Mercedes-Benz GLB - Le VUS au carré
Nouveau venu dans la gamme de VUS du constructeur allemand, le Mercedes-Benz GLB se positionne logiquement entre le GLA et le GLC. Mais contrairement à ces derniers, il abandonne les lignes fuyantes et arrondies au profit d’un format carré. Un VUS avec des angles droits, cela rappelle évidemment le Classe G, au sommet de la gamme, tout comme l’ancien GLK ou encore le premier ML. Dans cette catégorie au format plutôt réduit, le GLB possède la particularité d’offrir une troisième banquette optionnelle, ce qui n’est pas courant.
Cela dit, n’espérez pas partir en voyage à sept pendant des centaines de kilomètres à bord d’un GLB. L’espace dévolu aux occupants de la troisième rangée est minuscule, tout comme celui pour la tête, et l’assise est basse. Sans oublier que pour avoir un peu de place pour les jambes, les passagers de la dernière rangée doivent compter sur la bonne volonté de ceux qui sont assis devant eux. En effet, ces derniers doivent avancer leur propre banquette pour laisser un peu de dégagement dans la troisième rangée. Bref, vous l’avez compris, pour partir en vacances, l’espace est amplement suffisant, mais seulement pour quatre personnes.
Les sièges avant, confortables et bien rembourrés, demeurent accueillants. En revanche, certains conducteurs trouveront peut-être le dossier un peu trop proéminent au niveau des lombaires. Si le GLB vous intéresse, asseyez-vous dans le véhicule avant d’arrêter votre choix. En fait d’espace, le dégagement pour la tête et les jambes est correct, ce qui permet de voyager confortablement. Face au conducteur, on retrouve un design typique des Mercedes-Benz actuelles, avec le grand écran qui se prolonge jusqu’au milieu du tableau de bord. La qualité de finition reste au rendez-vous, et les commandes de chauffage et de ventilation sont disposées logiquement sous les aérateurs. La commande du système multimédia, située sur la console centrale, n’est pas vraiment intuitive, mais la commande vocale de l’interface MBUX de Mercedes se montre très efficace, ce qui compense ce désagrément.
Moteur volontaire, transmission parfois réfractaire
Le GLB 250 4Matic est motorisé par un quatre cylindres de 2 litres à turbocompresseur. Avec un total de 221 chevaux et un couple maximal de 258 lb-pi (disponibles dès 1 800 tr/min), les performances suffisent amplement pour un usage quotidien. Et même quand on le sollicite au maximum, le moteur demeure discret et bien isolé de l’habitacle. Il est associé à une boîte à double embrayage qui compte huit rapports. Elle fonctionne globalement bien et n’appelle pas de critiques particulières au quotidien. Elle passe les rapports rapidement et une petite pression sur l’accélérateur la fait immédiatement rétrograder. Son seul défaut réside dans la gestion de l’embrayage depuis l’arrêt à très basse vitesse.
Lorsqu’on effleure l’accélérateur, pour sortir d’un stationnement par exemple, il arrive que l’embrayage peine à effectuer correctement son travail. Il peut fonctionner adéquatement, ou ne pas coller immédiatement. Cela nécessite un plus gros appui sur l’accélérateur pour avancer, ce qui n’est pas idéal quand on frôle le pare-chocs de la voiture de devant. Est-ce que ce problème était spécifique à notre modèle d’essai? Difficile à dire, néanmoins si vous faites l’essai d’un GLB, soyez attentifs à ce point, qui est plutôt agaçant, surtout si vous circulez beaucoup en ville ou à très basse vitesse dans la congestion.
Un peu pataud pour un VUS allemand
Du côté de la tenue de route, le GLB dévoile des capacités dynamiques correctes sans être impressionnantes. Il ne s'est pas montré particulièrement vif dans les changements de direction, et laisse entrevoir quelques mouvements de caisse quand on le pousse un peu. La direction, rapide, est précise, mais malgré tout desservie par un train avant qui ne transmet pas parfaitement les informations au conducteur. Un Mercedes-Benz GLC fait nettement mieux sur ce point. Plutôt confortable, le GLB perd un peu de sa superbe lorsque la chaussée devient mal revêtue.
Sur des routes défoncées, l’amortissement devient trépidant et ne filtre plus les irrégularités de la chaussée avec la même efficacité. Il est aussi regrettable que les bruits de roulement soient trop présents dans l’habitacle lorsqu’on roule sur l’autoroute. Enfin, la puissance de freinage est bonne, mais le ressenti à la pédale pourrait être amélioré. En plus du GLB 250 4Matic, sachez qu’une nouvelle version plus puissante fait son entrée pour l’année-modèle 2021. Mercedes-AMG a travaillé sur sa propre interprétation pour aboutir au GLB 35 AMG. Toujours doté d’un moteur 2 litres turbo, il voit sa puissance passer à 302 chevaux. Il se démarque aussi, entre autres, grâce à une suspension à la calibration plus sportive, des jantes de 19 pouces spécifiques, une double sortie d’échappement ainsi qu’un intérieur noir avec surpiqûres rouges.
Feu vert
- Finition intérieure réussie
- Direction précise
- Accélérations et reprises convaincantes
- Bon confort de roulement
Feu rouge
- Troisième banquette symbolique
- Bruits de roulement marqués sur voie rapide
- Boîte hésitante à basse vitesse