Chevrolet Blazer/GMC Acadia - Un véhicule bien de son temps

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Marc-André Gauthier

Dans son histoire récente, Chevrolet a conçu des produits plutôt particuliers. On n’a qu’à se souvenir du Chevrolet Monte Carlo de dernière génération, littéralement une Chevrolet Impala 2 portes. Un coupé pleine grandeur, si vous voulez. Or, cette voiture, si elle avait « fière allure », n’était pas très sportive à la conduite. Même si l’on optait pour le V8, lequel envoyait sa puissance aux roues avant, et que l’on n’avait pas de différentiel compétent, l’expérience n’était pas très sportive.

Le Blazer, c’est un peu le Monte Carlo de notre époque. C’est un VUS qui a l’air sportif, mais qui ne l’est pas du tout. Son style est peut-être basé sur la Camaro, mais pas la conduite. Cela dit, le Blazer regorge de qualités, simplement pas celles auxquelles on s’attend en le voyant.

Pas un, pas deux, mais trois moteurs

Alors que la plupart des manufacturiers cherchent à simplifier leur offre de moteurs, Chevrolet fait l’inverse. Si vous voulez acheter un Blazer, vous avez le choix entre trois moteurs, très différents.

Le premier est un quatre cylindres de 2,5 litres et 193 chevaux. Il envoie sa puissance aux roues avant, et il est seulement disponible sur la version de base (LS). Le deuxième est un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres développant 230 chevaux aux quatre roues. Le troisième et dernier est un V6 de 3,6 litres, bon pour 308 chevaux, qui expédie , lui aussi, sa puissance aux quatre roues. Peu importe votre choix, vous pouvez compter sur une transmission automatique à 9 rapports de dernière génération, l’une des meilleures en son genre. Elle contribue à rendre la conduite quotidienne agréable, tant dans le trafic que sur les grandes routes. Aucune hésitation et toujours de la puissance sous le pied.

Cela dit, ces moteurs ne sont pas égaux. Pour le Blazer, considérant son gabarit et son poids, le meilleur est de loin le V6 de 3,6 litres. Éprouvé, ce moteur produit juste assez de puissance pour pimenter la conduite. Sinon, le moteur turbo est adéquat, sans plus, et le moteur de base ne convient tout simplement pas.

Chevrolet tente quelque chose d’intéressant avec les versions à quatre roues motrices. On doit choisir si l’on veut que la voiture soit en mode deux roues motrices ou quatre roues motrices. Il n’y a pas de système réactif ou automatique. On opte pour une certaine frugalité ou pour un système à quatre roues motrices toujours en marche. Il y a aussi les modes Sport et Hors route qui adaptent les changements de rapports, pour plus de dynamisme ou pour plus d’adhérence à basse vitesse.

Pas très sportif, mais agréable

Comme mentionné plus haut, le style du Blazer laisse présager que l’on a affaire à un VUS sportif. Or, ce n’est pas du tout le cas. D’abord, pour qu’un VUS de ce gabarit puisse être considéré sportif, il faudrait au moins 400 chevaux, à l’instar du Edge ST de Ford. Ensuite, il faudrait une direction plus précise, et une suspension plus ferme. Le châssis, lui, est plutôt rigide, et c’est là le seul élément du véhicule qu'on pourrait qualifier de « sportif ».

Le Blazer est un VUS de belles dimensions. Il est plus gros qu’un VUS compact, pas trop long, et même s’il a des airs de coupés, Chevrolet a réussi à créer un véhicule spacieux. Rivalisant, entres autres, avec le Volkswagen Altlas Cross Sport, on n’a pas de troisième rangée de sièges. En revanche, on obtient des places arrière confortables et un coffre logeable.

Sur la route, donc, le Blazer laisse les prestations sportives sur la ligne de départ, et devient rapidement un VUS confortable. On peut reprocher aux sièges avant de manquer de support latéral, mais encore une fois, dans un véhicule qui ne nous incite pas à prendre les courbes avec entrain, cette caractéristique est reléguée au second plan, puisque lesdits sièges sont confortables.

Côté design, on ne peut pas dire que l’ensemble soit élégant. Cela dit, le style est unique, propre à Chevrolet, et on doit saluer l’effort d’intégrer l’écran multimédia dans la planche de bord, plutôt que de coller une grosse tablette dans la voiture. Le logiciel qui active l’écran est intuitif, et offre toutes les fonctionnalités que les gens aiment. Par contre, la balance des blancs lorsque l’on utilise Apple CarPlay tire sur le bleu, et c’est assez mystérieux, puisque l’on observe ce problème sur toute la gamme de Chevrolet. C’est quelque chose qui peut se régler facilement avec une mise à jour, alors il ne serait pas surprenant que se soit corrigé rapidement.

Finalement, le Blazer est un véhicule bien de notre temps. Une variation sympathique de ce que peut être un VUS, confortable, et qui devrait plaire aux acheteurs de ce segment. Cela dit, ne faites pas l’erreur de croire qu’il s’agit d’un modèle à tendance sportive. Et attention au prix! Avec trois moteurs disponibles, et plusieurs versions d’équipement, on peut facilement ajouter 15 000 $ au prix de base.

Feu vert

Feu rouge

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