Genesis G90 - Fiabilité au top

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Gabriel Gélinas

La marque Genesis a réussi l’exploit de se hisser au premier rang dans le classement 2020 de l’étude Vehicle Dependability Study (VDS) de la firme américaine spécialisée J.D. Power and Associates, laquelle mesure la fiabilité des véhicules après trois ans d’usage sur la route. Qu’une nouvelle marque coréenne réussisse cet exploit, après seulement quelques années d’existence, en dit long sur ses ambitions à long terme sur le marché mondial. Sur le plan commercial, la berline G70 commence à s’imposer, l’arrivée du nouveau VUS GV80 devrait permettre à Genesis d’élargir sa clientèle, mais les ventes des berlines G80 et G90 demeurent confidentielles.

Lorsque la marque Lexus s’est pointée sur le marché des voitures de luxe aux États-Unis, en 1990, la berline de luxe LS a eu l’effet d’une bombe dans son créneau en obtenant l’adhésion d’une richissime clientèle qui a déserté les marques américaines et européennes établies. La qualité d’assemblage et la fiabilité de la LS ont été le gage d’un succès commercial, lequel a forcé des marques comme BMW et Mercedes-Benz à refaire leurs devoirs afin de composer avec cette nouvelle rivale directe sur le marché nord-américain. Aujourd’hui, la démarche de Genesis est très similaire à celle adoptée par Lexus il y a trente ans, soit de chambouler l’ordre établi et de réussir à s’imposer dans le créneau des véhicules de luxe. Bien que la route s’avère longue avant d’y parvenir, Hyundai semble déterminée à déployer les ressources nécessaires pour assurer un plus grand rayonnement de sa marque de luxe, laquelle est devenue une sorte de fierté nationale en Corée du Sud.

En fait de ventes au pays, la Genesis G90 peine à s’établir dans le créneau des berlines de grand luxe. En 2019, 82 exemplaires de la G90 ont été vendus au Canada versus 375 BMW Série 7 et 828 Mercedes-Benz de Classe S, les deux concurrentes allemandes étant beaucoup plus chères, mais disposant d’une image de marque bien établie dans ce segment. Pour l’instant, la G90 fait plus figure de Volkswagen Phaeton, que d’une conquérante. Pourtant, elle n’est pas dénuée d’attributs intéressants, bien au contraire.

Un look très conservateur

L’an dernier, la G90 a fait l’objet d’un restylage visant à lui donner une présence plus affirmée. Sa grande calandre en forme de torse et ses blocs optiques d’inspiration Volvo contribuent au nouveau style qui demeure toutefois hautement conservateur, surtout lorsqu’on porte attention aux jantes en alliage de 19 pouces dont le style évoque celui de la dentelle. Il est possible de choisir d’autres jantes, toujours de 19 pouces, mais à 14 rayons et de couleur gun-metal, offertes en option, pour donner un look un peu plus dynamique à la voiture. Parmi les qualités de la G90, on peut relever la dotation de série qui est très complète, le catalogue des options étant limité aux jantes mentionnées précédemment, ainsi qu’à quelques accessoires.

En prenant place au volant, on remarque que le style de la planche de bord est simple et fonctionnel et aussi, que le conservatisme de la carrosserie trouve son écho dans cet habitacle qui ressemble plus à celui d’une voiture de luxe d’il y a cinq ans que d’une rivale actuelle. La G90 reprend les codes établis du créneau, avec une sellerie de cuir à motif diamant, des appliques de bois à pores ouverts et un écran tactile en couleurs de 12,3 pouces; on est loin de la modernité exprimée par la Classes S de Mercedes-Benz, la Série 7 de BMW ou la A8 de Audi toutefois.

Sur la route

Sur le plan technique, la G90 conserve le moteur du modèle antérieur, en l’occurrence un V8 atmosphérique de 5,0 litres développant 420 chevaux, jumelé à une boîte automatique à huit rapports ainsi qu’à un rouage intégral. Ce V8, dont la livrée du couple est très souple, est bien adapté à la G90, et le confort est bonifié par la présence d’un vitrage à double épaisseur, qui permet de réduire le niveau sonore perçu dans l’habitacle. La consommation est conséquente avec une berline de ce gabarit et de ce poids avec une moyenne observée de 12,9 litres aux 100 kilomètres.

Sur le plan du comportement routier, la dynamique en virages n’est pas un point fort de la G90 qui présente un roulis se manifestant assez rapidement en virages. De plus, on note que la voiture trépide parfois sur un revêtement inégal, alors que les secousses sont ressenties dans l’habitacle, signe que les liaisons au sol de la G90 sont moins évoluées que celles de ses compétitrices directes.

Tout compte fait, la G90 fait preuve d’une dotation de série vraiment complète, d’un rapport équipement/prix qui défie toute concurrence, et d’une fiabilité maintenant établie. Ces arguments, à la fois convaincants et cartésiens, militent en sa faveur, malgré le manque de prestige de la marque qui demeure, encore et toujours, un critère non négligeable quand vient le temps de choisir une berline de grand luxe.

Feu vert

Feu rouge

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