Subaru Forester - Pas pâmant, mais super pratique
Avez-vous déjà vu quelqu’un se pâmer devant un Subaru Forester? Une WRX STI ? Ça, oui. Une BRZ ? S’il s’agit d’une édition spéciale, parfois. Mais un Forester, moi, jamais. Pourtant, ce véhicule on ne peut plus utilitaire a vu sa popularité grandir d’année en année depuis son arrivée sur le marché, en 1998. Cette appréciation grandissante en a même fait l'un des deux modèles les plus populaires de la marque au Canada.
Le Forester attire des consommateurs analytiques qui reconnaissent son côté pratique. Ils voient dans sa forme traditionnelle une conception efficace rendant l’habitacle spacieux et polyvalent. Le conducteur soucieux de sécurité active accordera aussi un intérêt au vitrage généreux, qualité peu commune dans cette catégorie, qui procure une excellente visibilité dans toutes les directions. À cela s’ajoute la traction intégrale en prise constante de série, l’une des meilleures du marché. Alliée à une garde au sol élevée (220 mm) et certaines fonctions du système X-Mode dédiées à la conduite hors route, elle ouvre la voie à des ballades occasionnelles loin du bitume, tant qu'on ne s'aventure pas dans des endroits trop extrêmes.
Gamme diversifiée
Pas moins de six variantes différentes figurent au catalogue de ce modèle, y compris une version Sport plutôt seyante, chose rare chez Subaru. Conscient de l’intérêt porté par une frange de consommateurs à ce genre de produit, le constructeur nippon n’a pas hésité à inclure cette déclinaison dans la gamme de cette cinquième génération de Forester, lancée en automne 2018. On la reconnaît à divers attributs esthétiques populaires : des roues en alliage gris foncé, des éléments décoratifs orange sur la carrosserie, un revêtement gris exclusif pour les sièges à l’intérieur, etc. On a aussi prévu de doter son système de gestion de la motorisation SI-Drive d’un mode « Sport Sharp » adapté à une conduite sportive, ce qui justifie, dans une certaine mesure, le qualificatif accompagnant son vocable.
Comme les autres versions, ce Forester est aussi accueillant pour quatre adultes, cinq au besoin. L’embarquement, devant comme derrière, est facilité par un seuil de porte très bas et une surface généreuse que découvrent les portières en s’ouvrant. Quant au coffre transformable, l'un des plus volumineux de sa catégorie, il dispose d’une ouverture large, surtout à la mi-hauteur, qui facilite le chargement des objets lourds et encombrants.
Nouveaux phares pratiques
Lors de son lancement, une foule de nouveaux détails rendaient le Forester de cinquième génération désirable comme ses puissants phares à DEL et sa caméra arrière à gicleur, si pratique en hiver au Québec. Pour 2021, le constructeur améliore de nouveau le système d’éclairage en munissant toutes les déclinaisons de phares à DEL directionnels avec fonction automatique de changement des feux de route.
À l’intérieur, on remarque une finition soignée et une qualité en hausse des matériaux employés. Pour le tableau de bord, on doit cependant se contenter d’un écran tactile de 6,3 po. En 2021, c’est petit. Parions qu’une mise à jour toute proche de cet utilitaire fera apparaître à la place un écran vertical plus pratique, semblable à celui de 11,6 po qu’ont les Legacy et Outback. Entre-temps, les acheteurs des Forester Touring et Sport 2021 apprécieront le volant chauffant désormais de série.
La dotation de toutes les variantes comprend un ensemble de dispositifs d’aide à la conduite appelé EyeSight. Il faut cependant opter pour le Forester Touring ou pour une version plus coûteuse afin d’avoir l’ensemble complet avec les dispositifs de détection de véhicules en approche, d’obstacles dans les angles morts et de circulation transversale arrière. Trois dispositifs qui, à mon avis, se classent parmi les plus importants pour un conducteur.
Assemblé au Japon, cet utilitaire est muni d’un quatre cylindres « Boxer » de 2,5 L développant 182 chevaux. Offrant des performances dans la moyenne, il est jumelé à une boîte de vitesses automatique à variation continue bien programmée et dotée d’un mode manuel actionné par des palettes fixées au volant (de série, sauf pour le Forester de base).
Sa capacité de remorquage est limitée à 680 kg. Ceux qui l’estiment insuffisante peuvent se tourner vers le Subaru Ascent, capable de remorquer une masse atteignant 2 270 kg ou des modèles rivaux comme le Mazda CX-5, le Ford Escape ou le Jeep Cherokee, qui font miroiter une cote de 907 kg. En revanche, le Forester est l’un des utilitaires les moins gourmands de sa catégorie. En somme, l’acheteur n’a qu’à mettre ses priorités dans le bon ordre.
Feu vert
- Traction intégrale de série
- Intérieur spacieux et polyvalent
- Excellente visibilité
- Consommation réduite
Feu rouge
- Roulis en courbe
- Direction légère