Audi Q5 - Audi Q5 : Pour reprendre son élan
Comme l’élève modèle qu’il est devenu à sa refonte complète, il y a trois ans, le Q5 est demeuré le best-seller de sa catégorie et de la gamme Audi au Québec, l’an dernier. Ce titre lui a toutefois été raflé de peu, pour le pays entier, par le Mercedes-Benz GLC qui récoltait ainsi le fruit des mises à jour que venait de lui apporter le vénérable constructeur. À ce message clair, Audi répond avec un Q5 aux lignes rafraîchies, truffé de retouches mécaniques et techniques. Sans compter une version coupé dont on n’attend plus que la confirmation.
Le Q5 profite donc, cette année, du rafraîchissement classique qui permet à un véhicule de rester dans la course tout au long de son cycle de fabrication. La chose est d’autant plus importante lorsqu’il s’allonge sur neuf millésimes complets, comme ce fut le cas pour le Q5 précédent, qui fut également le premier de sa lignée. Surtout qu’il est au cœur d’une des catégories les plus compétitives du moment, partout sur la planète. Raison de plus pour Audi de lancer ce Q5 à la ligne de toit fuyante et aux allures de coupé qui lui permettrait de donner la réplique à ses rivaux germaniques. Un nouveau modèle qui devrait d’ailleurs s’appeler Q6, en toute logique.
D’abord la forme
Puisque les apparences ont toujours une importance démesurée dans le monde de l’automobile, le Q5 et son pendant sportif, le SQ5, se présentent sous une nouvelle robe dessinée et sculptée par le styliste québécois Dany Garant, qui œuvre chez Audi depuis belle lurette. Aussi bien mentionner dès maintenant que trois versions distinctes sont offertes dans cette série rajeunie et ravivée. Au Q5 45 TFSI s’ajoutent effectivement le Q5 TFSI e, à groupe propulseur hybride rechargeable, et le SQ5.
Loin d’être radicale, cette cure de jouvence vaut quand même à chacune une interprétation distincte de la nouvelle calandre en hexagone allongé Singleframe au cadre plus mince, déjà adoptée par les Q3, Q7 et Q8, et flanquée de prises d’air plus grandes. À l’arrière, on remarque à peine le diffuseur plus grand ainsi que la mince moulure, qui relie les blocs optiques, tandis que le profil aux arêtes fluides et aux flancs plus sculptés est plutôt réussi.
Sur les Q5, des roues de 18 pouces sont montées de série et des jantes de 19 ou 20 pouces sont disponibles. Le Q5 TFSI e roule sur 19 pouces de série et des roues de 20 pouces sont offertes également, y compris avec le groupe Sport plus qui ajoute de surcroît une suspension réglable à ressorts pneumatiques, des sièges sport en cuir et des moulures d’aluminium. Sur le SQ5, on a le choix entre deux roues de 21 pouces pour remplacer les roues de 20 pouces de série. On peut également ajouter un échappement sport à quatre embouts qui hausse le niveau sonore, semble-t-il.
Tous les Q5 sont équipés de phares ainsi que de feux à diodes électroluminescentes (DEL) et leurs versions les plus huppées sont pourvues de DEL à matrices, qui produisent des jeux de lumière en virage et au verrouillage. Les SQ5 font encore mieux avec des phares et feux à diodes électroluminescentes organiques (DELO) moins énergivores, dont la lumière est plus uniforme.
Ensuite le fond
L’habitacle des Q5 et SQ5 a été redessiné et modernisé du même coup. On l’a doté d’un écran HD tactile de 10,1 pouces, animé par la 3e génération du logiciel MMI. Il remplace avantageusement la grande molette et la kyrielle de boutons des premières interfaces multimédia infligées par la marque aux quatre anneaux. Dommage qu’on l’ait planté à l’horizontale au-dessus de la planche de bord, comme une vulgaire tablette. Ça fait tellement année 2010.
On se consolera en optant pour le « cockpit virtuel plus » qui offre au conducteur la deuxième génération de l’écran HD configurable de 12,3 pouces, derrière un volant doté de réglages électroniques de série sur les SQ5. Les nouveaux sièges en cuir sont magnifiques et la place centrale arrière, demeure quasi inutilisable avec l’immense tunnel carré qui émerge du plancher. Le dossier se replie par contre toujours aussi commodément, en sections 40/20/40.
Sous le capot des Q5, le quatre cylindres turbocompressé de 2 litres produit désormais 261 chevaux, soit 13 de plus qu'avant. Celui du Q5 TFSI e livre 362 chevaux, grâce à un moteur électrique qui se glisse entre lui et la transmission pour offrir également 32 km d’autonomie électrique. Les deux partagent une boîte de vitesses à double embrayage comptant sept rapports. Le SQ5 conserve son V6 turbo de 3 litres de 349 chevaux, jumelé à une automatique à huit rapports. À ses amortisseurs réglables, on peut ajouter des ressorts pneumatiques qui permettent d’ajuster la hauteur de la caisse en fonction du mode de conduite.
Chose certaine, espérons pour Audi que ces retouches un peu timides, ajoutées au comportement équilibré et sûr des Q5 et SQ5, permettront à ces derniers de tenir leur rang devant une concurrence affamée, en progression rapide.
Feu vert
- Comportement routier stable et sûr
- Assemblage précis et finition soignée
- Bon confort et maintien des sièges
- Motorisations variées
Feu rouge
- Place centrale arrière peu accueillante
- Visibilité arrière perfectible
- Volume cargo moyen
- Options coûteuses