Bentley Continental - West Palm Beach Buick

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Antoine Joubert

Avec plus de 70 000 unités écoulées depuis son arrivée en 2003, la Continental GT est sans aucun doute la grande responsable de la relance de Bentley, propriété du groupe Volkswagen. Il s’agit d’une voiture unique en son genre, d’une rare élégance et qui a su s’établir comme une référence dans les nobles quartiers. Ainsi, malgré leur facture pouvant, dans certains cas dépasser le demi-million de dollars, ces voitures ne sont aujourd’hui plus rares. Puis, parce qu’elles attirent certes les jeunes millionnaires, mais surtout les retraités bien nantis, ne soyez pas étonné d’entendre ce surnom à l’américaine, la West Palm Beach Buick !

Soyez-en certain, cette Continental GT, même si meilleure que jamais, n’aura plus jamais le succès des premières heures. Et pour cause, l’arrivée du Bentayga, moins chèr et plus pratique mais qui, vous en conviendrez, n’a certainement pas l’élégance de notre sujet. Maintenant, cela ne la rend pas moins attrayante puisque l’acheteur ne fait que gagner en exclusivité. Voilà un aspect très important pour la clientèle cible, qui débourse souvent de fortes sommes dans le seul but de personnaliser son véhicule.

Deux portières seulement !

De moins en moins de voitures proposent cette formule à deux portières, qu’on laisse souvent tomber au profit de ce que l’industrie surnomme les coupés quatre portes. Pensez à BMW de Série 8 Gran Coupé, à la Mercedes-Benz CLS ou même à la Porsche Panamera, à laquelle notre Bentley emprunte justement ses éléments structuraux. Cela explique d’ailleurs sa plus grande rigidité, mais aussi une réduction de poids de 80 kilos par rapport à sa devancière.

Splendide sous tous les angles, cette Continental GT donne l’impression d’un modèle original qui aurait été chauffé et laissé en soufflerie pendant des semaines. Comme si la robe s’était transformée d’elle-même en étant soumise à des vents de 1 000 km/h ! Il en résulte une ligne encore plus racée, donnant l’impression d’une caisse en mouvement constant, mais respectant avec brio la forme du modèle initial. Certains traits demeurent donc au rendez-vous, comme ces doubles feux circulaires, cette calandre grillagée et cette lunette arrière élancée, donnant l’impression d’un hayon. Entièrement conçue en aluminium, la carrosserie affiche bien sûr une finition exemplaire, jusque dans les moindres détails. Remarquez également ces pots d’échappement arrière, qui reprennent la forme exacte des feux, ceinturés d’une fine garniture chromée.

Fidèle à la tradition, l’habitacle de la Continental GT demeure d’une rare beauté. Les matériaux y sont choisis avec goût et leur parfait agencement crée une ambiance tout simplement unique. Évidemment, l’acheteur a le droit à une quantité presque infinie de teintes et d’agencements intérieurs, en combinaison avec l’une des 80 teintes extérieures offertes. Vous pourriez donc, et ce, uniquement pour les sièges, marier le cuir lisse, perforé, à diamant et capitonné, en une seule couleur ou à plusieurs. Alors, imaginez les possibilités, considérant que le pavillon, la planche de bord et les panneaux de portières peuvent eux aussi être ainsi personnalisés. Parlant finition, sachez également que Bentley réduit au minimum l’utilisation du plastique, maximisant les applications métalliques et utilisant toujours pas moins de dix mètres carrés de boiserie véritable.

Évidemment, les sièges proposent un confort royal et permettant de profiter pleinement d’un environnement moderne à l’extrême, où le rappel à la marque est bien présent. Des tirettes de bouches de ventilation, des poignées intérieures reprenant la forme du logo de la marque ainsi que de multiples emblèmes s’y retrouvent. Il est même possible, par un mouvement rotatif, de faire disparaître cet immense écran multimédia de 12,3 pouces au profit d’une plaque de boiserie n’intégrant que trois cadrans circulaires, incluant notamment une boussole et un chronomètre.

Le chant du W12

Emprunté à la Porsche Panamera Turbo, le V8 biturbo de 4 litres constitue, à 542 chevaux, l’entrée de gamme de cette Bentley. Une mécanique fiable et ultra performante, mais qui ne chante toutefois pas avec le même exotisme que le W12 biturbo. Jumelé comme le V8 à la traction intégrale et à la boîte PDK aussi empruntée à Porsche, ce W12 permet des accélérations foudroyantes malgré cette masse dépassant les 2 300 kilos. Bien que plus agile que jamais, cette GT fait sentir son poids dans les virages serrés, où les lois de la physique la rattrapent.

Est-ce que l’ajout des quatre roues directionnelles aurait pu contribuer à améliorer cette maniabilité tout de même loin d’être problématique? Sans doute que oui. Maintenant, cette Bentley très bien suspendue conserve néanmoins l’aplomb, les performances routières et le confort digne d’une authentique GT, avec cet heureux mélange de technologie allemande et d’orfèvrerie à l’anglaise, qui explique sa personnalité unique. Parce qu’entre vous et moi, elle offre beaucoup plus…qu’une Buick !

Feu vert

Feu rouge

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