Audi TT - Sportive quatre saisons

Dévoilée pour la première fois en 1998, la TT était l’une des voitures sport les plus en vues au tournant du siècle. Aujourd’hui, ses ventes diminuent d’année en année et croiser une TT de nouvelle génération est assez rare. Ce qui était au départ une quasi-révolution en matière de design avec ses ailes bombées et son habitacle « cuir de gant de baseball » est devenu une voiture que l’on oublie facilement et qui, malgré une allure toujours réussie, se fond dans le décor automobile.

Pourtant, la TT possède un avantage indéniable sur sa compétition, la présence de série d’un rouage intégral Quattro. Ce système permet à la petite Audi d’affronter nos quatre saisons québécoises bien définies en toute confiance. La Porsche Boxster 718, la Chevrolet Corvette ou encore la BMW Z4 devront généralement hiberner entre octobre et mars, mais pas la TT. La seule rivale à offrir la traction intégrale dans le créneau de la TT est la Jaguar F-Type, mais son système n’est pas aussi perfectionné que celui de l’Audi.

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Petit plaisir sur quatre roues

D’ailleurs, mon premier contact avec la TT de cette génération s’est fait en hiver, lors d’une tempête de neige de surcroît. Malgré sa faible garde au sol, la TT n’a jamais bronché au passage des accumulations de neige sur la route et sa tenue de route est demeurée stable comme le roc. Quiconque recherche une voiture au style sportif capable de faire tourner quelques têtes au passage, et qui ne doit pas être remisée en hiver, doit inscrire la TT sur sa liste de véhicules à essayer.

Cette personne devra cependant composer avec un véhicule à l’espace très restreint. Généralement, la polyvalence n’est pas un critère important dans un petit coupé sport. Mais, si l’on opte pour la TT avec l’intention de s’en servir tout au long de l’année régulièrement, il faut savoir que l’habitacle se fait étroit pour ceux et celles dépassant les six pieds. Le dégagement pour la tête est minimal et la voiture est très basse, ce qui complique les choses quand on veut y entrer ou en sortir. Le coffre est minuscule et les places arrière sont symboliques.

Il faut cependant noter la qualité des matériaux et la beauté du tableau de bord. Le tableau d’instruments numérique maintenant présent sur tous les modèles Audi a vu le jour sur la TT et continue d’impressionner. Comme dans l’Audi R8, la console est épurée, mais l'interface facile à utiliser et parfaitement assemblée. Pour 2021, la TT reçoit quelques changements sur le plan esthétique avec de nouvelles couleurs extérieures et de nouvelles jantes disponibles de série ou en option. De plus, toutes les TT reçoivent dorénavant l’ensemble esthétique S-Line de série.

Une bombe se cache dans la gamme TT

Un moteur quatre cylindres turbo de 228 chevaux et 258 lb-pi de couple se trouve sous le capot les modèles TT 45. Bien qu’en mesure de propulser la voiture jusqu’à 100 km/h en moins de 6 secondes, ce moteur pourrait manquer de punch aux yeux de certains acheteurs. Basse, large et courte, la TT adopte une tenue de route aiguisée et un comportement à la fois sportif et prévisible, mais on en veut un peu plus quand on enfonce la pédale de droite.

Le niveau d’excitation grimpe passablement lorsque l’on passe au modèle TTS. On parle alors de 288 chevaux et 280 lb-pi de couple provenant d’un moteur turbo de 2 litres. Ce bloc retire environ une seconde au chrono de la TT d’entrée de gamme pour atteindre 100 km/h. Toutefois, sa puissance supplémentaire se fait sentir à tous les niveaux de la conduite, que ce soit en accélération, en dépassement ou en sortie de virage.

Ceci dit, la véritable bombe de la gamme TT est la TT RS. Ce modèle est une anomalie du monde automobile avec un moteur bizarre et des performances dignes d’une voiture exotique. La RS fait appel à un moteur cinq cylindres de 2,5 litres muni d’un turbocompresseur qui développe 394 chevaux et 354 lb-pi de couple. Pour moins de 75 000 $, on a droit à une voiture capable d’atteindre 100 km/h en 3,6 secondes. En d’autres termes, on n’est pas loin de la nouvelle Corvette en matière d’accélération. La sonorité de la TT RS est tout aussi merveilleuse que les performances et la suspension, sans être douillette, n’est pas aussi dure que l’on serait portée à le croire en voyant les spécifications de la voiture.

L’Audi TT d’aujourd’hui n’a plus le même cachet que le modèle introduit en 1998, mais elle demeure une petite voiture bien dessinée et très sportive capable de performances époustouflantes tout au long de l’année.

Feu vert

• Style réussi
• Modèle TT RS remarquable
• Rouage intégral sophistiqué
• Habitacle luxueux

Feu rouge

• Zéro espace de chargement
• Seulement deux places utiles
• Modèle à faible diffusion