Porsche Panamera - Une machine bien huilée

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Michel Deslauriers

En regardant le prix de certains bolides de luxe sur le marché, il est facile de prétendre que les acheteurs de ceux-ci n’en obtiennent pas pour leur argent, ou qu’ils paient cher pour un écusson. Et dans bien des cas, c’est vrai. Toutefois, lorsque l’on considère toute la technologie, le raffinement et l’obsession du détail dans la conception et l’assemblage de la Porsche Panamera, à l’instar des autres produits de la marque, on ne peut qu’être impressionné en prenant son volant.

La Panamera propose l’élégance d’une berline, la polyvalence d’une voiture à hayon, les performances d’une supervoiture et le luxe digne d’une marque de prestige. Si les déclinaisons les plus chères s’avèrent hors de portée, les plus abordables peuvent presque être considérées comme des aubaines.

Trois carrosseries, 21 variantes

Les consommateurs qui aiment la variété seront servis avec la Porsche Panamera, puisqu’elle est offerte avec trois types de carrosseries, y compris la berline à hayon, la version allongée Executive et la pseudo-familiale Sport Turismo. Entre ces trois, pas moins de 21 variantes sont disponibles sur le marché canadien. Cette sélection s’explique par le choix de six motorisations, dont deux hybrides rechargeables, et deux rouages. Si le V6 turbocompressé de base nous semble terne malgré ses 330 chevaux, on peut bien allonger quelques billets supplémentaires et se payer le V6 biturbo de 440 étalons, ou son équivalent hybride de 457 chevaux. À l’autre bout du spectre, les Panamera Turbo à moteur V8 de 550 chevaux procurent des performances à couper le souffle, et que dire des éditions Turbo E-Hybrid avec leurs 677 équidés, affichant un 0-100 km/h d’à peine 3,4 secondes et une autonomie de 23 kilomètres en mode 100 % électrique?

L’entre-deux intéressant, à notre avis, c’est les Panamera GTS en milieu de gamme. Équipées du V8 biturbo de 4 litres, ces variantes profitent de 453 chevaux, accélèrent à 100 km/h en à peine de plus quatre secondes et affichent une sonorité de moteur à donner la chair de poule. Le tout enrobé d’une apparence monochrome et sportive. Bon, ceux qui désirent à tout prix faire étalage de leur richesse – ou de leur bon dossier de crédit – devraient plutôt se tourner vers la Mercedes-Benz Classe S, qui dégage une plus grande opulence. Toutefois, même les versions AMG chez Benz, les BMW M760Li et M850i Gran Coupé ou la Audi S8 ne peuvent rivaliser avec la Panamera en matière de comportement routier. Même si l’écart n’est pas si grand.

Le souci du détail

L’habitacle de la Porsche Panamera étonne par son aspect moderne, mais aussi par sa finition soignée et la qualité de ses matériaux. Les sièges se recouvrent de cuir ou d’un mélange de cuir et d’alcantara, avec plusieurs choix de coloris. La ventilation des sièges avant ainsi que le chauffage et le réglage électrique des sièges arrière sont disponibles, et l’on recommande fortement l’option des portes à fermeture adoucie, car la voiture est tellement bien insonorisée et hermétique qu’il faut claquer les portes pour les fermer correctement. La misère des riches.

Le système multimédia de la Panamera fonctionne à merveille avec son grand écran tactile et ses commandes haptiques, et les mélomanes apprécieront la chaîne ambiophonique Burmester à 21 haut-parleurs – une option coûtant près de 9 000 $. On note toutefois quelques bémols, comme la roulette de volume placée derrière le levier de vitesses et difficile à atteindre, les bouches d’aération centrales inutilement complexes, et l’absence d’Android Auto. Outre la version à hayon de la Panamera, on retrouve l’édition Executive avec un plus grand dégagement aux places arrière, pour ceux qui préféreraient se faire reconduire. Mais qui voudrait ça dans une voiture si amusante à piloter? Il s’agit d’une variante populaire sur le marché chinois, alors tant qu’à la construire pour ce pays, aussi bien l’offrir dans plusieurs marchés. Quant à la version Sport Turismo, il s’agit avant tout d’un exercice de style, puisqu’elle n’ajoute que 50 litres à la capacité de chargement avec les sièges rabattus.

Si l’on a osé qualifier certaines déclinaisons de la Panamera d’aubaines, il faut assurément prendre cette affirmation avec un grain de sel. Dans cette sphère automobile, les frais d’entretien sont élevés, même si Porsche jouit d’une bonne réputation de fiabilité. Il faut surtout faire preuve de retenue lors de la commande de ses bolides, car plusieurs options sont exorbitantes et la facture devient rapidement salée. La Porsche Panamera s’avère drôlement intéressante, car elle se démarque dans le segment des grandes voitures de luxe avec des performances électrisantes, sans oublier une agilité déconcertante compte tenu de son poids somme toute substantiel. Oubliez le chauffeur privé avec cette voiture qui ne demande qu’à être exploitée à fond sur des chemins de campagne ou même sur une piste. Ce qui ne l’empêche pas d’être tout à fait docile et confortable en conduite plus relaxe. C’est toute une machine.

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