Alfa Romeo Stelvio - Le cool à l'italienne

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Gabriel Gélinas

L'Alfa Romeo Stelvio reprend plusieurs composantes de la berline sport Giulia, notamment la plate-forme répondant au nom de code Giorgio, ainsi que les moteurs partagés entre ces deux modèles de la marque au biscione, lesquels font preuve d’un caractère très affirmé mais aussi, malheureusement, d’une fiabilité plutôt aléatoire.

Pour se distinguer du lot dans le créneau des VUS, le Stelvio est tout indiqué, particulièrement lorsqu’il est peint dans ce rouge vif dont les constructeurs italiens ont le secret, couleur qui tranche avec la grisaille trop souvent présente chez ses rivaux. Avec sa calandre affichant le scudetto triangulaire, typique d’Alfa Romeo, le Stelvio est doté d’une présence singulière sur la route et ne sera jamais confondu avec un VUS d’une autre marque. Bref, c’est un VUS qui a de la gueule, aux lignes très réussies, mais dont le design du hayon compromet toutefois la visibilité vers l’arrière, rendant la caméra de recul essentielle.

Une gueule d’enfer

Malgré cela, question style, le Stelvio en jette, surtout dans le cas de la version Quadrifoglio. Unmodèle à la sportivité rehaussée, en particulier grâce à son moteur V6 turbocompressé de 2,9 litres et 505 chevaux dérivé d’un moteur Ferrari. Petit détail, le Stelvio Quadrifoglio affiche sa spécificité par son écusson triangulaire à fond blanc orné d’un trèfle à quatre feuilles peint en vert, en hommage aux voitures de course qui ont gravé l’histoire de la marque italienne.

Sur la route, le Stelvio Quadrifoglio joue le grand jeu avec des performances explosives, ainsi qu’un rouage intégral priorisant la livrée du couple au train arrière associé à un différentiel autobloquant autorisant des sorties de virage bien appuyées. À son volant, on fait le plein de sensations à chaque fois que l’on exploite un tant soit peu la dynamique de pointe dont il est capable. La répartition idéale des masses entre les trains avant et arrière est gage d’un comportement émulant celui d’une voiture sport, alors que la trame sonore particulièrement expressive du V6 turbo à pleine charge donne une couleur singulière à l’agrément de conduite. Le seul handicap à une conduite débridée demeurant le centre de gravité plus élevé du Stelvio par rapport à une authentique berline sport.

Un moteur performant

Le Stelvio à moteur quatre cylindres turbocompressé de 2 litres n’est cependant pas à dédaigner, car ses valeurs de puissance et de couple sont supérieures à celles des rivaux directs animés par un moteur similaire. Cela explique en partie pourquoi ces variantes du Stelvio sont tout de même capables d’expédier le sprint jusqu’à 100 kilomètres/heure en moins de six secondes. Même la dynamique impressionne, avec une direction précise et une boîte automatique qui passe les rapports aussi rapidement qu’une transmission à double embrayage lorsque le mode Sport est sélectionné. Cela se fait par le biais de la molette rotative DNA localisée sur la console centrale, tout près du levier de vitesses. Et puisqu’il est question du passage des rapports, il faut absolument souligner le très beau design des commandes au volant.

L’habitacle du Stelvio a été remanié l'an dernier, afin de rehausser la qualité des matériaux et de l’assemblage, mais aussi pour faciliter l’intégration d’un écran de 8,8 pouces dont la qualité graphique et la connectivité ont été améliorés. Apple CarPlay et Android Auto sont au rendez-vous, tout comme un point d’accès à Internet sans fil, alors que la recharge par induction d’un téléphone intelligent figure parmi les options disponibles. Le Stelvio est également livrable avec des systèmes de sécurité avancés, lesquels permettent la conduite autonome de niveau 2. Le VUS d’Alfa Romeo rattrape ainsi un certain retard sur le plan technique par rapport à la concurrence allemande avec, entres autres, l’intégration de dispositifs de freinage d’urgence, de maintien de la voie, la détection des angles morts et le régulateur de vitesse adaptatif.

Si l’agrément de conduite et le style sont assurément au rendez-vous, on ne peut pas en dire autant de la fiabilité du Stelvio qui demeure aléatoire et qui représente le principal point faible de ce VUS italien. C'est également le cas de la valeur de revente, laquelle est plombée dès le départ par une échelle de prix qui varie presque du simple au double. En effet, le modèle de base coûte environ 54 000 $, tandis que le Quadrifoglio est affiché à plus de 96 000 $. Bref, faire le choix d’un Stelvio n’est pas une affaire rationnelle, mais plutôt passionnelle, pour une clientèle qui veut se démarquer côté style et qui place l’agrément de conduite au sommet des priorités. Avoir la foi, c’est un peu ça…

Feu vert

Feu rouge

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