Mazda CX-50 2023 : une première offensive vers le hors route
Mazda n’a jamais réellement eu une quelconque prétention en matière de conduite hors route. Par le passé, le constructeur d’Hiroshima a plutôt misé sur des technologies un peu champ gauche comme le moteur rotatif et même sur les sportives avec les RX-7, RX-8, Miata, etc.
Certes, à ses heures, le Tribute pouvait avoir l’air un tant soit peu costaud et il est vrai que le Série B était offert avec un authentique rouage 4X4. Mais ça s’arrête là. Nos voisins du Sud, eux, ont aussi eu droit au Navajo, une copie conforme de l’Explorer à trois portes.
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Ces dernières années, Mazda a suivi la tendance du marché en éliminant des voitures et en faisant croitre l’offre de véhicules utilitaires. C’est ainsi que la Mazda2 a disparu pour laisser la place au CX-3 et que la Mazda6 nous a quittés pour être remplacée par une multitude de nouveaux VUS qui débarqueront sous peu. C’est aussi dans cette optique que l’on a observé le CX-5 gagner des parts de marché au profit de la Mazda3 qui était autrefois le pain et le beurre du constructeur.
Toujours dans le but d’étoffer sa gamme de VUS, Mazda a dévoilé récemment le CX-50 2023 afin de plaire à une clientèle qui a soif d’aventures. Or, n’allez pas croire que Mazda vient d’avoir un éclair de génie. En effet, il s’agit d’une stratégie que Subaru met de l’avant depuis des lunes et qui a été poussée encore plus loin avec la nouvelle série Wilderness. Ford a répliqué avec la série Timberline et Honda avec son équivalent baptisé TrailSport.
Un nouveau modèle plutôt qu’une version hors route du CX-5
Plus long, plus large et plus bas, le CX-50 est tout de même dérivé du CX-5. Or, Mazda a adopté une stratégie complètement différente de celle des concurrents en créant carrément un nouveau modèle au lieu d’ajouter une version plus aventurière à la gamme du CX-5.
C’est un couteau à double tranchant, car on ne profite pas du rayonnement du populaire CX-5. De plus, on sème la confusion dans la nomenclature de la gamme. Rappelons qu’avant que les CX-5 et CX-50 se côtoient, les CX-3 et CX-30 ont dû faire pareil. Ça commence à faire pas mal de modèles!
Contrairement à la concurrence, Mazda ne compte pas offrir une panoplie de modes de conduite (terre, boue, sable, neige, glace, etc.), mais plutôt un seul mode hors route qui s’adaptera aux conditions de la chaussée grâce au système Mi-Drive (Mazda Intelligence Drive Select). En théorie, ça semble une bonne idée. Il restera à constater l’efficacité du système en conduite hors route.
Vivement un peu d’évolution
À l’échelle planétaire, Mazda n’est qu’un petit joueur sur la scène automobile. Si la marque japonaise performe bien dans la Belle Province, on ne peut en dire autant de l’ensemble des marchés. Cela étant, les ingénieurs n’ont pas accès aux mêmes ressources dans le département de la recherche et du développement. C’est pour cette raison que l’on tente un rapprochement avec Toyota. C’est aussi ce qui explique que le MX-30, le nouveau petit multisegment électrique, soit déjà complètement dépassé sur le plan technologique alors que les premières unités débarquent à peine en concession.
Une chose est certaine, ce n’est pas avec la proposition mécanique de ce CX-50 que Mazda a de quoi épater la galerie. En effet, à une ère au cours de laquelle tout tend à être électrifié, on doit se contenter de deux moteurs à essence, l’un atmosphérique et l’autre turbocompressé. Voilà une offre on ne peut plus conservatrice. Et il en est de même pour la transmission automatique à six rapports. Si celle-ci effectue relativement bien le boulot, un peu de modernité, sans toutefois sacrifier l’efficacité et la fiabilité, ne ferait pas de tort.
On nous a cependant promis qu’une version électrifiée allait bonifier la gamme… éventuellement.