Toyota Mirai - L'avenir selon Toyota, prise deux

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Gabriel Gélinas

Pour l’année-modèle 2021, Toyota lance la deuxième génération de sa Mirai, une berline innovante par sa motorisation à pile à combustible alimentée par hydrogène. Le géant japonais de l’automobile a choisi de poursuivre le développement de cette technologie, dont la diffusion est très limitée, alors que la voiture électrique alimentée par batterie réalise des percées sur plusieurs marchés partout sur la planète. Aux États-Unis, on retrouve un peu plus de 6 000 exemplaires de la Mirai de première génération, principalement en Californie et à Hawaï.

À l’heure actuelle, Toyota et Hyundai croient au potentiel de cette technologie, alors que plusieurs autres constructeurs l’ont délaissée après avoir conçu des prototypes ou des véhicules en petite série. Du côté des Allemands, seul BMW exploite encore la filière de l’hydrogène, Mercedes-Benz et Volkswagen ayant plutôt choisi de se concentrer sur le développement de véhicules électriques alimentés par batterie.

Essentiellement, un véhicule à pile à combustible est un véhicule électrique qui produit l’électricité nécessaire pour alimenter le moteur relié aux roues motrices, en utilisant l’hydrogène contenu dans son réservoir ainsi que l’oxygène que l’on retrouve dans l’air ambiant. Dans le cas de la nouvelle Mirai, ce réservoir est réalisé en fibre de carbone, afin de pouvoir contenir l’hydrogène sous pression à 10 000 psi. En quelques mots, il s’agit d’un véhicule électrique que l’on n’a jamais besoin de brancher pour le recharger, et dont la seule émission est de la vapeur d’eau.

Le plein d’hydrogène se fait en cinq minutes, un délai comparable à celui du ravitaillement d’un véhicule conventionnel alimenté à l’essence, mais les stations d’hydrogène se comptent sur les doigts de vos deux mains pour l’ensemble du Canada, puisque l’on retrouve cinq stations en Colombie-Britannique et une dans la ville de Québec/ toutefois, la construction de deux autres stations est prévue au Québec, une dans le nord-est de la Vieille Capitale et une à Montréal en 2021. La Mirai de première génération n’a été vendue qu’à des parcs de flottes au Canada, cinquante voitures ayant été notamment acquises par le gouvernement du Québec dans le cadre d’un projet-pilote.

Un look à la Lexus

Le concept de la Mirai de deuxième génération, présenté au Salon de l’auto de Tokyo en octobre 2019, marque un clivage évident avec le modèle antérieur côté style. Si la première Mirai affichait un style tarabiscoté, ce n’est pas le cas de la nouvelle, développée sur une architecture servant aux grandes berlines de type propulsion chez Toyota, laquelle affiche un look qui émule celui des voitures Lexus, et dont les dimensions sont d’ailleurs comparables à celles de la défunte Lexus GS. Avec son très long capot avant, sa ligne de toit fuyante qui lui donne des allures de coupé et ses jantes en alliage de 20 pouces, cette Mirai est plus frappante que le modèle antérieur. Alors que la première Mirai était une traction, le nouveau modèle adopte la propulsion afin de donner un caractère plus sportif à la voiture.

À ce sujet, Toyota n’a pas chiffré la puissance et le couple du moteur électrique, mais précise que les performances seront supérieures à celles de la toute première Mirai, laquelle était dotée d’une puissance équivalente à 151 chevaux, et capable d’accélérer de zéro à cent kilomètres/heure en 9,7 secondes. Toyota annonce une autonomie de 655 kilomètres pour sa Mirai, grâce à la nouvelle pile à combustible plus efficiente, et une capacité accrue du réservoir d’hydrogène par rapport au modèle antérieur.

Un habitacle techno

À l'intérieur, la Mirai fait plus Lexus que Toyota, la planche de bord présentant des lignes sobres et fluides. La Mirai fait aussi la part belle à la technologie avec son écran numérique de 8 pouces remplaçant le bloc d’instruments face au conducteur. Ce dernier est presque juxtaposé avec l’écran central tactile de 12,3 pouces servant d’interface avec le système d’infodivertissement. De plus, le rétroviseur central à affichage numérique, offert en option, reproduit les images captées par la caméra de recul, et la chaîne audio de marque JBL ne compte pas moins de quatorze haut-parleurs.

Avec la Mirai de seconde génération, le géant japonais, qui a lancé la toute première voiture à motorisation hybride au monde en 1997, persiste et signe en développant et en commercialisant un deuxième véhicule à pile à combustible alimentée par hydrogène. L’histoire nous dira si cette technologie, soutenue par Toyota et une poignée d’autres constructeurs, sera porteuse à l'avenir alor que la voiture électrique à batterie gagne rapidement des adeptes.

Feu vert

Feu rouge

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