Jaguar F-TYPE - Mue partielle pour les panthères

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Marc Lachapelle

Pour leur huitième anniversaire, les magnifiques F-Type se refont quand même une beauté, très discrètement. Pour préserver ce pouvoir d’attraction assez exceptionnel, bien sûr, mais aussi pour se remettre à jour en termes de technologies d’éclairage. Même histoire pour les technologies numériques dans leur habitacle. Les ingénieurs en ont également profité pour aiguiser le comportement et les performances des plus puissants de ces sveltes coupés et cabriolets, coulés dans un moule parfaitement classique.

Les dimensions et précieuses proportions des F-Type demeurent rigoureusement inchangées et leurs silhouettes, doucement profilées, presque identiques. C’est à l’avant qu’on remarque les changements les plus nets, soit de nouveaux blocs optiques ultraminces qui s’allongent à l’horizontale alors qu’ils grimpaient auparavant à la verticale, jusqu’au sommet des ailes.

Changements devant, derrière et dedans

Ces nouveaux phares à quatre modules de diodes (DEL) ajustent avec précision leur faisceau pour ne pas éblouir les véhicules croisés grâce à une caméra installée derrière le pare-brise. Pour les accueillir, il a fallu tailler aux F-Type un nouveau capot-coquille, dont les formes plus fluides sont inspirées des légendaires Type C et Type D victorieuses aux 24 Heures du Mans. Il est moulé en aluminium, comme le reste de la carrosserie et la plupart des éléments de la structure.

La calandre, plus large et profonde, affiche une grille en alvéoles noires. Flanquée de nouvelles prises d’air, elle surplombe une lame qui fait toute la largeur de la partie avant. À l’arrière, on retrouve encore des blocs optiques très effilés dont la partie élargie est anguleuse plutôt que ronde, comme le I-Pace électrique. Toutes les F-Type sont disponibles dans une des seize couleurs spéciales SVO qui ajoutent cependant 6 100 $ à la facture. Sauf le Blanc glacé qui coûte 9 690 $.

Le dessin et la présentation de l’habitacle ont très peu changé. On y retrouve maintenant l’écran virtuel modifiable de 12,3 pouces quasi omniprésent qui occupe entièrement la nacelle du conducteur. Il présente, par défaut, un grand compte-tours en position centrale, mais on peut également étaler la carte du système de navigation sur toute sa largeur, entre autres possibilités.

Sur la console centrale, l’écran tactile de dix pouces de l’interface multimédia Touch Pro est appuyé par les trois grandes molettes de la climatisation alignées juste en dessous, dont la surface est également tactile. Les F-Type ont aussi droit à deux versions de nouveaux sièges plus minces et légers. Les sièges Performance, qui offrent plus de maintien latéral à la hauteur des épaules, sont de série pour les versions R et First Edition ou en option pour les autres. Ces dernières ont droit à de nouveaux sièges Sport en dotation standard.

Les cœurs et les jambes

La configuration des moteurs des F-Type est inchangée et chacun est disponible sous le capot d’un coupé ou d’un cabriolet. Le quatre cylindres turbocompressé de 2 litres produit toujours 296 chevaux, transmis aux seules roues arrière. Ce qu’il sacrifie en motricité, il le regagne en agilité puisque c’est surtout le train avant qui profite de son avantage de 131 kg par rapport au modèle suivant, un coupé propulsé par un V6 surcompressé de 3 litres et 380 chevaux qui accuse 1 651 kg. Son rouage intégral a le mérite, au moins, d’acheminer cette cavalerie en priorité aux roues arrière.

En sommet de gamme, on retrouve le V8 surcompressé de 5 litres qui anime la bouillante F-Type R, dont la puissance passe à 575 chevaux. Un gain de 25 équidés. L’échappement des trois moteurs est modulable. On peut donc invoquer à volonté les pétarades endiablées typiques des F-Type ou le contraire. Le V8 profite aussi d’un mode de démarrage (plus) silencieux qu’on peut désactiver.

Les trois moteurs sont jumelés exclusivement à une boîte automatique ZF à huit rapports. Celle de la F-Type R a toutefois droit à des réglages développés pour la Jaguar XE SV Project 8 qui lui valent des changements de rapports plus nets et rapides. Les manettes en aluminium montées derrière le volant sont hélas une option de 748 $ s’ajoutant au tarif actuel.

Pour bien harnacher la puissance accrue de la R, les ingénieurs ont revu sa suspension sérieusement en la dotant d’amortisseurs, ressorts, barres antiroulis, coussinets et rotules plus costauds. Ils l’ont également posée sur des jantes d’alliage noires de 20 pouces à dix rayons qui sont plus larges et chaussées de pneus Pirelli P Zero de taille 265/35 à l’avant et 305/30 à l’arrière, ils sont donc plus larges de dix millimètres et conçus spécialement pour elle.

Quoi qu’il en soit, à défaut d’être les plus rapides en chiffres absolus, les Jaguar F-Type sont parmi les voitures les plus emballantes à voir, entendre et conduire. Voilà un argument de taille pour des sportives.

Feu vert

Feu rouge

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