Acura NSX - La Corvette japonaise?

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Germain Goyer

À sa sortie en 1990, l’Acura NSX était décrite comme la Ferrari japonaise. Depuis l’arrivée de la Corvette de huitième génération avec son moteur central arrière et sa silhouette s’apparentant à celle de sa consoeur japonaise, on pourrait presque dire que la NSX est devenue la Corvette japonaise. Même si fondamentalement, elles demeurent bien différentes. Aussi différentes que la NSX et les Ferrari du tournant des années ’90.

Après une interruption de commercialisation d’environ une décennie, la NSX a refait son apparition sur le marché en 2016. À ce moment, on se rappelle qu’elle en avait laissé plus d’un sur son appétit. Ça s’explique facilement: l’originelle était à couper le souffle. Acura nous avait fait languir indéfiniment avant de présenter la nouvelle génération; les attentes étaient donc démesurément élevées.

Depuis son retour, la NSX n’a pas beaucoup changé. Sur le plan mécanique, on continue de retrouver une combinaison audacieuse de quatre moteurs. Oui, oui. Quatre moteurs qui font littéralement d'elle un laboratoire technologique sur quatre roues. Au principal, un V6 de 3,5 L biturbo, on a jumelé trois moteurs électriques. Grosso modo, c’est ainsi qu’on obtient le rouage intégral en ce qui la concerne. Lorsqu’on additionne leur puissance et leur couple respectif, la calculatrice n’affiche rien de moins que 573 chevaux et 476 livres-pied. Quant à la boîte, il s’agit d’une automatique à neuf rapports qui s’avère très efficace. Bien qu’elle profite d’un système à quatre roues motrices, oubliez l’idée de l’utiliser toute l’année durant. En tout cas, pas au Québec.

Avec un prix de départ frôlant les 190 000 $, la NSX ne convient absolument pas à toutes les bourses. La bonne nouvelle: contrairement à certaines de ses rivales les plus directes, la liste d’options n’est pas plus longue à lire que la bible. En effet, à l’exception d’une peinture optionnelle à 7 300 $, de jantes à 1 500 $, d’un ensemble de freins à 12 700 $ et des appliques de carbone réparties ici et là, on a pas mal fait le tour. Cela dit, on convient que le prix reste relativement élevé. En effet, pour une somme équivalente, on a le choix de monter dans une Porsche 911 Turbo, une Audi R8 à moteur V10, une Mercedes-AMG GT ou encore deux Chevrolet Corvette. À vous de faire votre choix.  

Étonnamment conviviale

La NSX ne se conduit pas comme elle le laisse présager par sa silhouette futuriste. Ou du moins, qui semblait futuriste à sa sortie. En effet, rien n’est brutal avec ce coupé. Bien évidemment, les accélérations sont plus que vives et la tenue de route vous fera regretter le filet mignon que vous venez de manger. Tout se fait relativement en douceur. Si elle impressionne avec certaines de ses caractéristiques, ce n’est pas le cas avec sa sonorité. Non, vous n’aurez pas droit à des rugissements ou des vrombissements qui résonneront jusqu’au plus profond de vous-même. Contrairement aux autres grandes sportives, la NSX se conduira très bien, quotidiennement, pendant la belle saison.

La raison? Notamment son confort auquel on n’est pas forcément habitué dans ce type d’automobiles. Oui, le confort passe par les sièges – que nous vous recommandons fortement de choisir rouges -, mais aussi par les suspensions qui donnent, en quelque sorte, une chance aux routes en piteux état. On se risquerait même à dire qu’elle représente, jusqu’à un certain point, l’équilibre entre une sportive et une voiture de grand tourisme. À vous de voir si les compromis vous chantent. De plus, bien qu’elle soit bourrée de technologie à faire grincer des dents, la NSX n’est pas un cauchemar sur le plan de la fiabilité. En effet, les ingénieurs de la marque ont pu transposer la recette gagnante de la fiabilité générale de la marque à cette grande sportive.

Un riche héritage

Sans la toute première NSX, il est probable qu’Acura ne serait pas débarqué avec une sportive de cet acabit au milieu des années 2010. Hélas pour elle, la deuxième du nom ne bénéficiera fort probablement jamais de l’aura plus qu’enviable qui règne autour de l’originale. Surtout, aucun moteur électrique ni boîte, aussi sophistiquée soit-elle, ne pourront remplacer le plaisir d’un moteur V6 de 3 litres grimpant jusqu’à 8 000 tours/minute, qui est jumelé à une boîte au débattement très court

Et visiblement, cela se reflète sur le marché. Comme nous, vous avez sans doute remarqué que la valeur des NSX de première génération a monté en flèche au cours des dernières années. Il ne fait aucun doute que l’engouement demeure et qu’il y a raison de craindre que la plus récente n’ait pas fini d’être à l’ombre de sa grande sœur.

Feu vert

Feu rouge

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