Volvo XC90 - Stylé et placide

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Gabriel Gélinas

Le XC90 est présent chez nous depuis ses débuts en 2003, la première génération du modèle ayant connu une très, voir trop, longue carrière puisque le modèle actuel, de seconde génération, ne s’est pointé qu’en 2016. Les attentes envers ce nouveau modèle étaient alors très élevées, la marque suédoise ayant un sérieux rattrapage à faire sur le plan technique par rapport à une concurrence directe beaucoup plus moderne.

La seconde génération du XC90 n’a pas déçu, obtenant plusieurs accolades de la part de la presse spécialisée dès son lancement. Premier véhicule de la marque construit sur la plateforme Scalable Product Architecture (SPA), qui est aujourd’hui adaptée aux autres véhicules Volvo, le XC90 est animé par trois versions du moteur quatre cylindres turbocompressé de 2 litres. Un moteur qui fait aussi partie de la synergie déployée par Volvo. À l’échelle mondiale, la marque suédoise est un petit joueur et, même si elle peut compter sur les ressources financières du groupe automobile chinois Geely, Volvo doit optimiser ses budgets de développement. C’est la raison pour laquelle la plateforme SPA et le moteur quatre cylindres ont le don d’ubiquité, étant partagés par tous les modèles.

Trois niveaux de puissance

Le XC90 propose trois variantes dont le niveau de puissance et de couple varie en fonction des composantes ajoutées à la motorisation. Le T5, que l’on peut qualifier de modèle de base, reçoit le simple moteur quatre cylindres turbocompressé de 250 chevaux, alors que le T6 ajoute un compresseur volumétrique au turbo de façon à bonifier le couple et la puissance, laquelle est portée à 316 chevaux. À tout cela, le T8 ajoute un moteur électrique alimenté par une batterie lithium-ion de 11,6 kWh, ce qui en fait à la fois un modèle hybride rechargeable et la variante la plus puissante de la gamme, avec 400 chevaux. Précisons toutefois que la faible capacité de la batterie limite le kilométrage pouvant être effectué en mode purement électrique à une trentaine de kilomètres dans le meilleur des cas. Mais comme la recharge sur secteur est possible, cela permet de brancher le véhicule et ainsi d’économiser du carburant au quotidien si votre trajet n’est pas trop long.

Sur la route, le XC90 met l’accent sur le confort, avec une quiétude remarquable régnant à bord, et non sur la dynamique. Si l’agrément de conduite est au sommet de vos priorités, mieux vaut aller voir ailleurs. Le comportement routier du XC90 est rassurant, cependant ce VUS de grande taille n’aime pas vraiment la conduite sportive, qui provoque l’intervention hâtive du système de contrôle électronique de la stabilité. À ce sujet, précisons que le XC90 est un véhicule hautement sécuritaire.  La protection accordée aux passagers en cas d’impact répond aux plus hauts standards de l’industrie, Volvo ayant été pendant très longtemps un leader en ce qui a trait au développement de systèmes de sécurité avancés. Le design du XC90 fait preuve d’une certaine retenue toute scandinave, les éléments les plus signifiants étant les blocs optiques intégrant le « marteau de Thor ». La relative sobriété de la carrosserie trouve son écho dans l’habitacle et fait du XC90 un havre de paix et de simplicité. Les sièges avant sont très confortables, et le XC90 accorde beaucoup d’espace à la seconde rangée, sauf pour la place médiane, ainsi qu’à la troisième rangée.

Comme tous les véhicules de la marque, le XC90 est équipé du système de télématique Sensus, qui prend la forme d’un écran tactile de neuf pouces contrôlant à peu près tous les dispositifs, et dont le fonctionnement ressemble à celui d’une tablette électronique. Le problème, c’est qu’il faut balayer l’écran, soit de haut en bas ou d’un côté à l’autre, pour pouvoir accéder à certains menus et qu’il est aussi très laborieux de faire certaines opérations comme passer de Apple CarPlay à la syntonisation de la radio ou modifier le réglage de la température de l’habitacle en roulant. Ce système demande un sérieux apprentissage et devient souvent une source de frustration et de distraction au volant. Pour un constructeur comme Volvo, qui a fait de la sécurité avancée l’une de ses priorités, on se demande comment on en est arrivé à développer un système comme celui-là.

Dernier au classement

La fiabilité à long terme demeure le Talon d’Achille de la marque suédoise, Volvo se classant au vingt-neuvième rang sur les trente-deux marques répertoriées dans la plus récente étude Vehicle Dependability Study (VDS) de la firme spécialisée J.D. Power and Associates, mesurant la fiabilité des véhicules après trois ans d’usage.

Les seules marques que Volvo devance au classement de cette étude sont Jaguar, Chrysler et Land Rover. Le design est beau, le comportement routier est à la fois sûr et rassurant, et les systèmes de sécurité avancés sont au top, néanmoins on souhaite ardemment que Volvo améliore son bilan en ce qui a trait à la fiabilité, compte tenu des tarifs exigés pour les véhicules de la marque.

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