Kia K5 - La grande séduction

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Luc Gagné

Chez Kia, on sait séduire les automobilistes. Des efforts déployés depuis dix ans en misant, entre autres, sur les idées et la personnalité flamboyante de l’Allemand Peter Schreyer, ont donné un gamme diversifiée constitué de produits attrayants. Avec la K5, on en remet davantage.

Remplaçante de la berline intermédiaire Optima, elle sert d’agent perturbateur. Car, il faut être audacieux pour lancer une nouvelle berline alors qu’une majorité d’acheteurs réclame plus d’utilitaires et que certains grands constructeurs sabrent leur catalogue en éliminant les autos, les unes après les autres. Mais Kia a ses raisons. En juillet 2020, au moment de dévoiler cette voiture aux formes suaves sur internet (COVID-19 oblige), Bill Peffer, le vice-président aux Ventes de Kia Motors America, rappelait que plus de 1,5 million de berlines intermédiaires avaient trouvé preneur sur notre continent, en 2019.

Cela pourrait suffire à justifier l’arrivée d’une nouveauté dans ce créneau, mais la nature des acheteurs visés, les jeunes, semble plus importante encore. Selon Peffer, ces derniers n’ont que faire des VUS que conduisent leurs parents. Plus qu’un véhicule pratique, ils veulent une auto d’allure sportive, moderne et audacieuse qu’ils aspireront à posséder et à conduire. Pour les séduire, on a même trouvé un nouveau nom. L’Optima n’est plus. Vive la K5 ! Nouveau, ce nom ? En Amérique du Nord, oui, mais au pays du matin calme, il désigne cette berline depuis 2005.

Silhouette gracieuse

La K5 est donc d’abord affaire de style. Grâce à la plateforme N3 (de troisième génération) qu’utilisent la Hyundai Sonata et le nouveau Sorento, cette nouvelle Kia bénéficie d’une carrosserie plus basse au porte-à-faux avant raccourci et d’un châssis à l’empattement allongé, qui préserve son excellente habitabilité.

Le profil rappelle la Stinger par cette longue courbure du toit, qui s’étire en finesse jusqu’à la poupe. Mais la K5 n’a pas son hayon et sa grande aire à bagages transformable, elle a plutôt hérité d’un coffre ordinaire dont le volume utile est marginalement supérieur à celui de l’Optima.

Sa partie avant, plus que le reste, a été conçue pour susciter l’admiration des badauds. D’ailleurs, le constructeur ne tarit pas de métaphores pour décrire ses attributs. La calandre en « museau de tigre », d’abord, a été modernisée par l’ajout d’une grille à mailles rappelant les écailles d’une peau de requin! Puis, la forme de zigzag des feux diurnes à DEL ressemble à une onde d’électrocardiogramme avec une pointe prononcée représentant le rythme cardiaque engendré par une conduite stimulante. Les cavités sculptées des extrémités du pare-chocs, enfin, sont comparées aux ailes d’un hydroptère qui lui permettent de s’élever sur l’eau, comme un conducteur de K5 qui s’élèverait au-dessus de la mêlée. Une imagination fertile, vous dites ?

Turbos tous azimuts

L’aspect mécanique laisse moins de place aux figures de style. D’abord, tous les moteurs sont désormais suralimentés. Les K5 LX, EX et GT-Line partagent le quatre cylindres à turbocompresseur de 1,6 L et la boîte de vitesses automatique à huit rapports de la Sonata. On peut donc s’attendre à une écoperformance comparable. De plus, lors de la présentation, les porte-parole étatsuniens annonçaient qu’une traction intégrale serait offerte (contre supplément) pour les K5 munies de ce moteur. Cependant, au moment d’écrire ces lignes, la filiale canadienne de Kia n'a pas pu confirmer sa disponibilité chez nous.

Par ailleurs, un quatre cylindres turbo de 2,5 L est réservé au porte-étendard de la gamme. Cette mécanique de sprinteur livre 290 ch et 311 lb-pi de couple. Cela représente un gain de puissance substantiel comparativement aux 2 litres turbo des Optima SX et SXL 2019 (245 ch), et de la Stinger 2020 (255 ch). Jumelé à une boîte automatique à huit rapports à étagement court (pour les premiers rapports) et un double embrayage humide, ce moteur catapulterait cette K5 de 0 à 100 km/h en six secondes environ, selon les dires du constructeur.

Ce modèle d’exception se distingue par son bouclier avant plus imposant, ses doubles échappements et ses roues en alliage de 19 pouces chaussées de Pirelli P-Zero. La suspension a droit à des réglages sport, alors que son système de gestion de la motorisation dispose d’un mode additionnel, le Sport+ au paramétrage pointu, que les autres K5 n’ont pas.

L’intérieur de cette nouvelle berline va de pair avec sa carrosserie en adoptant un style moderne mis en valeur, entre autres, par un écran tactile très large de huit ou 10,25 pouces, selon la version, et une connectivité sans fil. Lors de la présentation, Tom Kearns, le responsable du Centre de design de Kia aux États-Unis, a souligné le travail important accompli pour améliorer l’insonorisation de l’habitacle, ce qui l’a mené à conclure que « silence égal luxe »… comme pour séduire l’auditoire un peu plus.

Feu vert

Feu rouge

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