Mazda MPV, aimez-moi !

Publié le 7 février 2006 dans 2006 par Guy Desjardins

Depuis son entrée dans la grande famille Ford, Mazda n’a cessé d’étonner avec le renouvellement de ses modèles. Qu’on pense à la RX-8, à la 6, à la 3 et dernièrement à la MX-5 et la venue de la 5, les modèles ont tous contribué au récent succès de l’entreprise et ont pratiquement raflé tous les prix décernés ces dernières années. Tous les modèles ? Malheureusement pas. En effet, la MPV se fait bien discrète et reste dans l’ombre en faisant acte de présence tout au plus. Espérons toutefois que le renouvellement prévu pour 2007 amènera un vent de fraîcheur.

Entretemps, la cuvée 2006 revient inchangée. Il serait quand même injuste de penser que Mazda nous propose un produit désuet et dénudé de technologie. La plupart des caractéristiques disponibles chez les modèles concurrents sont présentes sur la MPV. De plus, la « petite » fourgonnette dispose d’un atout indéniable par rapport à ses concurrents : l’agrément de conduite. En fait, son plus grand défaut est probablement son âge, car elle semble avec nous depuis une éternité et la cure de rajeunissement majeure tarde à venir. Il n’est donc pas surprenant qu’elle représente souvent le dernier choix sur la liste d’épicerie !

Belle gueule

Si l’on pense à l’achat d’une fourgonnette, c’est que, dans la plupart des cas, la famille s’agrandit. On désire alors s’offrir un mode de transport qui soit à la fois conservateur, pratique et qui comblera tous nos besoins. La plupart des fourgonnettes répondent bien à ces critères, mais la MPV se démarque toutefois en proposant un design extérieur accrocheur et des dimensions intéressantes. Effectivement, et c’est au goût de chacun, les lignes sont particulièrement réussies et ajoutons que l’avant semble provenir de la 3, ce qui en soit est un compliment. De plus, pour les adeptes du « bien paraître », la MPV peut être livrée en version GT. Ce modèle possède des jupes de bas de caisse, des phares antibrouillard, des jantes de 17 pouces et un immense toit ouvrant. En comparaison, le modèle de base semble vraiment dépouillé. Si l’extérieur affiche une touche sportive et un tantinet audacieuse, il en est autrement pour l’intérieur qui propose un aménagement classique et sans fioritures. Les rangements sont nombreux et les commandes placées à portée de la main. Mentionnons également que le levier de vitesse est toujours monté sur la colonne de direction et qu’il cache encore les commandes de la climatisation et de la radio. Aussi, comme la MPV est la moins large des fourgonnettes offertes sur le marché, il n’est pas surprenant de constater que la circulation entre les sièges est un peu ardue et gagnerait en facilité si l’espace affichait quelques centimètres de plus. Par contre, le dégagement pour les jambes est suffisant à l’avant mais un peu juste aux places arrière. Inutile de dire qu’avec sept personnes à bord, vous aurez quelques bagages sur vos genoux car l’espace disponible derrière la dernière banquette est compté. Par ailleurs, il faut féliciter Mazda d’avoir eu l’heureuse idée d’intégrer des fenêtres qui s’abaissent aux portes coulissantes.

Dédoublement de personnalité

Bien qu’il s’agisse d’une fourgonnette, le véhicule saura vous satisfaire par ses performances, à condition de ne pas être trop exigeant. Son moteur V6 de 3,0 litres et ses 200 chevaux procurent des accélérations et des reprises satisfaisantes mais sans plus ! La tenue de route du véhicule étonne car la fourgonnette colle littéralement à la route et l’arrière ne dérape qu’en situations extrêmes. Les suspensions sont bien dosées et ce n’est que sur de très mauvais revêtements que l’arrière cherche à se dérober. Bien sûr, le volant pourrait bénéficier d’un peu moins d’assistance, mais avouons qu’une fois en ville, on appréciera le dosage au moment d’effectuer les manœuvres de stationnement. Autant la MPV peut surprendre, autant elle peut décevoir. C’est qu’avec toute la famille à bord (lire ici plus de 4 passagers et leurs bagages), les choses se corsent et la fourgonnette montre alors un certain relâchement, voire une morosité chronique. La tenue de route devient molle, le freinage difficile à doser et la puissance nettement insuffisante pour manœuvrer avec aisance. Et comme en fait également foi sa faible capacité de remorquage (1 361 kg), le véhicule n’a vraisemblablement pas été conçu pour affronter de lourdes charges. Autre irritant, la transmission. Bien qu’elle dispose de 5 vitesses, ce qui pourrait sembler un atout face à certains concurrents, le passage des rapports devient exaspérant. Que ce soit, sur l’autoroute, en ville ou sur parcours montagneux, il est très fréquent que la transmission doive rétrograder, d’un, deux ou même trois rapports afin d’obtenir la puissance nécessaire. Imaginez alors le rituel sur les routes d’une région comme Charlevoix avec 4 enfants à bord et une roulotte de camping à l’arrière ! Il est donc évident que tout ce manège n’aide en rien à économiser sur le carburant et entraîne inévitablement une hausse de la consommation et des coûts.

Choix calculé

Bien que la plupart des fourgonnettes aient tendance à augmenter en volume, Mazda propose encore cette année une MPV aux dimensions inchangées. Cependant, le véhicule dispose toujours d’atouts lui permettant de rivaliser avec la concurrence et son équipement complet lui permet de combler la plupart des besoins rencontrés. Vendue à un prix abordable par rapport à ses rivales, la MPV affiche un rapport qualité/prix des plus intéressants. Reste à savoir pourquoi la clientèle ne se bouscule pas aux portes des concessionnaires !

Feu vert

Comportement routier
Finition exemplaire
Climatisation efficace
Gabarit intéressant

Feu rouge

Portes coulissantes étroites
Sièges médians lourds
Puissance du moteur juste
Transmission saccadée

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×