Volvo S60/V60 - L'héritage Volvo

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Antoine Joubert

Introduites il y a deux ans à peine, ces nouvelles Volvo constituent un véritable vent de fraîcheur pour la marque, qui proposait jusque-là une gamme vieillissante qui n’était tout simplement plus dans le coup. Il se vend, aujourd’hui, quatre VUS pour une voiture chez ce constructeur, qui abandonnait récemment la familiale V90 pour ne conserver que l’impopulaire S90. Or, en renouvelant sa Série 60, Volvo faisait en quelque sorte honneur aux racines de son succès, cette gamme succédant bien sûr aux classiques que sont aujourd’hui les Série 140, 240 et 850.

À quoi comparer la Série 60? D’abord, aux deux trios allemands et japonais, ainsi qu’aux Alfa Romeo Giulia, Cadillac CT5, Genesis G70, sans oublier la Jaguar XE. Cela dit, Volvo se distingue facilement du lot en ne jouant pas d’entrée de jeu cette carte de la sportivité, exception faite de la version Polestar Egineered.

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À l’exception du XC40, l’ensemble des produits de la marque repose sur la plateforme SPA (Scalable Product Architecture), d’abord introduite avec le XC90. Une formule à succès pour le constructeur qui peut, bien entendu, rentabiliser ses coûts de développant en offrant une panoplie de mécaniques, toutes modulables d’un modèle à l’autre. Voilà donc pourquoi pas moins de quatre options sont ici offertes (T5, T6, T8, T8 Polestar), avec un choix de deux carrosseries.

Surélevée de six centimètres par rapport à la V60, la variante Cross Country est assurément celle qui permet à Volvo de se distinguer. En fait, seule Audi y propose une alternative, avec l’A4 Allroad. C’est en retravaillant les éléments de suspension et en greffant plus de muscle à la robe que le constructeur poursuit cette tradition d’offrir une familiale parée à l’aventure. Quels sont les avantages? Une garde au sol plus permissive, une carrosserie mieux protégée par la présence de pourtours d’ailes et de moulures au bas de caisse ainsi qu’un confort supérieur, la suspension étant plus souple. Évidemment, cela se fait au prix d’une tenue de route qui n’égale pas celle des autres versions, bien que le comportement de la Cross Country demeure intéressant.

Sous le capot, un moteur turbocompressé de 250 chevaux (T5) équipe la Cross Country, de même que les S60/V60 à roues motrices avant. Il s'agit d'un moteur souple et homogène, bien qu’il ne procure pas de foudroyantes accélérations. Il est d’ailleurs dommage que l’option du moteur T6 ne soit pas offerte avec la Cross Country, ce qui aurait pu lui donner l’avantage face à l’A4 Allroad, plus nerveuse. Produisant 316 chevaux, le T6 combine la turbocompression et un compresseur volumétrique, permettant non seulement une puissance supérieure, mais également un couple optimal à tous les régimes. Vient ensuite l’option du moteur T8 hybride rechargeable (S60 R-Design et V60 Inscription) qui, en plus de produire 400 chevaux, permet une petite autonomie 100% électrique sur 35 kilomètres (à peine 20 en hiver). Puis, pour celui qui recherche un niveau de performance plus poussé, le constructeur propose une version T8 Polestar Engineered. Puissance majorée à 415 chevaux, et comportement résolument plus sportif, notamment grâce à l’adoption d’une suspension sport réglable, de freins haute performance et de jantes de 19 pouces.

Équilibre

Voilà le mot d’ordre pour cette gamme de voitures au confort douillet et à la conduite tant sécuritaire que prévisible. L’agrément de conduite prend d’ailleurs ici une tout autre avenue, provenant du confort des sièges, mais également du fait qu’on s’y sente aussi à l’aise que bien connecté à la route. Bref, une conduite qui n’a pas la verve d’une BMW, néanmoins elle témoigne tout de même d’un grand raffinement. De toute évidence, on ne peut passer sous silence l’aménagement de l’habitacle. Les sièges, à citer en exemple pour leur confort et leur ajustement, permettent l’obtention d’une parfaite position de conduite. La finition y est aussi de haut niveau, bien que certains craquements soient audibles, provenant notamment du toit panoramique. Quant au système Sensus, l’adaptation se fait facilement, certainement plus qu’avec les systèmes offerts par la concurrence nippone. Finalement, chez la familiale, on a droit à un coffre modulable et ingénieusement conçu, souvent plus pratique que celui de plusieurs VUS.   

Bien qu’elles aient été développées en Suède, qu’elles soient fabriquées aux États-Unis et qu’elles appartiennent à des intérêts chinois, ces Volvo donnent véritablement l’impression d’une conception de chez nous. Non seulement répondent-elles à merveille aux besoins et désirs des acheteurs d’ici, mais elles dégagent une prestance à laquelle on s’identifie facilement. D’ailleurs, il s’agit aujourd’hui de la seule voiture vendue chez nous à être pratiquement aussi populaire en familiale qu’en berline. Un constat on ne peut plus logique, ce qui n’empêche guère les constructeurs de les abandonner une à une.

Feu vert

Feu rouge

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