Dodge Durango R/T ou SRT Hellcat 2021: quelle version choisir?

Publié le 17 septembre 2021 dans Essais par Germain Goyer

Après avoir implanté la mécanique « Hellcat » sous le capot des Dodge Challenger et Charger, puis du Grand Cherokee et du Ram 1500, c’est au tour du Durango d’avoir droit à cette surdose de vitamines.

Initialement, la production de la version SRT Hellcat du Durango devait être limitée à 2 000 exemplaires. Constatant l’engouement pour cette mouture on ne peut plus radicale, Stellantis a décidé d’en prolonger la production.

Au cours des derniers jours, Le Guide de l’auto a mis à l’essai le Dodge Durango sous ses variantes R/T ainsi que SRT Hellcat. Aujourd’hui, on tente de répondre à la question suivante : la différence en vaut-elle la peine?

Presque le double de la puissance

D’emblée, il faut savoir que ces deux versions du Durango ne sont pas dotées de la même mécanique, bien que les deux soient de type HEMI. Dans le cas du R/T, on a droit au V8 de 5,7 L qui génère 360 chevaux et 390 lb-pi. En ce qui concerne le SRT Hellcat, le V8 suralimenté de 6,2 L est bon pour rien de moins que 710 chevaux et 645 lb-pi. Voilà de quoi emboucaner n’importe quel autre VUS intermédiaire.!

Il va sans dire qu’en matière de performances, le Durango est seul sur son île. Ce n’est pas avec son Explorer ST que Ford peut espérer concurrencer une telle machine. Au cours de notre essai, nous avons, une fois de plus, été envoûtés par le V8 suralimenté. Non seulement celui-ci nous catapulte, mais il réussit à compenser, jusqu’à un certain point, la masse élevée du véhicule. Qui plus est, le vrombissement du V8 jumelé au bruit de compresseur volumétrique crée une superbe mélodie.  

Photo: Germain Goyer

Si le V8 de 5,7 L n’est pas de taille face à la mécanique Hellcat, il représente tout de même une belle amélioration par rapport au moteur de base, soit le V6 Pentastar de 3,6 L.

Évidemment, dans le cas du Durango SRT Hellcat, bien qu’il abrite un moteur digne d’une voiture de course, certaines lois de la physique ne peuvent être contournées. Le véhicule est globalement pesant, pas nécessairement bien balancé et son centre de gravité est élevé. Si la tenue de route fait partie de vos critères, privilégiez plutôt la Charger ou la Challenger. En revanche, vous devrez faire une croix sur les quatre roues motrices, ce que propose le Durango.

Il est à noter que peu importe la motorisation choisie, le Durango est équipé d’une transmission automatique étagée sur huit rapports.

Photo: Germain Goyer

Presque le double du prix

L’option du moteur Hellcat est très coûteuse et le Durango n’y échappe pas. En effet, il faudra débourser 104 184 $ pour en obtenir une copie, d’après les prix en vigueur actuellement. Cette somme est astronomique si on la compare aux 56 359 $ exigés pour un Durango R/T sans options.

Dans le cas des deux véhicules mis à l’essai, la facture s’élevait respectivement à 126 695 $ pour le SRT Hellcat et à 81 780 $ pour le R/T. Notons au passage que ce dernier était notamment équipé de l’ensemble Tow N Go qui comprend le différentiel autobloquant électronique et le système 4X4 Quadra-Trac. Pour un supplément de 245 $, il a été peint en vert F8 et force est d’admettre que cette teinte est absolument magnifique.

Photo: Germain Goyer

La même capacité de remorquage

Sur le plan de la capacité de remorquage, le Durango est le véritable champion au sein de la catégorie des VUS intermédiaires à trois rangées. Il peut remorquer jusqu’à 3 946 kilogrammes (8 699 livres) lorsqu’il est muni de l’un ou l’autre des moteurs V8, ce qui le place loin devant ses rivaux.

Iglou, iglou, iglou

Vous aurez sans doute deviné que le Durango n’a pas de leçon à donner sur le plan de la consommation de carburant. Dans sa livrée R/T, le Durango brûle 14,1 L/100 km  en conduite combinée, d’après les données fournies par Ressources naturelles Canada. Au terme de notre essai, l’ordinateur de bord affichait une consommation moyenne de 13,9 L/100 kilomètres.

Quant à la version SRT Hellcat, il faut s’attendre à 17, L/100 km, selon l’organisme gouvernemental. De notre côté, la consommation moyenne était plutôt de 20,8 L/100 km. Il est à noter que le moteur de 5,7 L peut être alimenté par de l’essence ordinaire alors qu’il est recommandé d’utiliser de l’essence super pour le moteur de 6,2 L.

Photo: Germain Goyer

Un véhicule qui a vieilli

Introduite en 2011, la troisième génération du Durango laisse désormais entrevoir quelques rides. Heureusement, au fil des ans, certaines améliorations lui ont été apportées, comme l’arrivée du système d’infodivertissement Uconnect - très intuitif soit dit en passant - et celle de l’écran tactile de 10,1 pouces pour les déclinaisons les plus cossues en 2021.

Cela étant, l’architecture est vieillissante et une mise à jour complète s’impose s’il veut continuer d’être concurrentiel. 

Photo: Germain Goyer

En bref

À moins de désirer une véritable fusée et d’avoir un budget illimité, le Dodge Durango est tout à fait suffisant dans sa version R/T. On profite de la sonorité du moteur V8 et des performances, sans pour autant devoir braquer une banque et creuser son propre puits de pétrole.

Cependant, le Durango SRT Hellcat n’est pas éternel. Comme mentionné ci-haut, il faut s’attendre à ce qu’il soit renouvelé éventuellement, mais surtout, à ce que les normes environnementales se resserrent de manière à ne plus rendre possible la commercialisation de telles brutes.

Entre les R/T et SRT Hellcat, sachez que Dodge propose le modèle SRT 392. Celle-ci est également animée par un V8 HEMI, mais cette fois, d’une cylindrée de 6,4 L. Ce moteur développe 475 chevaux et 470 lb-pi pour un prix d’entrée de 69 939 $. Voilà qui pourrait représenter un compromis des plus intéressants. 

En vidéo: notre essai du Dodge Durango Hellcat 2021

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