Subaru Crosstrek - L'auto Québec

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Antoine Joubert

C’est en 1994 que Subaru avait eu la brillante idée de transformer la Legacy en lui donnant un caractère plus aventurier. Ainsi naissait l’Outback, qui connaît aujourd’hui un succès tel que la Legacy familiale n’existe même plus. Cette formule a donc été appliquée en 2013 à l’Impreza, que l’on avait transformée en XV Crosstrek. Au menu, suspension modifiée, meilleure garde au sol et un look plus baroudeur, qu’une vaste quantité d’acheteurs ont immédiatement adopté. Et comme les histoires se répètent, il se vend aujourd’hui 40% plus de Crosstrek que d’Impreza (berline et hatchback combinés). Pourrait-on ainsi croire que l’Impreza vit elle aussi sur du temps emprunté?

Chose certaine, il n’existe pas voiture mieux adaptée pour l’acheteur québécois que la Crosstrek. Parce que nos routes sont dans un état lamentable, parce que la neige et la gadoue font partie de notre quotidien et parce qu’à l’inverse des acheteurs nord-américains, on préfère chez nous des véhicules un peu plus compacts et frugaux. Sachant cela, il n’est pas surprenant d’apprendre que plus de 30% des ventes canadiennes de Crosstrek sont faites dans la Belle Province.

Un peu de piquant

Subaru est un constructeur pragmatique et prudent dans son approche. Les produits sont toujours timidement évolutifs et ne viennent jamais ébranler l’industrie grâce à une technologie inédite. Vous l’aurez donc deviné, la Crosstrek n’échappe pas à ce principe, même si pour 2021, on épice un peu la sauce. En effet, en plus d’apporter quelques retouches esthétiques à la calandre, aux jantes et aux pourtours d’aile, on ajoute une nouvelle version baptisée Outdoor, qui vient hiérarchiquement se positionner entre les modèles Touring et Sport.

Comme son nom l’indique, l’Outdoor arbore un stylee encore plus « coureur des bois », étant aussi la seule à pouvoir recevoir cette nouvelle teinte jaune plasma, pas très pratique en exercice de camouflage ! Outre ses éléments esthétiques, elle se distingue surtout par son moteur. Un quatre cylindres de 2,5 litres emprunté directement aux Forester, Legacy et Outback, produisant 30 chevaux de plus que les autres versions, pour un total de 182. Plus généreux en couple et jumelé de série avec la boîte automatique à variation continue, ce dernier permet à la Crosstrek de mieux rivaliser avec les Hyundai Kona, Kia Seltos et Mazda CX-30, qui proposent également plusieurs choix mécaniques. Notez que ce nouveau moteur vient de série avec la version Limited, qui se situe au sommet de la gamme.

Autrement, le moteur 2 litres demeure et revient inchangé. Sa puissance est un peu juste, mais son couple maximal livré à bas régime permet de bien l’exploiter, particulièrement avec la boîte automatique, qui est très bien adaptée. Cette dernière permet une économie de carburant de 16% par rapport à un modèle à boîte manuelle, lequel est même plus gourmand que la Crosstrek équipée du modèle de 2,5 litres. Cela dit, levons notre chapeau à Subaru qui persiste à proposer une boîte manuelle, qui représente tout de même autour de 15% des ventes.

Stable, solide et rassurante à conduire, la Crosstrek est aujourd’hui plus silencieuse et raffinée que le modèle de précédente génération. L’essai simultané de l’ancien modèle suivi de l’actuel, vous permettra de constater un monde de différence. Confortable et agréable à conduire, elle procure plus que jamais cette impression d’invincibilité que vous ne retrouverez nulle part ailleurs dans le segment. Il faut aussi admettre que le confort des sièges et l’ergonomie d’ensemble en font une bagnole extrêmement conviviale au quotidien, sans compter que l’équipement de série est bien adapté aux besoins des acheteurs.

Évidemment, difficile de passer sous silence la grande efficacité de la traction intégrale, qui permet de composer avec les pires conditions routières. Maintenant, sachez que la voiture adopte un comportement plus intéressant et pardonne davantage les chocs dus aux nids-de-poule avec les jantes de 17 pouces qu’avec les 18 pouces offertes sur la version Limited.

Et l’hybride, elle?

Oui, la Crosstrek est également déclinée avec une technologie hybride enfichable, vous permettant d’obtenir un crédit gouvernemental de 4 000 $. Hélas, les 27 kilomètres (environ 20 en hiver) d’autonomie électrique sont trop maigres pour justifier un écart de prix de 8 500 $ par rapport à la version Limited. D’autant plus que l’on vient diminuer le volume de chargement de 25% en raison de l’emplacement des batteries. La voiture, qui n’est offerte qu’au Québec, justement en raison des subventions, déçoit autant sur le plan technologique que la Mini Countryman S E. Alors, un gros oui à la Crosstrek, pour l’ensemble de l’œuvre, mais disons qu’à 840 $ par mois en financement sur une durée de cinq ans (taxes et crédit inclus), la pertinence de la version PHEV est discutable.

Feu vert

Feu rouge

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