Lexus NX - Baisse de popularité méritée
Le NX entame sa septième année de carrière en 2021, ne subissant aucun changement d’importance. Vous pouvez donc en être certain, Lexus travaille actuellement à la refonte de ce modèle, qui pourrait être présenté d’ici un an. Après tout, il utilise toujours la plateforme de l’ancien Toyota RAV4, nous laissant croire que la génération future du NX offrirait une version hybride enfichable (utilisant structure et technologie du RAV4 Prime). En attendant, Lexus doit tenter de se défendre à travers cette meute de compétiteurs tous renouvelés, et qui multiplient les arguments en leur faveur.
Comme toujours, le NX se décline en version régulière (NX300) ou hybride (NX300h). Équipées du rouage intégral, ces deux versions n’ont évidemment pas le même mandat. Le NX300, qui propose une multitude de groupes d’options, cible la clientèle des Audi Q5, Acura RDX et Mercedes-Benz GLC, pour ne nommer que ceux-là. Il s’agit d’ailleurs de la version de loin la plus populaire, ce qui ne retire rien à la pertinence de l’hybride. Au contraire, celle-ci est pratiquement seule dans son segment, les constructeurs européens jouant plutôt la carte de l’hybride enfichable à fort prix.
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Choquer l’œil
Bien que tous les goûts se retrouvent dans la nature, il est improbable que cette ligne sévère et mortifiée de multiples coups de couteau fasse l’unanimité. Voilà donc un premier frein pour plusieurs acheteurs, qui ne s’identifient sûrement pas à ce genre de design. Bien sûr, ceux qui apprécient pousseront peut-être l’audace encore plus loin en optant pour l’un des trois ensembles F-Sport. En plus de rendre la conduite un peu plus sportive (un peu…), ces versions se démarquent esthétiquement par une grille de calandre encore plus proéminente, des pare-chocs distincts ainsi que des jantes de 18 pouces exclusives. Bien que nouvellement offert sur la version hybride, cet ensemble compte pour une majorité des ventes du NX300.
À bord, on note la très belle qualité d’assemblage et de finition. Bien entendu, vous pouvez monter en grade jusqu’à l’Ensemble Exécutif ou F-Sport 3 pour obtenir un niveau de raffinement supérieur, mais sachez qu’un modèle « de base » ne vous donne aucunement l’impression d’un modèle de luxe, à l’inverse de certains véhicules rivaux. Au volant, vous constaterez que le confort des sièges est exceptionnel, bien que ces derniers ne soient pas conçus pour des gens de très forte taille. De toute manière, un dégagement intérieur limité doublé d’un petit sentiment claustrophobe rend déjà l’expérience agaçante, surtout si vous choisissez un habitacle entièrement vêtu de noir. En fait, la fenestration limitée, l’épaisseur des piliers ainsi que la taille considérable du rétroviseur central viennent non seulement créer cet effet, mais cela rend également la visibilité problématique, sous tous les angles.
Au sommet de la planche de bord se trouve un écran de huit pouces d’une très belle définition graphique. Hélas, ce dernier n’est pas tactile, obligeant le recours à un pavé conçu à cet effet, et qui occupe une bonne partie de l’espace disponible sur la console centrale. Bien que moins irritant à l’utilisation que le précédent système Remote Touch, ce dernier est inutilement complexe et exige une attention qui devient dangereuse en mouvement. Ce qui explique sans doute pourquoi Lexus équipe le NX d’une multitude de caractéristiques de sécurité (!), incluant l’avertisseur de changement de voie et le dispositif de précollision.
Confort relatif
Sans arriver à la cheville du dynamisme dont fait preuve l’Acura RDX, le NX n’est étonnamment pas aussi confortable qu’on pourrait l’anticiper. Encore une fois, l’aisance limitée par la position de conduite et la mauvaise visibilité a un impact, mais l’empattement passablement plus court que celui de ses rivaux y est aussi pour quelque chose. Il s’agit du même que celui du précédent RAV4, lequel a été allongé sur la nouvelle génération. En arrêtant votre choix sur l’ensemble F-Sport, vous composerez alors avec un confort encore moindre, conséquence d’une suspension plus ferme et de plus grosses barres antiroulis. Voilà sans doute pourquoi Lexus limite la taille des jantes à 18 pouces à son catalogue.
Heureusement, le comportement routier ne s’avère pas vilain. Stable, prévisible et très bien insonorisé, le NX demeure sans surprise. Certes, le moteur turbo n’a pas la verve de ses équivalents allemands et japonais, mais il s'acquitte adéquatement de sa tâche, pour une consommation des plus raisonnables. Évidemment, l'économie de carbruant est votre objectif principal, l’hybride ne consommant que 7,5 L/100 km est une belle alternative. Or, la puissance y est plus modeste et la boîte CVT vient gâcher une partie du plaisir de conduire.
Mur pour la refonte, le NX n’a donc comme argument qu’une fiabilité supérieure à la moyenne. Voilà sans doute pourquoi le constructeur propose depuis quelque temps des incitatifs à l’achat, ce qu’Acura n’a certainement pas besoin de faire pour écouler ses RDX.
Feu vert
- Fiabilité indéniable
- Qualité de fabrication
- Frugalité de la version hybride
- Excellente insonorisation
Feu rouge
- Confort décevant
- Complexité du système multimédia
- Visibilité catastrophique
- Performances moyennes