Ford Transit Connect - Dédoublement de personnalité

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Louis-Philippe Dubé

Sur un col routier d’une montagne jalonnée de vignobles, elle dévale à toute allure, l’air chaud de la Méditerranée épousant ses courbes aérodynamiques. Le mistral souffle fort, mais l’homme dans le poste de conduite demeure de glace, grâce entre autres au système de stabilisation du vent. Les nombreux cyclistes qui font « Le Tour » peuvent pédaler en paix en contemplant la prouesse d’ingénierie de tôle et de verre les dépasser à fond la caisse, sachant qu’elle est munie des derniers systèmes de sécurité active comme l’assistance précollision avec freinage d’urgence automatique et le système de détection des angles morts avec alerte de circulation transversale. La bête s’efface vers le point de fuite sur la ligne d’horizon, dans ce paysage européen digne des plus grandes œuvres de Renoir.

Non, cet essai ne porte pas sur la plus récente Ferrari. On parle ici (avec grande passion) d’une minifourgonnette, ou d’un petit fourgon. Et pourquoi donc cette introduction impressionniste? Parce que le Ford Transit Connect est originaire du Vieux continent, et qu’il est assemblé à l’usine de Ford située dans la ville de Valence en Espagne. Hélas, les ressemblances avec les autos sport européennes s’arrêtent là.

Le segment des minifourgonnettes est en voie d’extinction, mais le Transit Connect s’y taille toujours une place plutôt discrète parce qu’il n’est pas uniquement une minifourgonnette; il peut également endosser le rôle de petit fourgon commercial. En fait, c’est ce qu’il fait le plus souvent. Soyez honnête, pensez-vous au Ford Transit Connect lorsque vous magasinez une minifourgonnette?

Très habitable, mais pas pléthorique

Pour la famille on the go, le Transit Connect s’avère un compromis intéressant, contre toute attente, avec son habitacle spacieux fournissant jusqu’à sept places. Et nul besoin de souligner que le dégagement pour la tête est immense! Le Transit Connect partage sa planche de bord avec la défunte Focus, une disposition ergonomique qui met l’accent sur la simplicité, mais avec des technologies livrables tout à fait désirables.

Dans la variante essayée, soit un modèle Titanium, le confort pour le conducteur est appréciable grâce à des sièges chauffants à l’avant et une position de conduite basse. En plus des gadgets d’aide à la conduite soulignés au début du texte, d’autres commodités comme les suites logicielles Apple CarPlay et Android Auto, le régulateur de vitesse adaptatif, le toit vitré panoramique et le démarreur à distance sont offertes.

Et quand il ne sert pas de taxi familial, le Transit Connect change de personnalité et s’ouvre sur 3 000 à 4 000 litres d’espace de chargement, ce qui lui permet d’accueillir un poste de travail et du rangement de tous acabits. Le hayon peut même être troqué contre une paire de portes battantes.

Une plate-forme et une mécanique connues

En plus de commémorer la Ford Focus avec sa planche de bord, le Ford Transit Connect s’est également emparé de son châssis et de sa motorisation. Le moulin en question, un quatre cylindres 2 litres jumelé à une boîte automatique à huit rapports SelectShift, développe 162 chevaux. Non, ce n’est pas le Kentucky Derby sous le capot, mais c’est suffisant pour la conduite avec des passagers. Si en revanche l’habitacle est occupé par sept adultes bien ronds tout droit sortis de table, ou encore par des fournitures industrielles destinées au chantier, le Transit Connect pourrait montrer de petits signes de faiblesse au freinage.

Sa maniabilité en conduite citadine mérite d’être soulignée. Il combine une direction précise à un comportement très acceptable pour son espèce, contrairement à l’impression de grosseur que peuvent laisser la Honda Odyssey ou une Chrysler Pacifica. Par contre, le Transit Connect est moins puissant et plus rustre au chapitre du confort de roulement. Ce fourgon polyvalent est dû pour une refonte… qu’il recevra sous peu. Et nul besoin d’une boule de cristal pour parier que l’électrification fera probablement partie de son futur.

Il y a des constructeurs qui se retirent du créneau des petits fourgons comme Nissan et le NV200 qui tirait de la patte dans son segment. D’autres demeurent, comme Ram avec son Promaster City. Mais celui-ci n’offre pas de configuration pour passagers. On peut ainsi déduire que le secret de la réussite du Ford Transit Connect réside dans son dédoublement de personnalité – et le fait qu’il se trouve dans le catalogue déjà bien garni des véhicules de flotte Ford.

Feu vert

Feu rouge

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