Land Rover Range Rover Velar - Gadget sur quatre roues
Si la marque Land Rover s’est fait connaitre avec des véhicules tout terrain à peu près indestructibles, ce sont des modèles de grand luxe assez fragiles qui font maintenant sa réputation. Au-delà des aptitudes hors route (qui demeurent bien réelles), on mise sur une présentation épurée et une intégration technologique dernier cri pour séduire les acheteurs.
Le Range Rover Velar en est assurément l’un des meilleurs exemples. Placé entre le Range Rover Evoque et le Range Rover Sport, dans une gamme de VUS assez compliquée pour confondre à peu près n’importe qui, le Velar se veut l’un des modèles les plus technos de sa famille, même trois ans après son arrivée sur le marché.
En dedans comme en dehors, on a affaire à un véhicule au design joliment épuré. Un look qui va dans le sens d’à peu près tout ce qui se fait chez Land Rover depuis l’apparition du Range Rover Evoque, en 2012. Dans sa variante SVAutobiography, la plus huppée d’entre toutes, le Velar peut même être chaussé de jantes de 21 pouces. Pour un VUS compact de luxe, disons que ça commence à faire de méchantes bottines!
Des écrans partout!
Bien que l’on voie rarement un véhicule se démarquer davantage par le design de son habitacle que par celui de sa carrosserie, c’est exactement le cas du Velar. Lorsque l’on prend place à bord de ce bolide de luxe, on comprend réellement comment il se démarque des autres modèles de la marque. Une fois assis derrière le poste de conduite, on se retrouve confronté à une pléiade d’écrans tactiles qui prennent vie dès que le véhicule se met en marche. On a ainsi droit à un habitacle digne du futur, où la quasi-totalité des commandes passe par l’un ou l’autre des écrans. Même le volant est muni de deux pavés tactiles au lieu des traditionnels boutons.
Si cette présentation visuelle est indéniablement époustouflante et qu’elle doit faire le bonheur des automobilistes californiens, on n’a pas le choix d’émettre certains bémols dans un marché comme celui du Québec, où l’hiver apporte une tout autre réalité. Une bonne paire de gants permettra de se servir des écrans sans avoir à se geler les doigts, mais on est loin d’une convivialité exemplaire. D’ailleurs, qu’adviendra-t-il le jour où tous ces gadgets briseront? Conduire un véhicule dont le système d’infodivertissement ne fonctionne pas, c’est une chose, mais quand ce sont les commandes de la climatisation et de chauffage qui se détraquent, c’est une autre paire de manches.
Des moteurs à n’en plus finir
Si le Velar peut sembler assez imposant en photos, en réalité, il est assez compact. Son format se rapproche de celui du Audi Q5 ou du BMW X3. L’espace pour les jambes à l’arrière est d’ailleurs plutôt décevant, de même que le volume de chargement dans le coffre. Sous le capot, on n’a donc pas besoin d’un monstre mécanique pour faire avancer ce bolide. Le Velar est ainsi équipé d’un bloc à quatre cylindres turbocompressé de 2 litres, développant une puissance de 246 à 296 chevaux selon les versions. Pour ceux qui recherchent simplement un véhicule branché et techno sans réellement se soucier des performances, cette mécanique suffira amplement.
Si on espère un peu plus d’adrénaline, le Velar R-Design muni d’un V6 suralimenté de 3 litres qui saura satisfaire la clientèle. Pouvant développer jusqu’à 380 chevaux, cette mécanique rend davantage justice au design et aux prétentions haut de gamme du véhicule. Plus puissant, le V6 est également exempt du délai de réponse du moteur de base, en raison de l’absence de turbocompresseurs. Finalement, poussons la note un peu, le Velar SVAutotobiography va jusqu’à proposer un V8 de 5 litres de 550 chevaux (!) en plus d’une suspension pneumatique, d’un différentiel actif électronique et de sièges en cuir premium, réglables de 20 façons différentes.
Il faut toutefois s’attendre à payer le gros prix pour un Range Rover Velar bien équipé. Si son prix de départ d’un peu plus de 60 000 $ peut paraître acceptable, il faut savoir que la facture dépassera les six chiffres pour la livrée SVAutobiography. Sans compter les frais d’entretien! Et il faut se rappeler que Land Rover est loin d’être reconnu pour la fiabilité de ses modèles… À ce sujet, on se doit d’être averti: acheter un produit Land Rover, c’est le gage de maux de tête à long terme. Il est préférable de louer un Velar que d’en faire l’acquisition.
Feu vert
- Design accrocheur
- Intégration technologique impressionnante
- Choix de motorisations exhaustif
Feu rouge
- Fiabilité problématique
- Coût élevé des options
- Peu d’espace pour les jambes à l’arrière