BMW Z4 - Roadster de luxe

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Gabriel Gélinas

Si la toute dernière génération de la BMW Z4 existe, dans un contexte où les ventes de voitures sport et de roadsters sont en régression à l’échelle mondiale, c’est parce que deux constructeurs ont choisi de collaborer pour mettre au point deux modèles distincts, mais ayant la même mécanique : la Z4 et la Toyota Supra. Une association qui a permis de de partager les coûts de développement et de mise au point.

Sur le plan technique, les Z4 et Supra sont identiques, la Toyota ne se démarquant de la BMW que par sa configuration de coupé, par la calibration de ses liaisons au sol et par le design de son habitacle. Cela en fait très certainement la plus allemande des autos japonaises… De son côté, la Z4 reprend le style classique d’un roadster coiffé d’un toit souple en toile, soit la même configuration que le modèle original, celui de seconde génération étant équipé d’un toit rigide rétractable beaucoup plus complexe et surtout plus lourd. Le style est particulièrement réussi avec des flancs sculptés agrémentés d’ouvertures pratiquées derrière les puits de roue avant et un long capot avant, conducteur et passager s’assoyant très près du train arrière ce qui permet au conducteur de bien sentir les réactions du châssis en conduite sportive.

Moteur six cylindres parfaitement équilibré

S’il existe un type de moteur dont BMW maîtrise parfaitement la conception, c’est bien le six cylindres en ligne. Dans la Z4 commercialisée en Amérique du Nord, ce moteur de 3 litres est turbocompressé, et se montre prodigieusement équilibré en faisant preuve d’une rondeur et d’une souplesse exceptionnelles. Sur le plan technique, ce rapport de trois litres de cylindrée sur six cylindres signifie que chacun des cylindres de ce moteur a une capacité de 500 centimètres cubes, ce qui est un ratio idéal.

Au volant de la Z4, on s’aperçoit rapidement qu’elle est capable d’accélérations toniques et de reprises convaincantes. La suralimentation par turbo permet aussi d’obtenir une plage de couple très large et, par conséquent, une force d’accélération soutenue de 1 600 à 4 500 tours/minute. C’est donc un moteur qui a beaucoup de souffle de bas à moyen régime, alors que sa puissance maximale est développée à 5 500 tours.

Lors de la conduite à ciel ouvert, on se plaît à écouter, et non pas simplement entendre, le feulement de ce moteur, même s’il est un peu atténué par les turbocompresseurs. C’est clair, la charge émotive de la Z4 serait encore plus satisfaisante si elle était animée par un moteur atmosphérique plutôt que turbocompressé, sans parler du fait que le plaisir de conduire serait relevé de plusieurs crans s’il était possible de la munir d’une boîte manuelle à six vitesses. Une transmission cruellement absente sur les Z4 vendues en Amérique du Nord, exclusivement dotées d’une boîte automatique à huit rapports...

Excellente tenue de route

La Z4 est élaborée sur une version de la plate-forme CLAR, laquelle sert aussi de base à la Série 8. Dans le cas de la Z4, les ingénieurs ont opté pour un empattement court et une répartition idéale des masses : 50% sur le train avant et 50% sur le train arrière. Cela permet à ce roadster de faire preuve d’une dynamique impressionnante et d’une excellente tenue de route, même si elle n’est pas exactement un poids plume. La direction est également un modèle de précision et de vitesse de réactivité.

La vie à bord est particulièrement agréable avec un habitacle de style cockpit qui arbore une belle qualité de finition. L’instrumentation est complètement numérique et la Z4 intègre la plus récente version du système de télématique iDrive avec menus personnalisables. Par contre, on déplore que l’affichage tête haute devienne illisible dès que l’on porte des lunettes de soleil polarisées, et que l’accoudoir central soit inutilisable quand on choisit de transporter des gobelets. Le côté pratique est toutefois bien servi par un coffre d’une capacité de 281 litres, un volume tout à fait convenable pour une fin de semaine à deux. Plusieurs équipements sont disponibles en option seulement, ce qui fait grimper la facture rapidement. Le prix de base s'élève à 76 100 $, mais notre modèle d'essai atteignait 84 645 $ !

En terminant, la Z4 actuelle est fidèle à l’idée que l’on se fait d’un véritable roadster qui permet de faire le plein de sensations en mettant l’accent sur la dynamique et le plaisir de conduite. Elle n’est cependant pas donnée, et si votre budget ne vous permet pas d’y accéder, vous pouvez toujours jeter votre dévolu sur la Mazda MX-5, laquelle est certes moins performante et moins luxueuse, mais aussi très agréable à conduire.

Feu vert

Feu rouge

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