Subaru Impreza - Intégralement vôtre

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Luc Gagné

Malgré une allure commune, la Subaru Impreza abat les conventions établies. Depuis le début des années 90, cinq générations de cette compacte ont démontré que les consommateurs sont ouverts aux conceptions techniques inhabituelles lorsqu’elles procurent des avantages concrets. Son moteur à pistons à plat opposés (aussi appelé « Boxer »), par exemple, abaisse le centre de gravité et contribue à stabiliser la voiture. Un bienfait pour cette compacte qui a un comportement prévisible et un roulis en courbe bien maîtrisé.

À cela s’ajoute l’implantation longitudinale du moteur. Elle élimine l’effet de couple à l’accélération, irritant commun du moteur transversal. Enfin, comme les autres produits Subaru (exception faite de la BRZ), l’Impreza a une traction intégrale de série, à prise constante de surcroît. Très utile lorsque les conditions routières se dégradent, c’est aussi la plus abordable de l’industrie. Arrivée au Canada en décembre 2016, cette Impreza de cinquième génération a très peu changé depuis. Cela ne l’a pas empêchée de rester un modèle populaire de la marque, malgré l’attrait considérable des utilitaires, à l'image de sa cousine la Subaru Crosstrek.

L’Impreza « américaine »

Proposée sous forme de berline et à hayon, c’est la première Impreza produite hors du Japon. Elle est assemblée à l’usine de Lafayette, en Indiana, d’où nous proviennent également les Legacy, Outback et Ascent. Son habitacle convient à quatre adultes de taille moyenne et, en ouvrant les portières, on découvre de larges ouvertures et un seuil très bas qui facilitent l’embarquement, devant comme derrière. Toutes les versions ont un climatiseur, un régulateur de vitesse et les applications Apple CarPlay et Android Auto. Par contre, les sièges chauffants font défaut à la dotation de l’Impreza Commodité, le modèle de base. De plus, l’ensemble d’aides à la conduite EyeSight est offert pour toutes les versions, mais c’est sous forme d’une option coûteuse dans le cas des trois déclinaisons les plus abordables : Commodité, Tourisme et Sport.

Dans les berlines comme les modèle à hayon, des dossiers asymétriques rabattables à l’arrière permettent de moduler l’aire à bagages. Naturellement, la version à hayon reste la plus polyvalente des deux. Son coffre procure un volume utile supérieur d’environ 70% lorsque les dossiers arrière sont en place. Lorsqu’ils sont repliés, le volume dont on dispose s’inscrit parmi les plus importants de cette catégorie.

L’Impreza à hayon est très proche de la Crosstrek. Il suffit de les garer côte à côte pour s’en rendre compte. Leur coffre a d’ailleurs le même volume utile (minimum et maximum). L’Impreza s’en distingue cependant de nombreuses façons : par son empattement plus long (+5 mm) et ses voies moins larges (-10 mm) et une garde au sol inférieure (130 mm plutôt que 220 pour la Crosstrek).

Naturellement, l’Impreza n’est pas munie du système X-Mode, qui aide la Crosstrek à mieux gérer l’adhérence en conduite hors route. Subaru déconseille de pratiquer le remorquage (la berline comme la cinq portes), alors que la Crosstrek peut tracter une charge de 680 kg. Enfin, le groupe motopropulseur hybride et le nouveau quatre cylindres de 2,5 L offerts pour la Crosstrek ne figurent pas au catalogue de l’Impreza.

Vive l'automatique

Cette compacte partage le quatre cylindres de 2 L de la Crosstrek. Ce moteur à injection directe de 152 ch livre 80 à 100% de ses 145 lb-pi de couple entre 1 500 et 4 000 tr/min, ce qui va à ravir à la boîte automatique. Avec la boîte de vitesses manuelle à cinq rapports, de série pour les trois variantes plus abordables, le moteur paraît un peu juste. Bien que l’embrayage soit progressif et souple, le maniement du levier exige de la douceur. Pour apprécier cette boîte manuelle, il faut apprendre à se laisser guider par les engrenages... avec humilité !

La boîte automatique à variation continue reste de loin la plus intéressante. Cet équipement, inscrit parmi les options des trois versions abordables, est livré de série dans la Sport-tech haut de gamme. Ses qualités sont indéniables. D’abord, une programmation judicieuse lui procure des points de changements de rapports donnant l’illusion qu’elle a sept rapports bien définis. Cela fait des longues montées en régime une chose du passé.

De plus, des palettes fixées au volant permettent d’exploiter pleinement son mode manuel. On en retrouve dans toutes les versions, sauf dans l’Impreza Commodité. Enfin, elle s'avère de loin la plus écoénergétique puisqu’elle permet au moteur Boxer de consommer 15 à 20%  de carburant en moins qu’avec la boîte manuelle. Une consommation qui, d’après les chiffres d’ÉnerGuide, se compare (à quelques dixièmes de litre près) à celle d’une Corolla -ou d’une Civic- munie d’un moteur d’égale cylindrée. Et ces rivales, rappelons-le, n’ont que deux roues motrices !

Feu vert

Feu rouge

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