McLaren 540C/570S/600LT - Une entrée de gamme ambitieuse

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Louis-Philippe Dubé

Une tempête parfaite de problèmes de liquidités, d’incertitude liée au Brexit et de la pandémie mondiale de la COVID-19 ont tous eu des répercussions sur le renouvellement tant attendu de la Sport Series, la porte d’entrée à la prestigieuse marque McLaren. La réforme de cette gamme est imminente et l’anticipation des propriétaires et admirateurs est palpable. Et pour l’instant, c’est quasiment le silence radio chez McLaren, tant pour les médias que pour ces clients privilégiés. Toujours est-il qu’il y a des idées qui ont été échangées, des technologies qui ont été abordées et des prototypes qui ont été photographiés. Et même si ces informations confirmées par des sources sûres ont été publiées, le vent peut rapidement tourner pour un petit constructeur comme McLaren.

Composée de la 540, la 570 et la 600 et leurs déclinaisons et éditions spéciales respectives, la Sport Series est bien garnie de modèles coupé et spider, de la plus docile 540C qui peut être utilisée « tous les jours », selon le constructeur, à la dévergondée 600LT, qui sacrifie tout pour pouvoir encaisser plus de forces G. Toutes utilisent actuellement la même motorisation V8 3,8 litres développant de 533 à 592 chevaux, selon le modèle. La dernière secousse dans la Sport Séries a été la McLaren 620R, une voiture de course homologuée pour la route qui s’inspire de la McLaren 570S GT4. Fabriquée en seulement 350 exemplaires, elle est la voiture immatriculable la plus performante de la Sport Series avec 620 chevaux. Comme c’est de coutume chez McLaren, la majorité de ses composantes sont assemblées à la main.

Une hybride débridée

Un concept hybride appelé MV614, basé sur la 570S actuelle, a été aperçu à maintes reprises et portait une identification claire quant à la nature de son groupe motopropulseur. Ceci a été la première pièce tangible du puzzle concernant le futur hybride de la Sports Séries. McLaren a d’ailleurs confirmé à plusieurs médias qu’il travaillait sur de telles technologies pour l’entrée de sa gamme. La marque britannique n’en est pas à ses premiers ébats avec les électrons. On peut donc imaginer qu’elle exploitera le fruit de ses prouesses avec la P1, la P1 GTR et la Speedtail, qui dépendent d’une technologie hybride pour produire une cavalerie avoisinant les 1000 chevaux. De plus, nombreuses sont les sources qui confirment que cette technologie sera enfichable, et permettra possiblement de parcourir un peu plus d’une trentaine de kilomètres en mode tout électrique.

Les spéculations s’intensifient en ce qui concerne la cylindrée. Logiquement, le système hybride devrait être greffé à une motorisation V6 en remplacement du V8 actuel, engendrant ainsi des économies de poids du côté thermique. Hélas, les détails concernant les spécifications et la cavalerie déballée par ce nouvel engin n’ont toujours pas été dévoilés au moment d’écrire ces lignes, idem pour les résultats des performances en piste de la nouvelle venue.

Construite autour du pilote

Fournissant une dynamique de conduite et une expérience globale tout à fait différentes de celles des allemandes et italiennes de panache similaire, la Sports Series déploie amplement d’agressivité sous le capot, une agilité sans précédent et des modes de conduite modulables qui sont au centre de l’essence même de son caractère, docile pour la route et implacable sur la piste. Concevoir une voiture qui doit fournir une performance tout aussi vénérable sur circuit vient néanmoins avec des inconvénients physiques inévitables. N’entre pas dans une McLaren qui veut; enjamber une section du châssis monocoque en fibre de carbone requiert un peu de contorsion. On perd également des plumes sur le plan des commodités, par exemple, avec le système d’infodivertissement actuel de McLaren redoutablement peu intuitif. Et inutile de vous rappeler qu’en matière d’espace de chargement, si vous planifiez vous rendre au club de golf, vous pourrez amener les balles, c’est tout.

La clientèle de McLaren a longtemps été limitée à des habitués des plus usuelles Porsche ou Lamborghini qui se tournaient vers la marque anglaise pour ajouter du piquant et de la singularité dans leurs garages. Or, depuis la création de la Sports Series, la marque McLaren est relativement plus accessible et démocratisée, et attire dorénavant davantage de premiers acheteurs dans le monde des exotiques. Vous avez probablement remarqué la multiplication des exemplaires McLaren sur les routes du Québec, au cours des dernières années, un signe que la marque gagne en popularité et offre une franche alternative aux allemandes et italiennes.

Tous les paris sont ouverts en ce qui concerne le futur de la marque McLaren et de la Sports Series. Néanmoins, certaines choses demeurent coulées dans le béton. L’entrée à la gamme du constructeur McLaren se fera tout en puissance, elle sera probablement moins énergivore, mais toujours aussi sportive, et demeurera unique et dispendieuse !

Feu vert

Feu rouge

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