Audi e-tron - Sportivité rehaussée

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Gabriel Gélinas

Sportback. C’est le nom choisi par Audi pour désigner ses modèles dont le style émule celui d’un coupé, bien que leur configuration soit à quatre portes. Cette désignation s’applique non seulement aux véhicules à motorisation thermique, mais maintenant aussi aux VUS à motorisation électrique e-tron.

Ce n’est pas un, mais bien deux modèles que la marque d’Ingolstadt aligne sur les rangs de la mobilité électrique dans le créneau très populaire des VUS. Suivant la tendance actuelle, le e-tron Sportback, dévoilé au Salon de l’auto de Los Angeles en novembre 2019, adopte une ligne de toit fuyante vers l’arrière, mais demeure identique au e-tron quattro sur le plan technique. Ces deux VUS sont donc animés par deux moteurs électriques refroidis au liquide, le premier entraînant les roues avant et le second les roues arrière. La répartition du couple entre les trains est gérée électroniquement alors que la répartition latérale du couple sur le train arrière est assurée par l’application du freinage sélectif. Ces deux moteurs développent une puissance combinée de 265 kilowatts, donc 355 chevaux, et un couple de 414 lb-pi, mais une fonction appelée boost mode permet d’élever la puissance à 402 chevaux et le couple à 490 lb-pi pour un usage limité.

L’autonomie des VUS électriques d’Audi n’est pas aussi élevée que celle du Tesla Model X, mais elle se compare favorablement à celle du Jaguar I-Pace. Si c’est le cas, c’est parce qu’Audi a décidé d’adopter une approche plus conservatrice en ce qui a trait à la gestion de l’énergie contenue dans la batterie. La capacité de cette batterie est de 95 kWh, mais la recharge ne se fait qu’à 88% de cette capacité, soit 83,6 kWh, afin de la préserver pour permettre la recharge rapide à 150 kilowatts, et assurer un usage prolongé, celle-ci étant sous garantie pour 8 ans et 160 000 kilomètres.

La variante Sportback est plus aérodynamique, car sa ligne de toit réduit le coefficient de traînée à 0,25, un chiffre impressionnant pour un véhicule de ce gabarit. Pour le reste, les deux variantes sont très similaires avec une calandre Singleframe comportant des volets pilotés qui s’ouvrent lorsque nécessaire afin d’assurer le flot d’air pour le refroidissement, et un habitacle entièrement numérique.

Les variantes S

Chez Audi, les variantes S désignent les versions plus performantes des véhicules à moteurs thermiques, et cette désignation a également été retenue pour deux nouvelles versions de ses VUS électriques. Un essai sur circuit d’un prototype e-Tron S Sportback a permis de comprendre qu’il était possible pour un VUS à motorisation électrique de se comporter presque comme une voiture sport en provoquant de belles dérives contrôlées à l’accélérateur en sortie de virage. Ce qui rend la chose possible, c’est le fait que les variantes S sont animées, non pas par deux moteurs électriques, mais par trois, le train arrière en recevant un par roue.

Les e-tron conventionnels sont animés par un moteur électrique de grande taille à l’arrière et un autre moteur, plus petit, à l’avant. Pour mettre au point les variantes S, les ingénieurs ont redistribué ces moteurs électriques en prélevant le moteur arrière plus puissant d’un e-tron pour le relocaliser à l’avant. Ils ont ensuite choisi d’équiper l’essieu arrière de deux moteurs électriques de plus petite taille qui animent le train avant d’un e-tron conventionnel. Et voilà, le tour est joué!

Machine de drift

La présence de ces deux moteurs sur le train arrière autorise une nouvelle fonction de répartition vectorielle de couple, au même titre qu’un différentiel vectoriel sur un véhicule animé par un moteur à combustion interne, puisque ces deux moteurs sont contrôlés électroniquement indépendamment l’un de l’autre. Sur le circuit, il est très facile de transformer un e-tron S en véritable machine de drift, simplement en sélectionnant le mode Sport du système de contrôle électronique de la stabilité (ESC) et le mode de conduite Dynamic. Il suffit ensuite d’enfoncer l’accélérateur en sortie de courbe pour provoquer une belle dérive qui vous accroche un sourire, sans qu’elle devienne trop prononcée. Après quelques tours, j’ai même désactivé complètement le système de contrôle électronique de la stabilité pour constater que les dérives devenaient encore plus prononcées. On peut certes s’interroger sur la pertinence de permettre à un VUS électrique de faire de grands écarts en conduite sportive, tout comme sur la pertinence du mode Ludicrous des Tesla d’ailleurs, mais les ingénieurs d’Audi ont fait la démonstration sans équivoque que cela est maintenant possible…

Les e-tron quattro et e-tron Sportback ne sont pas donnés, mais cela n’empêche pas Audi de connaître de bonnes ventes dans certains marchés comme la Norvège, où l’adoption des véhicules électriques est phénoménale.

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×