ceux qui voudront bien débourser plus de 200 000 $ pour son acquisition. Voilà ce que Polestar nous propose cette année au Canada, dans une formule lui étant propre et qui constitue une intéressante alternative à Tesla. Chez nous, une seule boutique localisée au centre-ville de Montréal est mise à la disposition de la clientèle, chez qui les représentants de Polestar pourront aussi se rendre pour l’achat initial comme pour l’entretien du véhicule.

Bien sûr, la Polestar 2 fait pour l’heure office de cheval de bataille, le constructeur espérant écouler environ un millier de modèles pour la première année, à l’échelle canadienne. Un objectif sans doute conservateur, considérant le succès fracassant de la Model 3, sa principale rivale. Remarquez, la plus petite des Tesla est actuellement admissible à des crédits gouvernementaux, ce qui n’est pas le cas de notre sujet, incitant ainsi plusieurs Québécois à la favoriser la compacte américaine.

Une seule formule gagnante

Bien qu’elle ait toutes les apparences d’une berline conventionnelle, la Polestar 2 est dotée d’un hayon qui ajoute à sa polyvalence. Haute sur pattes, elle rappelle en quelque sorte la berline Volvo S60 Cross Country, commercialisée il y a quelques années. À titre de comparaison, elle est 51 mm plus haute que la Model 3, ayant de surcroît une position de conduite nettement plus élevée, qui risque de plaire davantage. Sa ligne à la fois sportive et aventurière se veut d’ailleurs un croisement entre berline sport et VUS, ce qui, vous en conviendrez, ne pourrait être plus actuel.

Évidemment, l’influence Volvo est perceptible de l’extérieur, mais aussi à bord du véhicule, où Polestar reprend une multitude d’éléments empruntés aux autres membres de cette grande famille. Volant, poignées de portière et surtout les sièges, viennent confirmer cet étroit lien de parenté. À l’exception d’une belle sellerie en cuir nappa optionnelle au coût de 5 000 $, cette Polestar propose à son bord des matériaux véganes, ce qui cadre avec la philosophie pro-environnementale de la voiture. Sobre, mais très élégant, le poste de conduite demeure plus accueillant et esthétique que celui d’une Tesla, qui n’a comme attraction qu’une gigantesque tablette numérique. Remarquez, Polestar n’est pas non plus en reste à ce chapitre, avec un bloc d’instrument entièrement personnalisable et une tablette numérique de 11 pouces, faisant appel à un système d’exploitation Android par Google. De concert avec votre appareil mobile, ce système peut notamment détecter votre présence comme celle d’autres conducteurs, pour régler l’assise et vos préférences musicales en conséquence.

Extrêmement confortables, les sièges peuvent accueillir quatre adultes sans contraintes. Rabattables à plat, les sièges arrière permettent bien sûr d’optimiser l’espace de chargement déjà très généreux, auquel s’ajoute un coffre de rangement de 35 litres de capacité, sous le capot avant.

204 chevaux x 2

Équipée d’une batterie de 78 kWh, la Polestar 2 promet une autonomie de 440 kilomètres. Un peu moins que chez Tesla avec sa version Long Range, mais beaucoup plus qu’il n’en faut pour une utilisation quotidienne. La batterie alimente deux moteurs électriques produisant chacun 204 chevaux (152 kW), portant ainsi la puissance maximale à 408 chevaux. Chacun des moteurs est logé sur un des deux essieux, dotant d’office la Polestar 2 des quatre roues motrices.

Bien que la puissance soit foudroyante, comme en témoigne un 0-100 km/h en 4,7 secondes, la conduite de cette voiture se veut équilibrée. Un heureux mélange de dynamisme et de confort, que vous pourriez toutefois épicer avec l’option du groupe Performance. En clair, cela comprend une suspension réglable et raffermie, des freins Brembo plus performants et des jantes de 20 pouces, sans doute moins bien adaptées aux routes du Québec. Maintenant, puisque la Polestar 2 s’équipe d’un mode de conduite monopédale réglable, permettant de faire abstraction de la pédale de frein dans 99% des situations, le supplément à débourser pour obtenir des freins plus performants semble ainsi superflu.

Du reste, Polestar propose un équipement de série relativement complet comprenant l’ensemble des technologies de sécurité et de conduite assistée, tous les accessoires chauffants incluant même les essuie-glaces et le toit panoramique, qui n’est toutefois que fixe. Impressionnante à tout point de vue, le défi de la Polestar ne réside pas dans le produit en soi, mais davantage en sa distribution et sa disponibilité. Il faudra aussi que les dépositaires se démarquent de Tesla par un service après-vente impeccable, ce qui n’a d’ailleurs pas toujours été la force des concessionnaires Volvo. Cela dit, la Polestar 2 est une voiture passionnante, distinctive et branchée, dans tous les sens du terme!

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