Subaru Ascent - Faire oublier le Tribeca

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Luc Gagné

Offrir le bon produit au bon moment, voilà la clé du succès dans l’industrie automobile. Le Subaru Ascent en témoigne. Il est arrivé dans un marché mûr avec une allure convaincante, une dotation attrayante et des performances répondant aux attentes.

Il faut admettre que l’Ascent, le plus gros véhicule de l’histoire de Subaru, a été conçu pour les automobilistes nord-américains. Pas surprenant que l’on y trouve 19 porte-gobelets! Sa silhouette sobre et élégante ne pèche pas par excès, certes. Certains s’en désolent. Mais il faut comprendre qu’aujourd’hui la marque japonaise n’a pas besoin d’épater la galerie, comme à l’époque de son prédécesseur, le Tribeca. La popularité de ses produits est au beau fixe et la clientèle attendait ce modèle avec impatience. Sa raison d’être consiste donc à éviter une migration de cette clientèle convaincue vers des marques rivales, chose qu’il accomplit avec brio.

Modèle bien né

Assemblée à l’usine de Lafayette, en Indiana, l’Ascent partage une plate-forme moderne servant à presque tous les modèles Subaru. Il est animé par un puissant 4 cylindres turbo de 2,4 L jumelé à une boîte automatique à variation continue parmi les plus efficaces du genre. Mise au point par Subaru, elle n’impose pas de hausse de régime interminable et son mode manuel à huit rapports, simulé par un système de gestion électronique, permet au conducteur d’enclencher une rétrogradation à l’aide de palettes fixées au volant (de série, svp!), lorsque les circonstances le permettent.

Fort de ses 277 lb-pi de couple et d’une boîte automatique bien appariée au moteur, cet utilitaire peut remorquer une masse allant de 908 à 2 270 kg, selon la version. Son moteur se révèle performant à l’accélération et aux reprises. Il est toutefois un peu gourmand en usage normal comparativement à ses rivaux.

Comme tous les autres produits Subaru (sauf la BRZ), sa dotation de série inclut  une transmission intégrale en prise constante. Elle est combinée à un système électronique de contrôle de l’adhérence appelé X-Mode. Actionné par le conducteur lorsqu’il le juge opportun, il dose le couple transmis aux roues selon les besoins du moment. En descendant la pente abrupte d’un chemin rocailleux, par exemple, il agit comme limiteur de vitesse et empêche le véhicule de franchir 20 km/h pour éviter au conducteur d’employer les freins. Après tout, avec une généreuse garde au sol de 220 mm, une des plus importantes dans la catégorie, l’Ascent peut s’éloigner du bitume, tant que l’on se souvient qu’il n’a rien d’un Wrangler Rubicon !

Conçu pour la famille

Après tout, la vocation familiale de ce VUS est évidente et son univers de prédilection demeure la jungle urbaine. D’ailleurs, la suspension optimisée pour le confort rend le roulement très doux, tout en causant un léger roulis dans les courbes. La direction est également très précise, mais un tantinet légère. En revanche, ce mastodonte de 2 tonnes, qui frôle les 5 mètres, bénéficie d’un rayon de braquage réduit lui donnant une maniabilité inattendue.

Sur l’autoroute, le régulateur de vitesse adaptatif est un véritable régal. Il rend les reprises progressives et linéaires, et n’impose pas d’hésitations gênantes, par exemple, lors d’un dépassement tardif du véhicule qui précède.

Ce système fait partie de l’ensemble EyeSight qui réunit une batterie de dispositifs d’aide à la conduite. Désormais commun à toutes les versions, il comprend, entre autres, le freinage d’urgence automatique, l’alerte de circulation transversale arrière aujourd’hui quasi essentiels. Une fonction d’assistance au maintien dans la voie s’ajoute au régulateur de vitesse adaptatif.

L’habitacle spacieux s’ouvre sur un coffre modulable très vaste. L’insonorisation est réussie et la finition soignée. De plus, la conception ergonomique des commandes du tableau de bord facilite leur utilisation. Les adeptes d’une connectivité omniprésente seront heureux d’avoir Apple CarPlay et Android Auto à leur disposition et d’exploiter le système d’infodivertissement à l’aide d’une interface conviviale. Cette dernière est affichée sur un écran tactile de 8 po (6,5 po pour l’Ascent d’entrée de gamme).

Les places avant sont princières, tout comme celles de la rangée centrale des versions munies de sièges capitaines. Mieux adaptées au transport d’une sizaine de scouts, les autres versions ont deux larges banquettes à trois places, chacune constituée de sections escamotables asymétriques (60/40) les rendant polyvalentes. Six louveteaux y trouveront le confort voulu pour aller au camp d’été, cependant il faudra réserver la banquette centrale aux préados en pleine poussée de croissance, car la banquette arrière offre très peu d’espace pour les pieds et les jambes. Mais cet écueil commun à la plupart des gros utilitaires à 7 ou 8 places ne surprendra personne.

Feu vert

Feu rouge

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