Mercedes-Benz GLC - Polyvalent et consolant

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Louis-Philippe Dubé

J’entretiens une relation amour/haine avec les VUS. D’une part, je saisis que l’espace de chargement accru pour la famille, le sentiment de supériorité par rapport aux autres automobilistes et la facilité à prendre place dans le véhicule ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles les automobilistes les affectionnent tant.

Mais de l’autre, il faut s’avouer que plusieurs acheteurs le font par obligation familiale. CEla dit, la prolifération des variantes haute performance, qui entassent les chevaux sous le capot, nous laisse croire que ceux-ci ont besoin de consolation, à défaut d’avoir une berline ou un coupé de la même marque. Faire passer un utilitaire de 0 à 100 km/h en trois secondes, c’est hyper cool. Mais ça sert à quoi? Le Mercedes-Benz GLC a pris du poil de la bête au fil des ans, autant au rayon du style que de la performance, et il connait un succès planétaire incontesté.

La berline qui voulait devenir un VUS… et qui a changé d’idée

En plus d’être offert en variante à quatre cylindres turbocompressé pour le commun des mortels, en modèle hybride, qui favorise davantage la performance que l’efficacité énergétique et en une paire de déclinaisons AMG qui dépassent les limites de la raison en matière d'accélération. Le GLC est également offert en deux configurations de carrosseries, la version « normale » et le « Coupé ». Ce dernier, véritable oxymore automobile, est moins spacieux que la version normale et offre moins de visibilité à cause de sa partie arrière inclinée. En bref, le résultat s’apparente à une crise d’identité élevée sur quatre roues.

La déclinaison de base est le GLC 300 4Matic. Animée par une motorisation quatre cylindres turbocompressée, elle déploie 255 chevaux et 273 lb-pi de couple, ce qui est amplement de sabots pour manier ce petit utilitaire. La direction précise, la traction intégrale et le freinage forment un parfait trio pour la conduite de tous les jours, avec assez de vitamines pour une conduite plus inspirée, selon l’humeur du conducteur.

Si l’on passe aux modèles AMG, la sauce s’avère largement plus relevée. Le GLC 43 déballe 385 chevaux et 384 lb-pi de couple. Et pour l’ultime GLC 63 S, c’est l’apocalypse avec 503 chevaux et 516 lb-pi de couple. Dans les variantes AMG, tout a été mis en place pour tenter de créer l’illusion de la voiture sportive, la suspension se bat corps et âme pour combattre les lois de la physique tandis que la boîte passe à tabac les rapports pour faire avancer l’utilitaire à des vitesses vertigineuses.  Le GLC 43, lui, n’est pas une « petite » version AMG comme on pourrait le croire. Malgré une hésitation à la pression de l’accélérateur, la boîte, la direction, et les autres sens mécaniques du GLC s’affutent grandement. Par contre, c’est bruyant dans l’habitacle du GLC 43, même avec l’échappement en mode silencieux. Concernant le confort, le GLC 300 a tout pour plaire, offrant amplement d’espace pour cinq adultes dans la configuration de carrosserie normale. Pour ce qui est des variantes AMG, un conducteur et un passager avant d’un gabarit volumineux pourraient se sentir à l’étroit.

De gadgets et de commandes

Sur le tableau de de bord, le système MBUX fait office de majordome familial, activant et désactivant divers systèmes. Celui-ci s’ajoute aux multiples outils mis à la disposition pour contrôler les interminables fonctions du GLC. On peut le faire via les commandes vocales, les boutons sur le volant, directement sur l’écran, en utilisant les quelques commandes manuelles dans la planche de bord ou encore en utilisant le pavé tactile qui est, selon moi, totalement inutile considérant les éléments ci-haut.

Les déclinaisons AMG héritent de sièges sport qui étreignent davantage les occupants avant, ainsi que d’un volant « sport » en alcantara aplati dans sa partie inférieure, c’est consolant, non? Le prix de départ du GLC 300 n’est pas répugnant, mais il faut ajouter des ensembles pour avoir des équipements comme un écran plus gros que celui de sept pouces de série, un volant chauffant et une couleur de carrosserie autre que le blanc ou le noir.  Il est somme toute un produit complet dans tous les sens, parce qu’il offre un peu de tout dans un ensemble luxueux et stylé. C’est recommandable.

Pour ce qui est de ses variantes AMG, j’aurais personnellement tendance à m’assumer et y aller avec la C43 ou la C63 S, pour prendre pleinement avantage de l’expérience « sport » sans l’utilitaire. Mais, sans pouvoir tout à fait émuler l’expérience de la sportive, ces modèles ont inévitablement un fort potentiel de consolation!

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Feu rouge

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