Mercedes-Benz EQC - Faux départ

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Gabriel Gélinas

Précédé par la Smart électrique, et la SLS AMG Electric Drive produite en très petite série, le EQC 400 est le premier « vrai » véhicule électrique de Mercedes-Benz. Il s’inscrit dans le créneau des VUS à motorisation électrique, tout comme le Tesla Model X, le Audi e-tron quattro et le Jaguar I-Pace. Initialement, il devait se pointer chez nous en cours d’année 2020, mais sa commercialisation a été retardée d’un an en Amérique du Nord. La raison officielle donnée par la marque allemande pour expliquer ce délai était la forte demande du EQC sur le marché européen. Pourtant, le EQC ne se serait vendu en Allemagne qu’à 397 exemplaires en 2019, puis à 276 exemplaires durant les cinq premiers mois de 2020, selon les données du gouvernement allemand, le plaçant très loin derrière Tesla et Audi au palmarès des ventes de véhicules électriques. Précisons ici que Mercedes-Benz n’a pas déclaré officiellement le volume de ventes du EQC.

L’appellation EQC 400 s’explique par le fait que tous les véhicules électriques à venir de la marque à l’étoile seront désignés par les lettres EQ à laquelle une troisième lettre, désignant le gabarit, est ajoutée. Le EQC étant de taille comparable à celle du VUS GLC à moteur thermique conventionnel, cela explique son appellation, le VUS électrique étant d’ailleurs assemblé dans l’usine qui produit le GLC. Toutefois, le EQC est élaboré sur une plate-forme qui lui est dédiée et qui n’est pas partagée avec le GLC. Le chiffre 400 évoque l’autonomie en kilomètres, selon le standard actuel en Europe, lequel est très optimiste. Dans les faits, on s’attend à ce que l’autonomie soit plutôt de 330 à 350 kilomètres, le EQC étant pourvu d’une batterie de 80 kWh alimentant deux moteurs électriques, un par essieu. La puissance totale s'élève à 402 chevaux et le couple est chiffré à 564 lb-pi. Comme 100% du couple est livré dès l’accélération initiale, le EQC 400 décolle avec aplomb, ce qui est typique d’un véhicule électrique, même si son poids est élevé (2 450 kg). En conduite normale, seul le moteur avant est mis à contribution. Comme le EQC est équipé d’un chargeur embarqué de 7,4 kW, la recharge complète se fait en 11 heures sur une borne de niveau 2 de (240 volts).

Authentique Mercedes-Benz

Sur la route, le EQC 400 se comporte comme un VUS à moteur thermique de la marque. La vie à bord est sereine, car les moteurs électriques sont très silencieux et particulièrement bien isolés du châssis. À ce sujet, le moteur avant est monté sur des coussinets en caoutchouc qui le lient à un sous-châssis, lui-même monté sur des coussinets en caoutchouc le reliant au châssis du véhicule. De plus, le moteur arrière est recouvert d’un couvercle atténuant le bruit et les vibrations.

Comme tous les véhicules électriques, le EQC est particulièrement lourd compte tenu de ses dimensions, la batterie ne pesant rien de moins que 650 kilos. La dynamique en virages n’est donc pas l’un de ses points forts, mais ce constat s’applique également au Model X de Tesla, au e-tron quattro de Audi, et au I-Pace de Jaguar. En ligne droite, tous ces véhicules font preuve de performances satisfaisantes, mais ça se gâte dès que l’on manie le volant. Le freinage régénératif propose quatre modes distincts dont celui appelé Auto Regen. Ce dernier paramètre automatiquement le dosage du freinage régénératif en fonction du type de route sur laquelle circule le véhicule, en tenant compte des informations provenant des données de navigation et du style de conduite.

Un habitacle numérique

Le style extérieur du EQC 400 assure une filiation avec les autres VUS de Mercedes-Benz, mais marque sa spécificité avec ses jantes inédites ainsi que par l’emblème illuminé figurant sur la calandre. Comme les plus récents véhicules de la marque de Stuttgart, le EQC est pourvu de l’interface MBUX comprenant deux écrans. Le premier, qui mesure 10,25 pouces reproduit l’affichage des cadrans, alors que le second donne accès au système multimédia, aux données relatives à la consommation d’énergie, l’autonomie du véhicule, etc. Le confort des sièges avant est excellent, et le EQC 400 accorde aussi un bon dégagement pour les jambes des passagers prenant place à l’arrière.

Au bout du compte, le EQC 400 est un authentique produit Mercedes-Benz, même s’il est à motorisation purement électrique, le confort étant souverain et la vie à bord, très agréable. Sur le plan technique, c’est une très belle réalisation et on s’explique mal pourquoi il semble boudé par la clientèle qui lui préfère les concurrents provenant de Tesla, actuel leader de la mobilité électrique, et Audi, qui aligne maintenant deux versions de son e-tron quattro avec l’ajout du modèle Sportback, ainsi que des versions S plus performantes pour les deux types de carrosseries.

Feu vert

Feu rouge

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