Lamborghini Huracán - L'évolution de la Huracàn
Le cœur et l’âme de la Lamborghini Huracàn Evo, c’est son moteur d’anthologie. À notre époque, les jours des moteurs V10 et V12 atmosphériques sont comptés, puisqu’il devient de plus en plus difficile d’assurer leur conformité à des normes antipollution devenant toujours plus strictes. Pourtant, la marque italienne persiste et signe avec ses bagnoles exotiques quis font justement appel à ces moteurs qui marquent leur différence. Contrairement au moteur turbocompressé de l’Urus, le V10 atmosphérique de de 5,2 litres de Lamborghini, partagé avec l’Audi R8, s’exprime avec une trame sonore qui, à elle seule, nous fait immédiatement comprendre la nature fougueuse du taureau à dompter.
Conduire une Lamborghini Huracàn Evo n’a rien à voir avec la conduite d’un véhicule conventionnel, c’est un évènement… Tous nos sens sont mis en alerte dès le soulèvement du clapet rouge donnant accès au bouton de démarrage, lequel commande la mise à feu du V10 dont la sonorité rythmée annonce la couleur de l’expérience qui va suivre.
Coupé ou roadster, propulsion ou intégrale
La Huracàn Performante ayant été retirée de l’offre de la marque de Sant’Agata Bolognese l’an dernier, la gamme Huracàn est aujourd’hui composée de deux variantes Evo, de type propulsion ou à rouage intégral, déclinées en coupés et roadsters. La plus récente d’entre elles étant la version décapotable de la Huracàn Evo Rear-Wheel-Drive. Sur le plan technique, les Huracàn Evo à rouage intégral sont animées par le moteur développé pour la Huracàn Performante. Ce dernier a été optimisé par l’adoption de soupapes en titane et d’un échappement moins restrictif afin de développer 630 chevaux et 443 lb-pi de couple. Les variantes Rear-Wheel-Drive sont mues par une version légèrement moins performante de ce même moteur dont la puissance est s'élève tout de même à 602 chevaux. Dans les deux cas, on fait dans la haute voltige, la puissance maximale étant atteinte à un régime de 8 000 tours/minute…
L’essai d’une Huracàn Evo sur le circuit de Willow Springs en Californie m’a permis d’apprécier la contribution de son électronique évoluée, laquelle est mise au service de la performance. En quelques mots, la Evo est dotée d’une centrale inertielle, appelée Dinamica Veicolo Integrata en italien, laquelle intervient en continu sur les amortisseurs magnétiques afin d’assurer une gestion optimale des liaisons au sol en tenant compte des données recueillies par les capteurs mesurant les accélérations longitudinales et latérales de la voiture.
De son côté, le rouage intégral se charge de la répartition du couple entre les trains avant et arrière, ainsi qu’entre les roues d’un même train. Grâce à ces capteurs, à trois gyroscopes, trois accéléromètres et un algorithme capable de détecter le mode de conduite sélectionné ainsi que le type d’environnement dans lequel la voiture évolue, la Evo adapte ses paramètres de façon anticipative. Sur le circuit, ce système composé d’un arsenal électronique de pointe s’avère parfaitement bien intégré, ce qui représente tout un exploit sur le plan technique. En mode Corsa, soit le plus permissif, la Evo se montre joueuse et capable de gérer elle-même ses dérives en sortie de virage. Pour ce qui est des performances, soulignons que le 0-100 km/h est accompli en 2,9 secondes et que le 0-200 se fait en seulement 9 secondes…
Les variantes Rear-Wheel-Drive de l’Evo adoptent un comportement plus radical, puisqu’il est plus facile de provoquer et de maintenir des dérives à l’accélérateur en raison de l’absence du rouage intégral et des calibrations modifiées du système de contrôle électronique de la traction et de la stabilité.
Une nouvelle interface
Tout comme la carrosserie, l’habitacle de la Huracàn Evo évoque celui d’un avion de chasse, avec sa série d’interrupteurs localisés au sommet de la console centrale. Celui que l’on actionne le plus souvent au quotidien contrôle le système de levage hydraulique du train avant afin d’éviter de racler le déflecteur sur les ralentisseurs ou les entrées de garage. En dessous cette rangée de commutateurs se trouve le nouvel écran tactile de 8,4 pouces servant d’interface avec le système d’infodivertissement. Grâce à cet ajout, Lamborghini corrige l’un des points faibles des versions antérieures de la Huracàn, dont le système multimédia appartenait à une autre époque, puisqu’il s’agissait d’une version adaptée de l’ancien système MMI d’Audi.
En conclusion, la Lamborghini Huracàn Evo est une véritable bête qui peut se montrer furieuse et radicale ou parfaitement docile selon l’humeur du moment. Elle fait partie de ce club sélect de voitures qui fera de vous une star partout où vous circulerez.
Feu vert
- Style spectaculaire
- Performances très relevées
- Dynamique de premier plan
- Électronique évoluée
Feu rouge
- Prix élevés
- Tarif des options
- Usage plus limité au quotidien
- Consommation élevée