MINI Clubman - Une Mini grand format

Chez Mini, la Clubman n’est pas le modèle le plus populaire de la gamme, ce rôle revenant plutôt à la Countryman qui représente près de 40% des ventes. Tant la Clubman que la Countryman peuvent être qualifiées de « moins mini des Mini », en raison de dimensions supérieures à celles des modèles à trois et cinq portes.

Ce gabarit plus imposant se traduit par une polyvalence relevée d’un cran, avec un volume de chargement variant entre 360 litres avec tous les sièges en place et 1 250 litres avec les dossiers arrière repliés. Toutefois, l’aspect pratique de la Clubman est quelque peu réduit en raison de sa configuration à double portes battantes compliquant parfois le chargement, et dont les montants viennent gêner la visibilité vers l’arrière. L’année dernière, la Clubman a fait l’objet d’un restylage visant à lui donner une allure plus luxueuse, avec des prises d’air agrandies ainsi qu’une calandre et des blocs optiques redessinés. Idem pour les feux arrière qui adoptent depuis le fameux motif Union Jack si cher à la marque anglaise.

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Trois moteurs au programme

Le look néo-rétro de la carrosserie trouve son écho dans l’habitacle avec des cadrans circulaires et des commutateurs au look old school en guise de clin d’œil à la toute première Mini. Modernité oblige, la Clubman est dotée d’un système d’infodivertissement avec écran central en couleurs, lequel prend cependant la forme d’un rectangle encerclé d’une bande lumineuse dans une disposition un peu quelconque. Tant qu’à jouer le thème circulaire, pourquoi ne pas doter la voiture d’un écran de cette même forme?

La gamme Clubman est composée de trois variantes, toutes dotées du rouage intégral de série et animées par des moteurs dont la puissance passe du simple à plus du double. Au bas de l’échelle figure le moteur trois cylindres turbocompressé qui ne cadre pas du tout avec la vocation de kart pour routes publiques de la Mini puisque la puissance n’est chiffrée qu’à 134 chevaux. Mieux vaut choisir la variante S et son moteur de 189 chevaux, compte tenu du poids plus élevé de la Clubman, par rapport aux modèles Cooper à trois et cinq portes, afin de retrouver le caractère sportif qui est l’un des attraits de la marque.

La grande nouveauté chez Mini, c’est que la boîte manuelle est de nouveau disponible sur certains modèles 2021, soit ceux à trois et cinq portes, ainsi que les Cabriolet. Malheureusement, cette boîte n’est pas offerte sur les Clubman et Countryman qui poursuivent leur route avec une boîte automatique à huit rapports manquant de réactivité, et c’est dommage que cette boîte gomme les sensations ressenties à son volant.

Un concentré de performances

Il existe aussi une variante John Cooper Works de la Clubman, animée par un moteur de 301 chevaux partagé avec les autres modèles JCW de la marque, ainsi que le BMW X2 xDrive M35i, entre autres. Afin de porter la puissance à ce sommet, les ingénieurs ont choisi de revoir l’admission et d’opter pour un turbocompresseur de plus grande taille tout en révisant l’échappement. Cea permet au moteur turbocompressé de 2 litres de « respirer » plus librement. Le résultat est probant, avec un chrono de 4,9 secondes pour le 0-100 km/h, grâce à un couple maximal de 331 lb-pi disponible sur une large plage qui s’étend de 1 750 à 4 500 tours/minutes.

Dans les virages, cette Clubman John Cooper Works fait preuve d’une grande stabilité, non seulement grâce à son rouage intégral de série et à sa structure rigidifiée, mais aussi à son différentiel autobloquant mécanique pour les roues avant. De plus, les liaisons au sol spécifiques à cette variante font en sorte que le train avant est particulièrement incisif en entrée de virage. Cela participe grandement au plaisir de conduire, alors que le comportement routier paramétrable permet de calibrer les réactions du châssis, de la direction et de la commande des gaz en fonction des attentes du conducteur. De toutes les variantes, la Clubman John Cooper Works est la plus typée et la plus incisive, en plus d’être nettement plus chère…

Malheureusement, la fiabilité des modèles MINI demeure aléatoire. Selon la plus récente étude de la firme spécialisée J.D. Power and Associates, la marque se classe sous la moyenne de l’industrie automobile à ce chapitre, ce qui représente un point faible que l’on se doit de souligner. En fin de compte, la Mini Clubman fait preuve d’un comportement routier qui met l’accent sur la dynamique, sans trop nous en faire payer le prix côté confort, alors que la variante John Cooper Works ajoute une sérieuse dose de performance. Le plaisir de conduire est assurément au rendez-vous, mais la fiabilité à long terme tempère les ardeurs...

Feu vert

• Moteur performant et coupleux (JCW)
• Très bonne tenue de route
• Confort surprenant
• Bonne habitabilité
• Style unique

Feu rouge

• Prix élevés
• Tarifs des options
• Puissance juste du moteur trois cylindres
• Boîte automatique peu réactive
• Fiabilité sous la moyenne de l’industrie