Porsche Macan - Une transition musclée
Au lieu de s’en tenir à la pratique habituelle de renouveler une série aux cinq ou six ans, Porsche poursuit le raffinement du Macan actuel tout en développant une version parfaitement inédite, à propulsion électrique, de son petit champion. Voici donc que réapparaissent, cette année, de nouveaux Macan GTS et Turbo propulsés par un bon vieux moteur thermique pendant que les ingénieurs mijotent un Macan qui ne consommera pas une goutte d’essence. La métamorphose est amorcée.
Les petits malins chez Porsche n’en parlent pas encore ouvertement, mais ils s’apprêtent à dévoiler un Macan à propulsion entièrement électrique, élaboré sur la nouvelle architecture PPE (Premium Platform Electric) du groupe Volkswagen. Cette structure adaptable est elle-même dérivée de la plate-forme J1 de la nouvelle Taycan et de sa future sœur surélevée, la Cross Turismo.
Leur stratégie serait de laisser coexister les deux versions pendant quelques années. Le temps que s’opère une transition vers la propulsion électrique qui s’effectue à des rythmes différents, selon le coin de la planète où l'on habite. Et puisque la marque Porsche est constante et méthodique dans l’élaboration de ses séries, on peut s’attendre à voir d’abord apparaître des Macan Turbo et Turbo S, dont les moteurs électriques avant et arrière livreront sans doute des puissances de plus de 500 chevaux et des montagnes de couple.
Un nom et des initiales fameuses
Pour l’instant, le spécialiste allemand s’applique à étoffer la famille Macan actuelle, ce qui nous vaut le retour, cette année, d’un tandem de modèles très prisés. D’abord celui qui porte le sigle GTS, toujours réservé à la version la plus sportive d’une série, à défaut d’être la plus performante. Cette distinction revient au Turbo, également de retour avec le V6 biturbo de 2,9 litres et 434 chevaux qui a fait des merveilles pour lui ces dernières années, sous l’étiquette du groupe Performance. Le GTS est doté du même moteur, dont la puissance a été ramenée à 375 chevaux. Porsche leur promet des 0-100 km/h respectifs de 4,5 et 4,9 secondes dont on peut retrancher 0,2 seconde avec le mode départ-canon qu’ajoute le groupe Sport Chrono optionnel à la boîte PDK à double embrayage.
Avec les GTS, l’accent est toujours mis sur l’agilité et sur le plaisir de la conduite, avec une présentation sans clinquant. Les seuls éléments contrastants sur la carrosserie monochrome du Macan GTS sont des écussons et moulures noires ainsi que des lentilles fumées pour les phares et les feux arrière. La grille de calandre est plus grande que sur le Macan de base ou le S, mais pas autant que celle du Turbo. Les blocs optiques arrière des nouveaux venus sont reliés et leur hayon est coiffé d’un aileron noir lustré. Sous leur pare-chocs loge un gros extracteur noir avec une paire d’embouts d’échappement à chaque extrémité. Nickelés pour le Turbo et noirs pour le GTS.
Les célèbres initiales du GTS sont brodées en rouge ou gris sur les appuie-tête avant de ses sièges. Ils sont bien taillés et confortables comme ceux du Turbo mais sillonnés, en prime, de surpiqûres de couleur vive, comme toutes les surfaces de cuir et d’Alcantara sur les portières et le tableau de bord. Elles sont aussi gravées en blanc sur le fond du grand compte-tours. On aperçoit ce dernier, flanqué de cadrans numériques configurables, entre les rayons du même volant sport impeccable que le Turbo, sur lequel trône la précieuse molette qui permet de choisir un des quatre modes de conduite à la volée.
Personnalités multiples
Si le Macan GTS paraît plus trapu et mieux campé sur la route que ses frères, même le puissant Turbo, c’est que sa carrosserie est abaissée de 25 mm par sa suspension réglable à ressorts pneumatiques. Il partage aussi les pneus de performance de ce dernier, de taille 265/45 à l’avant et 295/40 à l’arrière, montés sur de belles jantes Rallye peintes en noir, elles aussi.
Le GTS en profite sur la route, où son aplomb est plus net et ses transitions, plus vives. Il y perd toutefois une part de ses aptitudes pour le tout-terrain avec des angles d’approche et de dégagement plus minces ainsi qu’une garde au sol réduite alors que celle du Turbo peut atteindre 230 mm (9 po) au plus haut réglage de sa suspension pneumatique optionnelle. Les deux partagent une capacité de remorquage appréciable de 2 400 kg et le GTS peut être doté, en option, des freins à disque en acier traités au carbure de titane plus grands et costauds du Turbo (390/356 contre 360/330 mm avant/arrière). Une option vendue 3 990 $.
Dans les deux cas, tant pour le modèle de base que pour le Macan S, il faut se méfier de la spirale des prix si l'on se laisse prendre au jeu des options. Sinon, on risque de se retrouver avec un GTS de 124 385 $ ou un Turbo de 151 090 $ aux tarifs actuels. Vous devinez que Porsche aime beaucoup son petit best-seller.
Feu vert
- Conduite stable et précise (surtout le GTS)
- Performances solides
- Boîte de vitesses PDK réjouissante
- Nouvel écran central tactile
Feu rouge
- Roulement encore ferme (surtout le GTS)
- Options nombreuses et souvent coûteuses
- Accès restreint aux places arrière
- Payer 410 $ pour Apple CarPlay