Mercedes-Benz Classe C - Championnes poids moyen attendent renforts

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Marc Lachapelle

S’il vous faut encore une preuve de la montée irrésistible des véhicules utilitaires sport, songez seulement que chez Mercedes-Benz, les VUS compacts de luxe GLC ont détrôné les voitures de Classe C comme best-sellers de la vénérable marque au pays en une seule année. Par une marge importante, de surcroît. Et si les Classe C se sont maintenues au sommet de leur catégorie au Québec, c’est par la force d’une famille de modèles très complète. Il est cependant grand temps que se pointe la relève.

Le seul fait que les Classe C soient restées en tête de leur catégorie chez nous depuis leur dernier remodelage complet en 2015 est déjà remarquable. D'autant plus que leurs grandes rivales, les Audi A4 et BMW Série 3, ont été entièrement redessinées en 2017 et 2019. Les berlines, coupés et familiales de Classe C ont bien sûr eu droit à des mises à jour au fil du temps. Notamment une nouvelle architecture électronique avec écrans numériques et systèmes multimédias repensés il y a deux ans. Il leur faut plus que cela maintenant.

Surtout les familiales

Il y a quand même encore beaucoup à aimer. La familiale C 300, par exemple, est une joie. Elle s’avère confortable, douce et stable, avec un train avant très précis. Et son quatre cylindres turbo a pris du muscle et gagné 14 chevaux en 2019 alors que se pointait la familiale Mercedes-AMG C 43 4Matic, animée par un V6 biturbo de 3 litres et 385 chevaux. Celle qui offre assurément l’amalgame le plus intéressant des vertus de la Classe C.

Considérez par exemple qu’avec son rouage intégral, elle boucle le 0-100 km/h en 4,65 secondes et le 1/4 de mille en 12,93 secondes, alors que la berline C 63 S, victorieuse au match des sportives du Guide de l'auto 2016, s’était exécutée en 4,55 et 12,52 secondes. Parce qu’il est beaucoup plus difficile d’exploiter entièrement les 503 chevaux du merveilleux V8 biturbo de 4 litres en accélération avec les seules roues arrière motrices. Même constat pour la conduite en hiver. Il y a tout à parier que la prochaine C 63 sera dotée d’un rouage à quatre roues motrices 4Matic, comme ses grandes sœurs, les E 63. La position de conduite de la familiale C 43 AMG est très juste, avec un siège taillé impeccablement, un bon repose-pied et un petit volant sport impeccable à fond plat, drapé d’Alcantara, et des manettes d’aluminium au fini satiné derrière la jante. L’affichage tête-haute au pare-brise est clair et net, mais on le règle où déjà ?

Le rétroviseur gauche des Classe C bouche complètement le coin de la glace et les trois appuie-tête en deuxième rangée bloquent la vue vers l’arrière, légèrement. Les places arrière sont par ailleurs cossues et ajustées, avec un coussin sculpté et juste assez d’espace pour les pieds. La place centrale est utilisable, malgré le tunnel d’environ 15 cm au plancher et un dossier bombé. L’accoudoir escamotable offre deux porte-gobelets, par contre on ne trouve pas de passe-skis ou passe-planche derrière. La soute cargo des familiales est correcte, mais l’écran rétractable, beaucoup trop lourd et massif.

Des caprices familiers

Avec les Classe C actuelles, il faut hélas encore faire avec un levier unique pour les clignotants et les essuie-glaces et, du côté droit, un levier en guise de sélecteur électronique pour la boîte de vitesses. Dans les versions AMG, on dispose d’un basculeur à la console centrale pour choisir facilement un des cinq modes de conduite : chaussée glissante, programmable, confort, sport et sport +. Dans tous les modèles, l’interface multimédia Comand est liée à l’allumage de la chaîne audio. Ou vice-versa. Ce qui est franchement embêtant. La chaîne Burmester est claire et puissante, mais où sont les réglages pour le son ? On les trouve finalement tapis à droite, sur la page radio. L’éclairage de l’habitacle est également très classe, avec des accents de couleurs sur les côtés. On se demande toutefois encore où atténuer ce bel éclairage bleu/mauve sur les contreportes.

Le moteur de la C 43 est souple et bien en muscle à bas et moyen régime, avec une très belle sonorité à plus haut régime. On sent cependant parfois des secousses en accélération et décélération avec la boîte automatique à neuf rapports. La direction, précise et bien centrée, offre une excellente tenue de cap. La svelte familiale est agile et reste plaquée à la route en virage. On sent une mesure de souplesse, sinon une pointe de mollesse et de roulis quand le mode sport de la suspension n’est pas activé. Ça brasse malgré tout sur des chaussées le moindrement parsemées de fentes ou saillies et ça cogne sec dans le moindre trou, sans doute à cause des pneus à roulage à plat (run-flat). On verra ce que feront les nouvelles Classe C, attendues pour 2022, dans les mêmes conditions. Jusque là, ce sera surtout une affaire de coups de cœur ou d’aubaines irrésistibles avec les glorieuses survivantes actuelles.

Feu vert

Feu rouge

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