Ford Edge - Un mélange des genres qui plaît toujours

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Luc Gagné

Le Ford Edge n’est plus nouveau. On le voit sur nos routes depuis déjà une quinzaine d’années. Lancé en décembre 2006, ce proche parent de la berline Fusion, par sa plate-forme, devait servir d’entre-deux aux côtés de l’Escape, plus petit, et de l’Explorer, plus gros. C’était l’époque où les constructeurs cherchaient encore à comprendre où les mènerait l’engouement croissant des consommateurs à l’égard des VUS.

Pour justifier sa raison d’être, on lui avait dessiné une carrosserie massive toute en rondeurs le situant à mi-chemin entre l’auto et l’utilitaire. Un style dont il a retenu l’essence dans la refonte qui a donné l’actuelle seconde génération, apparue au début de l'année 2015. Ford n’a toutefois pas inventé cette forme de métissage, car, dès 2004, Nissan offrait le Murano, son principal rival jusqu’ici. Mais cette situation pourrait cependant changer avec l’arrivée récente de nombreuses nouveautés comparables (Chevrolet Blazer, Toyota Venza, Honda Passport, etc.).

Comme le Ford et le Nissan, les concurrents sont volumineux, mesurent un peu moins de 5 mètres et ont un intérieur spacieux capable d’accueillir quatre personnes, cinq au besoin, pas plus. À cela s’ajoute un grand coffre transformable que l’on n’a pas encombré d’une troisième banquette escamotable convenant seulement à de jeunes enfants. Ces utilitaires offrent aussi une capacité de remorquage satisfaisante pour, par exemple, une motoneige ou un VTT.

Une gamme diversifiée et deux moteurs

Voilà donc le portrait du Edge, qui est assemblé à l’usine Ford d’Oakville, dans le grand Toronto, aux côtés du Lincoln Nautilus (ex-MKX), modèle avec lequel il partage sa plate-forme et ses motorisations. Devenu un modèle important de la gamme du constructeur américain, le Edge propose aujourd’hui des versions pour tous les goûts! Il y a des Edge qui se veulent abordables (SE et SEL) et un autre qui est si cossu (Titanium) qu’il pourrait éclipser le Nautilus d’entrée de gamme. Il y a aussi une impressionnante version nourrie aux stéroïdes (ST) et celle qui fait semblant de l’être (ST-Line)!

Toutes ces versions, sauf la ST, partagent un 4 cylindres EcoBoost de 2 litres. Ce moteur à turbocompresseur de 250 ch procure des performances convenables pour un véhicule à vocation familiale. En revanche, le V6 EcoBoost biturbo de 2,7 L livre 85 ch de plus au Edge ST (Sport Tuned) pour en faire un véhicule plus rapide. Pas surprenant qu’on l’ait doté d’une suspension à réglages exclusifs et d’un antipatinage adapté aux accélérations intenses. Jumelé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports, comme l’autre moteur, ce V6 bénéficie par contre de cinq premiers rapports plus courts, un choix judicieux compte tenu du couple important livré à bas et moyen régime. Il est dommage, toutefois, que les freins de type performance offerts pour cette version figurent parmi ses options, et non dans l’équipement de série.

Avec ces deux moteurs, l’Edge a une capacité de remorquage de 1 587 kg et chacun peut se contenter de carburant ordinaire. Le constructeur recommande cependant un octane de 91, plus encore 93, pour en extirper toute la puissance promise. Une transmission intégrale réactive figure également au catalogue. Optionnelle pour certaines versions et livrée de série dans d’autres, elle n’entraîne que les roues avant en conditions normales. Mais dès que l’un de ses capteurs détecte une perte d’adhérence, dix millisecondes suffisent pour transmettre du couple au train arrière.

Un côté techno

Pour plaire aux consommateurs, le constructeur de Dearborn mise beaucoup sur l’aspect techno de la dotation qui comprend, entre autres, un sélecteur rotatif remplaçant le levier de vitesses traditionnel et un ensemble complet de dispositifs d’aide à la conduite appelée Co-Pilot360 (de série). À cela s’ajoutent le système FordPass Connect conçu pour favoriser la connectivité grâce à son point d’accès 4G LTE WiFi et le système d'infodivertissement Sync3, qui incorpore CarPlay, Android Auto, Waze et Alexa.

Sur route, le Edge procure un roulement axé sur le confort, même la version ST. La direction est précise et l’assistance bien dosée. Le freinage se module bien et la suspension masque efficacement les défauts du revêtement, au prix d’un roulis prononcé en courbe et d’un ballottement parfois irritant.

L’intérieur est vaste et les portières découvrent de grandes ouvertures. Néanmoins, le seuil proéminent du plancher allié à une garde au sol élevée complique l’embarquement. Par ailleurs, le design du tableau de bord a pris de l’âge. Massif comme la carrosserie, il paraît dénudé avec son écran tactile de 8 po encastré sous lequel on ne retrouve que quelques commutateurs. Par contre, la finition est soignée et les matériaux sont de belle qualité. Bref, dans l’ensemble, on comprend pourquoi le Ford Edge demeure assez populaire chez nous.

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×