Toyota Tacoma - Populaire, à juste titre

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Marc-André Gauthier

Avant que le monde ne s’arrête, le Toyota Tacoma, la camionnette intermédiaire de Toyota, était le véhicule le plus populaire de son segment, devant le Chevrolet Colorado, le GMC Canyon, et le Ford Ranger. On inclurait bien le Honda Ridgeline là-dedans, mais il se démarque vraiment d’une camionnette à proprement parler. D’ailleurs, s’il s’est vendu près de 12 500 Tacoma, c’est beaucoup plus que les 3 500 Ridgeline qui ont trouvé preneur. En fait, si l’on additionne les ventes des produits General Motors, le Tacoma serait deuxième, ce qui est quand même très bien! Toutefois, comparé aux 150 000 Ford F-150 vendus sur la même période, on constate que la catégorie des camionnettes intermédiaires demeure marginale…

Qui achète ces camionnettes, au juste? Même si l’on nous vante une certaine robustesse, et une certaine capacité de travail, la vérité est que ce type de véhicules s’adresse surtout aux plaisanciers, à ceux qui ont besoin d’un véhicule capable de traîner une certaine quantité de bagages et d’équipements, sur des routes pas nécessairement pavées. Du lot, le Tacoma se démarque. Il n’est pas décliné en version extravagante, comme le Chevrolet Colorado ZR2 Bison, mais à sa bouille sympathique s’ajoute une fiabilité à toute épreuve, et une robustesse qui fait l’envie de la concurrence. Mais il a aussi beaucoup de défauts, et ses rivaux, plus modernes, font mieux à bien des niveaux.

Mon royaume pour une cabine!

On connaît tous la célèbre réplique de Richard III, « mon royaume pour un cheval »! Un homme dans la tourmente, prêt à tout donner pour un cheval qui lui permettrait de fuir le champ de bataille où il mourra, finalement. Eh bien, au volant du Tacoma, on est prêt à tout donner pour une plus grande cabine.

Voyez-vous, en bonne camionnette intermédiaire, le Tacoma est disponible avec une petite cabine, deux portes, avec deux minuscules portières qui permettent d’accéder à des places arrière essentiellement symboliques. En option, on peut choisir la « cabine double », qui offre 4 portes, mais les places arrière demeurent trop étriquées. Pour vous donner une idée, si vous mesurez plus de 6 pieds, vous pourrez être à l’aise dans le Tacoma, mais une position de conduite confortable pourle conducteur réduira presque intégralement le dégagement pour les jambes des passagers arrière.

Le design de la cabine peine à cacher son âge. Datant de 2015, l’habitacle refuse de suivre les tendances technologiques. On a droit à un écran multimédia un peu petit considérant la taille de la planche de bord, mais au moins, il supporte Apple CarPlay et Android Auto. Face à conducteur, on retrouve deux gros cadrans, et l’information additionnelle est affichée sur un petit écran aux cristaux liquides basse résolution, chose qui nous saute aux yeux à une époque où on ne distingue plus les pixels sur l’écran de notre téléphone.

Comportement impeccable, sur la route comme hors route

Si sa cabine est décevante, le Tacoma se reprend énormément quand on le conduit, que ce soit sur l'ashphalte ou hors des sentiers battus! On sent sa robustesse presque instantanément. Le Tacoma est solide quand on le conduit, particulièrement en version de base, avec la suspension de série qui sautille sur les mauvaises chaussées quand on ne transporte rien. Si le sautillement vous dérange, optez pour des versions TRD hors route ou TRD Pro, lesquelles équipent le Tacoma d’amortisseurs qui rendent la camionnette capable de subir les pires traitements sur les routes cahoteuses, et préservent un bon confort, que la boîte soit vide ou pleine.

Mécaniquement, il n’y a qu’un seul moteur, un V6 de 3,5 litres. Mais attention, il n’est pas identique à celui d’une Camry! Fonctionnant avec un cycle Atkinson pour réduire sa consommation d’essence, il délivre 278 chevaux et 265 livres pied de couple. Il permet au Tacoma de remorquer jusqu’à 6 500 livres (2 950 kg), et embarquer entre 937 et 1 146 livres, selon la longueur de boîte sélectionnée. Signe que cette mécanique est insuffisante, les capacités du Tacoma sont moindres que celles des produits GM et Ford. Côté accélération, on aimerait avoir plus de « pédale », et la consommation d’essence s’emballe rapidement, nonobstant le cycle Atkinson… Mais bon, les capacités du Tacoma demeurent suffisantes pour quelqu’un qui veut remorquer une embarcation ou embarquer un VTT dans la boîte.

Si son comportement routier date un peu sur une chaussée pavée, il retrouve des couleurs lorsque l’on évolue hors route. Dans ces conditions, le Tacoma démontre tout son savoir-faire. Selon les équipements retenus, on peut avoir des suspensions relevées, des amortisseurs haut de gamme, des plaques de protection, ainsi que des systèmes automatiques pour nous sortir du pétrin. Globalement, on apprécie le travail des différentiels, tout comme celui de la transmission automatique à 6 rapports. Il y a aussi une transmission manuelle, dont le maniement est plutôt viril. Mais bonne chance pour en trouver…

S’il n’abrite pas la mécanique la plus moderne ni la plus capable, il demeure le plus fiable et celui qui possède la meilleure valeur de revente. Pas étonnant qu’il soit aussi populaire! 

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×