McLaren Elva - Fantasme de multimillionnaire

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Frédéric Mercier

Imaginez la scène. Un vendeur dans un concessionnaire vous montre sa voiture la plus prestigieuse, un bolide si rare qu’il vous garantit que vous n’en croiserez jamais un autre pareil sur la route. Le seul hic, c’est qu’il n’a pas de toit ni de pare-brise. C’est pour vous faire vivre une expérience de conduite absolument incomparable, justifie le vendeur…

Ça peut sembler absurde, mais c’est exactement ce que McLaren propose avec sa nouvelle Elva, que l’on dit inspirée des premiers véhicules de Bruce McLaren, pilote légendaire et fondateur de la marque qui porte aujourd’hui son nom. Avec l’Elva, pas de place aux compromis. Le constructeur anglais s’est donné le mandat d’offrir « l’expérience de conduite la plus pure possible ». Rien que ça. Préparez-vous donc à faire connaissance avec l’une des voitures les plus exclusives de la planète, dont la production est limitée à 399 exemplaires à travers le monde. Et son prix? On s’en reparle en fin de texte. Ne gâchons pas la magie tout de suite…

À la fine pointe de la technologie

Au-delà de son look exceptionnel, l’Elva est une véritable vitrine du savoir-faire dont McLaren est capable en ce début de nouvelle décennie. En retirant le toit et le pare-brise et en faisant appel à un châssis en fibre de carbone, le constructeur anglais présente son véhicule de route le plus léger de son histoire. Sans donner de chiffres précis, McLaren assure que l’Elva est plus légère que tous les autres modèles de sa gamme, y compris la Senna. Parlant de la Senna, l’Elva partage sa motorisation avec ce monstre, les deux modèles faisant partie de la prestigieuse Ultimate Series du constructeur, aux côtés de la rutilante Speedtail (qui n’est pas disponible au Canada). La McLaren Elva est ainsi propulsée par un moteur V8 biturbo de 4 litres, jumelé à une transmission à double embrayage de sept rapports. Avec une puissance de 804 chevaux, elle peut passer de 0 à 100 km/h en moins de trois secondes et même atteindre 200 km/h en seulement 6,7 secondes. Tout ça sans toit ni pare-brise, on le rappelle!

À ce propos, on pourrait penser qu’une voiture dénuée de composantes aussi élémentaires pourrait être un calvaire à piloter. Imaginez conduire un tel bolide à haute vitesse sans être protégé par un pare-brise. Au-delà du vent qui assèchera vos yeux, il faut également songer à garder votre bouche fermée pour ne pas avaler une dizaine de mouches! Pour pallier cela, McLaren a développé l’Active Air Management System, une technologie qui permet de diffuser l’air de façon à créer une bulle autour des deux sièges de cette voiture biplace, créant ainsi une « bulle de calme », pour reprendre les mots du constructeur. Pour un maximum de performances, il est possible de désactiver ce système de façon à envoyer le plus d’air possible au moteur. Et pour ceux qui ne veulent vraiment pas avaler de mouches, il y a quand même l’option d’ajouter un pare-brise.

L’habitacle poursuit dans la lignée de la présentation visuelle extérieure avec un style axé sur le minimalisme. Il n’y a à peu près pas de boutons, si ce n’est pour démarrer la puissante mécanique et pour gérer la transmission. Pour le reste, tout passe par un écran tactile qui semble flotter dans les airs, au beau milieu de la console. Un écran un peu gros, considérant la vocation du véhicule, censé ne faire qu’un avec le conducteur. A-t-on vraiment besoin d’autant de flafla?

Personnalisation extrême

Quand on se paie la traite avec un bolide aussi exclusif, on est en droit de s’attendre à un traitement royal. Et c’est exactement ce que promet McLaren aux acheteurs de l’Elva : un « haut niveau de personnalisation garantissant que chaque Elva sera véritablement unique ». On peut notamment opter pour un Gloss Visual qui permet d’apercevoir le châssis en fibre de carbone à travers la carrosserie, ou même un compartiment moteur avec de l’or 24 carats.

Et finalement, la grande question. Combien ça coûte, tout ça? McLaren annonce un prix de 1,7 million de dollars américains, soit plus de 2,2 M$ canadiens au moment d’écrire ces lignes. Et oui, à ce prix-là, le pare-brise est en option... Je vous entends déjà crier : « Mais qui serait assez fou pour acheter ça? ». La réponse : un collectionneur futé qui risque de la revendre encore plus cher dans 10 ou 15 ans. Parce que même si elles ont été créées pour procurer des sensations inédites au volant, la majorité des 399 McLaren Elva produites passeront leur vie dans un garage, bien loin des belles routes sinueuses pour lesquelles elles ont été créées.

Feu vert

Feu rouge

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