Mazda Mazda6 - Dynamique et homogène

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Jacques Bienvenue

En cette époque où les automobilistes se transforment en « utilitaristes », vanter les mérites d’une voiture de taille intermédiaire peut sembler peine perdue. Mais lorsqu’il s’agit d’une berline confortable et bien bâtie qu’on se plaît à conduire, comme la Mazda6, il est difficile de faire autrement. Il faut toutefois admettre qu’elle vivote loin derrière le duo nippon constitué de la Honda Accord et de la Toyota Camry, qui domine très largement son créneau en déclin. Les ventes annuelles récentes de cette Mazda ont été aussi marginales.

N’empêche que le consommateur avisé peut tirer profit de cette triste situation. Car, si un modèle populaire est rarement négociable, celui qui se vend moins rend généralement les vendeurs plus conciliants. Dans le cas qui nous intéresse, cette situation permettra à certains de découvrir un joyau ignoré. Version aboutie de sa troisième génération, elle n’a pas beaucoup changé depuis son arrivée au Canada, au début de 2013, signe que son design vieillit bien.

Moteurs signés Skyactiv

Pour animer cette traction, il n’y a pas de motorisation hybride, que des moteurs à essence Skyactiv peu gourmands. Voilà d’ailleurs pourquoi ils plaisent tant aux grands voyageurs. Les variantes plus abordables — GS et GS-L — profitent d’un moteur atmosphérique Skyactiv-G de 2,5 litres à haute compression (13:1). Ce quatre cylindres, elles le partagent avec des versions de l’utilitaire CX-5 ayant un statut égal. Fort de ses 187 ch, il procure des accélérations satisfaisantes et des reprises convaincantes. Aussi, il est muni d'un dispositif de cylindrée variable qui désactive les deux cylindres extérieurs lorsqu’on roule à vitesse constante, entre 40 et 80 km/h, pour améliorer son rendement écoénergétique. Allié à une boîte automatique souple, ce système discret contribue à donner une consommation moyenne de 8 L/100 km et une consommation sur route de tout juste 6,7 L/100 km selon ÉnerGuide. Rappelons que pareils chiffres sont obtenus grâce à une boîte automatique qui n’a que six rapports, alors que l’industrie favorise les transmissions à huit, neuf ou dix rapports qui, trop souvent, louvoient continuellement d’un rapport à l’autre de manière irritante.

Depuis 2018, les déclinaisons haut de gamme disposent d’un moteur suralimenté qui injecte plus de oumph au départ arrêté. Il s’agit du quatre cylindres Skyactiv-G 2.5T à turbocompresseur qui sert aussi au CX-9. Plus pimpant, il livre 320 lb-pi de couple dès qu’il tourne à 2 000 tr/min. C’est le cas, du moins, lorsqu’on l’alimente de l'essence super, ce qui lui permet aussi d’atteindre sa puissance optimale de 250 ch. Avec du carburant régulier, que le constructeur recommande tout autant, on rogne dix livres-pied et 23 chevaux, une différence qu’aucun conducteur ne remarquera au quotidien. Jumelé à une variante à rapports courts de la boîte automatique, sa vivacité accrue se monnaye par une consommation moyenne d’un litre plus élevée. Cela dit, sa cote sur route de 7,5 L/100 km demeure attrayante.

Une grande routière

La Mazda6 a une servodirection précise qui retransmet fidèlement, mais sans excès, la sensation de la route. Ses freins mordants se modulent avec précision. En outre, le contrôle de vecteur de force G Plus accroît la stabilité, tout comme la suspension indépendante bien calibrée. L’intérieur adopte un style sobre et chic tout à la fois, un environnement qu’une insonorisation efficace rend accueillant. Un écran de huit pouces au centre du tableau de bord est commandé par une molette rotative logée sur la console. Un peu plus haut, quelques boutons-pression encadrés de commutateurs rotatifs contrôlent en toute simplicité le chauffage et la ventilation. Il n’y a pas de « pitons » superflus, et c’est bien ainsi.

La dotation de série est à la mesure d’une voiture qui se prétend luxueuse avec, entre autres, des phares à DEL, des sièges avant chauffants, des roues en alliage et une climatisation à deux zones. À cela s’ajoutent l’ensemble de dispositifs d’aide à la conduite complet appelé i-Activesense, les applications Apple CarPlay et Android Auto, et, à l’arrière, les dossiers asymétriques escamotables. Ces derniers permettent de moduler le coffre, dont le volume utile s’apparente à celui d’une Camry.

Pour sa part, la Mazda6 Signature, version la plus cossue, n’a rien à envier aux allemandes de luxe populaires avec une présentation rehaussée par des roues gris pâle de 19 po et, à l’intérieur, des sièges garnis de cuir Nappa entourés d’Ultrasuède et de boiserie de sen (l’orme japonais) sur le tableau de bord et les portières. C’est pour séduire les sens, comme dirait l’autre !

Feu vert

Feu rouge

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