Lamborghini Aventador - La grande diva italienne

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Marc Lachapelle

Aux yeux des connaisseurs ou des puristes, l’Aventador est la seule vraie Lamborghini puisqu’elle reste farouchement fidèle au V12 atmosphérique qui fait la renommée de cette marque mythique depuis plus d’un demi-siècle. Après une décennie complète, l’usine de Sant’Agata Bolognese en a déjà produit trois ou quatre fois plus d’exemplaires que prévu. Et ça ne s’arrêtera pas de sitôt puisque ses artisans ne cessent de la faire gagner en puissance et en raffinement tout en créant régulièrement des éditions limitées encore plus spectaculaires.

Héritière en droite ligne des Murciélago, Diablo, Countach et Miura, l’Aventador était certainement bien née, puisqu’elle vient de fêter ses dix ans sans changement majeur alors que ses quelques rivales n’ont que deux ou trois années d’existence sous leur forme actuelle. Lamborghini n’a donc eu qu’à raffiner patiemment sa structure en fibre de carbone, ses systèmes électroniques et son V12 de 6,5 litres pour permettre à son modèle-phare de se maintenir parmi l’élite des voitures exotiques. Sa puissance est ainsi passée de 691 chevaux pour la LP700-4 de jadis à 759 chevaux sous le capot arrière de la SVJ Roadster, le modèle de série le plus récent.

Pas seulement pour parader

L’Aventador est déjà une star uniquement par sa silhouette incroyablement longue, large et basse, toute en lignes biseautées et en ailerons, extracteurs et prises d’air gigantesques. On a même actuellement un choix de quarante-huit couleurs, dont certaines sont merveilleusement vives et réjouissantes, pour la carrosserie de l’Aventador SVJ. Pour ne jamais passer inaperçu, si c’est ce que l’on recherche. La grande Lamborghini a d’ailleurs été reconnue comme la supervoiture la plus populaire sur le réseau Instagram avec plus de 3,6 millions d’apparitions, devant sa cousine Audi R8 et sa petite sœur, la Huracán.

On aurait toutefois tort de croire que l’Aventador n’est qu’une voiture de poseur qui n’existe que par et pour son apparence. C’est également une grande sportive ultraperformante dont la tenue de route peut soutenir la comparaison avec les meilleures bagnoles de la planète, à des lieues du comportement éminemment capricieux des Miura et Countach de jadis.

Question d’entretenir sa réputation, Lamborghini a d’ailleurs lancé une Aventador LP770-4 SVJ munie d’une cage de protection et de pneus Pirelli PZero Trofeo R optionnels à l’assaut de la célèbre boucle nord (Nordschleife) du circuit Nürburgring, il y a deux ans déjà. Son pilote d’essai Marco Mapelli avait alors inscrit un chrono de 6:44.97 minutes reconnu comme le record actuel pour une voiture de série que l’on peut immatriculer.

Quelques dizaines de chanceux très fortunés pourront aussi profiter du savoir-faire de la marque au taureau déchaîné en prenant les commandes de la SCV12, développée par la division Squadra Corse et dessinée par le groupe Centro Stile strictement pour le pilotage sur circuit. Cette cousine sans compromis de l’Aventador est dotée d’une version plus poussée du V12 de 6,5 litres qui déballe 819 chevaux, grâce entre autres à la suralimentation naturelle produite par une grande prise d’air ouverte sur le toit. Ce moteur est boulonné à une coque en fibre de carbone spéciale équipée de suspensions à poussoir et de pneus lisses montés sur jantes en magnésium, avec un immense aileron réglable à l’arrière. Comme les vraies voitures de course.

Une héritière hybride dans les cartes

Pour l’instant, la reine des Aventador est assurément la Sián FKP 37 qui sera produite en seulement 63 exemplaires, lesquels sont hélas déjà tous vendus... à plus de 3 $ millions pièce. Le mot sián signifie d’abord éclair ou foudre, dans le dialecte de Bologne. L’appellation FKP 37 évoque ensuite les initiales et l’année de naissance de feu Ferdinand Karl Piëch, l’ingénieur et gestionnaire qui fut le principal responsable du rachat en 1998 de Lamborghini par Audi alors qu’il dirigeait, toujours d’une main de fer, le groupe Volkswagen. La Sián FKP 37 est propulsée par un groupe propulseur hybride qui combine le V12 de 6,5 litres et un moteur électrique à 48 volts de 34 chevaux intégré à la boîte de vitesses et alimenté par des supercondensateurs, pour une puissance totale de 807 chevaux. On lui promet un sprint 0-100 km/h en 2,8 secondes et plus de 350 km/h en vitesse de pointe.

Plus intéressant encore, cette Sián FKP 37 préfigure sans doute une Aventador remodelée que l’on annonce discrètement pour 2022, si tout va bien. Avis aux amateurs de belles mécaniques : cette nouvelle venue serait toujours animée par le V12 atmosphérique de 6,5 litres, appuyé cette fois par un module hybride avec moteur électrique et batterie rechargeable qui porterait la puissance de l’ensemble à 850 chevaux. Avec le VUS Urus qui vient de doubler ses ventes, l’appui soutenu d’Audi et quelques éditions limitées, l’avenir semble sourire à Lamborghini.

Feu vert

Feu rouge

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