Fiat 500L - Record d’impopularité

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Julien Amado

Depuis quelques années, la Fiat 500L bat des records de ventes… mais en partant du bas du classement! En 2018, il s’est écoulé 13 Fiat 500 L au Canada et seulement trois au Québec. En 2019, Fiat en a vendu 12 au pays. Et dans la Belle Province? Zéro. Oui vous avez bien lu, malgré sa présence (très théorique) au catalogue du constructeur, aucun acheteur québécois ne s’est payé ce modèle. Dans ce cas, pourquoi ne pas tout simplement retirer la 500L de la gamme Fiat? Nous avons posé la question, mais en dépit de nos demandes insistantes, aucune information n’a filtré concernant le futur du constructeur italien. Un certain flou demeure donc à propos de la pérennité des modèles Fiat au Canada. Alors au moment où vous lirez ces lignes, la Fiat 500L sera peut-être déjà retirée du catalogue, ou repartira pour une année de purgatoire en battant des records de méventes. Dans tous les cas, attardons-nous tout de même sur ses capacités dynamiques.

Débutons avec ses qualités. Grâce à son format carré, la 500L fournit un espace intérieur adéquat pour quatre passagers. Le coffre, au seuil placé bas, est pratique à charger. Sa contenance est également intéressante puisqu’elle s’élève à 634 litres avec la banquette arrière en place, ce qui est supérieur à certains VUS que l’on imagine plus spacieux. Et avec la banquette arrière rabattue, le volume utilisable monte à 1 927 litres! Un chiffre flatteur considérant le gabarit de l’auto. Enfin, les vitres de grande taille et l’immense toit ouvrant panoramique (optionnel) permettent de profiter d’une belle luminosité dans l’habitacle.

Puisqu’il est question de l’intérieur, la qualité de finition est inégale. Certains éléments sont réussis, mais d’autres beaucoup moins, comme la partie basse du tableau de bord, avec son plastique bon marché. De son côté, le système multimédia UConnect fait du bon travail, comme dans la majorité des véhicules qui en sont dotés, et les grosses molettes rotatives pour régler la ventilation sont faciles d’accès.

Agrément où es-tu?

Les véhicules italiens sont souvent plébiscités pour leur agrément de conduite et leur caractère latin. Oubliez ces caractéristiques à bord de la Fiat 500L! La tenue de route n’est pas dangereuse ou instable, mais ne procure absolument aucun plaisir à son conducteur. Dans les enchaînements de virages, les mouvements de caisse témoignent d’un amortissement dépassé tandis que le rythme adopté est loin d’être sportif. Montée avec des suspensions souples, l’auto offre un amortissement plutôt confortable, mais qui est hélas gâché par la dureté des sièges. Ces derniers, trop fermes et plats, vous donneront envie de vous arrêter souvent pour soulager vos muscles fessiers.

Si le châssis n’est pas son point fort, que dire du moteur? Une nouvelle fois, n’attendez pas le raffinement, le caractère et la sonorité qui s'inscrivent dans la plus pure tradition italienne. Le petit 4 cylindres turbocompressé de 1,4 litre développe 160 chevaux selon la fiche technique. Une fois sur la route, on jurerait que certains équidés se sont perdus en chemin… Le moteur, creux à bas régime, souffre d’un temps de réponse prononcé. Amorphe avant 2 500 tr/min, le 4 cylindres se réveille enfin passé ce régime. Sauf qu’au quotidien, on se retrouve souvent entre 2 000 et 3 000 tr/min, là où le moteur est hésitant, ce qui devient vite agaçant.

Du côté de la transmission, Fiat a heureusement abandonné la boîte manuelle qui était lente et mal étagée. Il ne reste plus qu’une transmission automatique à 6 rapports au catalogue. Mais cela n’améliore pas sensiblement le rendement d’une mécanique globalement décevante. Et en plus d’être poussif, le bloc italien est plutôt gourmand, avec une consommation qui oscille entre 8 et 10 L/100 km en fonction des conditions rencontrées.

Pas vraiment une aubaine

Il y a quatre versions différentes de la Fiat 500L dont les prix débutent à 27 490 $ pour le modèle de base Sport, et dépassent 30 000 $ pour l’Édition Urbana, la plus chère. Sur le site de Fiat, le constructeur suggère un financement sur 96 mois par défaut! En ramenant le tout à 84 mois, cela donne des mensualités de 320 à 460 $ environ d’un bout à l’autre de la gamme. Un prix beaucoup trop élevé, d’autant plus que la valeur de revente de l’auto est très faible.

Au final, la Fiat 500L n’est vraiment pas convaincante sur la route, peu performante, et trop onéreuse pour ce qu’elle propose. Vous l’avez compris, si vous cherchez un petit véhicule pratique et spacieux, mettez de côté cette Fiat et tournez-vous vers un VUS sous-compact comme les Kia Seltos, Honda HR-V ou Subaru Crosstrek par exemple. Des modèles affichés à un prix similaire, mais qui vous en offriront beaucoup plus à tous les niveaux, tout en conservant une bien meilleure valeur au fil des années.

Feu vert

Feu rouge

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