Mazda3 / Sport, tout simplement exquise !
Malgré une recette gagnante, de nombreux éloges et un avenir s’annonçant prometteur pour sa compacte Protégé, les dirigeants de Mazda ont tout de même pris une sage décision en 2004 avec le retrait du modèle et la venue de la 3. Le pari était audacieux mais les résultats furent probants, le constructeur nippon venait de récréer un premier de classe. En ce millésime 2006, la 3 fête son troisième anniversaire et comme un bon vin, elle a bien vieilli, atteignant une douce maturité et restant d’une homogénéité exemplaire. Elle procure toujours cette sensation de plaisir et continue d’émerveiller nos sens !
Dans une catégorie où règnent fiabilité, économie de carburant et banalité, Mazda joue d’audace avec la 3 et vient éliminer cette troisième variable en proposant une voiture originale et surprenante à bien des égards. En fait, chez Mazda, on prend un plaisir fou depuis un certain temps à concevoir les voitures et les résultats reflètent fidèlement le slogan : zoom, zoom !… oh pardon, au Québec c’est vroum, vroum !
À la mode européenne!
Bien malin celui qui est capable de trouver des traits japonais à cette voiture car sous l’insigne Mazda se cache en fait une voiture typiquement européenne. Allure racée, comportement fougueux et lignes sportives s’inspirent directement des meilleures voitures du vieux continent. La voiture d’essai, la berline GT, proposait les options GFX et le groupe cuir, comprenant entre autres des roues en alliage de 17 pouces, un toit ouvrant, des bas de caisse sport et des sièges avant chauffants recouverts de cuir. L’effet est accrocheur et la voiture est un plaisir à regarder autant pour la berline que pour la version cinq portes. Les éloges se poursuivent à l’intérieur avec la position de conduite qui se trouve aisément, bénéficiant de tous les ajustements nécessaires. Les sièges offrent un bon support, et les appuie-têtes placés pour être efficaces. Par contre, l’assise est courte et ne fournit que peu de soutien aux cuisses pour les personnes de grande taille ce qui finit par fatiguer sur de longs trajets. Le volant se prend bien en main et est ajustable autant en hauteur qu’en profondeur. Sur la GT, les commandes de la radio et du régulateur de vitesse sont disponibles au volant et s’avèrent très utiles. Mentionnons également que le levier de vitesse est bien positionné et que les rangements sont nombreux et bien placés. Quant au tableau de bord, il se distingue tout particulièrement par une présentation classique rappelant celles des modèles Audi et BMW. Ajoutons que la finition, autant intérieure qu’extérieure, est excellente, que les plastiques sont de qualité et que les garnitures de type carbone sont bien dosées. Bonne note aussi pour l’espace arrière qui étonne par son habitabilité et par ses sièges très confortables. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant du système audio qui offre une qualité sonore moyenne et présente une interface non conviviale. De plus, de par cette nouvelle présentation, il sera évidemment impossible de substituer le système à une radio habituelle plus performante.
Germano-japonaise…
Toutefois, sur le plan technique rien à redire, la mécanique est digne de mention. Bien que la comparaison avec un modèle comme la Audi A3 soit inappropriée et injuste, disons seulement que les ingénieurs de la Mazda 3 n’ont pas lésiné sur les moyens afin de lui donner un caractère sportif digne des meilleures voitures allemandes. Et le moteur 2,3 litres y est pour beaucoup. Introduit l’an dernier, il vient compléter la gamme en offrant l’agrément de conduite qui manquait au moteur 2,0 litres. Nerveux et développant un bon couple, il procure des reprises satisfaisantes et une sonorité intéressante. Bref, si vous avez un peu de Schumacher en vous, optez pour le 2,3 litres de la version GT, sinon il sera plus sage de choisir le 2,0 litres qui est tout aussi fiable et surtout plus économique. Par contre, quel que soit le moteur choisi, les transmissions offertes sont irréprochables. La version manuelle avec ses 5 rapports est un plaisir à manier et le passage des vitesses se fait en douceur. Pour ceux n’ayant pas l’âme sportive, deux transmissions automatiques sont aussi proposées. La version 4 rapports sur les modèles GS et GX, et une 5 vitesses pour la GT, toutes deux offrant un intéressant mode séquentiel. Et question de freiner vos ardeurs, la 3 possède des freins à disque aux quatre roues sur tous les modèles mais sans l’antiblocage sur le modèle de base. En option également, le système de répartition de freinage électronique qui procure, en tandem avec l’ABS, une efficacité d’immobilisation surprenante et rassurante. Dans l’ensemble, le comportement routier de cette voiture fait preuve d’un bel équilibre. La direction est précise, et l’assistance bien dosée, le châssis rigide à souhait et les suspensions bien calibrées offrant à la fois une tenue de route sportive et une douceur de roulement acceptable. N’eut été d’une consommation d’essence un peu élevée, la 3 aurait damé le pion à tous ses adversaires à tout point de vue.
À bon vin, point d’enseigne !
Les bonnes choses se recommandent d’elles-mêmes et Mazda n’a certainement pas besoin de publicité pour répandre sa petite berline, car une voiture comme la 3 représente toujours un choix des plus logiques dans cette catégorie. Mais le fait d’avoir remporté le match comparatif de sa catégorie ne nuira pas non plus.
Feu vert
Agrément de conduite
Châssis rigide
Sièges
Habitabilité
Design
Feu rouge
Consommation
Système audio
Prix de la version GT
Visibilité arrière