Chevrolet Malibu, la clé du succès

L’une des voitures les plus populaires en Amérique dans les années 60, la Malibu, est revenue sur le marché en 1998 avant d’être complètement remodelée en 2003. Si la première était fade à souhait, la seconde avait une plate-forme très moderne, une motorisation adéquate et de bonnes manières sur la route. La direction de General Motors avait cependant omis un ingrédient d’importance : une silhouette aguichante. Cette fois, c’est mission accomplie puisque la Malibu 2008 a mérité bien des louanges lors de son dévoilement au Salon de l’auto de Detroit en janvier 2007.

Avec la Cadillac CTS, également dévoilée à ce salon, cette Chevrolet a fait l’unanimité par ses formes et ses lignes. Même le tableau de bord a été revampé et il nous fait immédiatement oublier celui des dernières années dont le design était essentiellement utilitaire. Je dois souligner que je trouvais cette approche intéressante, mais il semble que le public n’a pas tellement apprécié.

Cela dit, les ventes de la Malibu ont constamment été parmi les meilleures de la catégorie et la satisfaction des acheteurs a toujours été au beau fixe malgré certaines carences au chapitre de la motorisation. On a bien tenté d’épicer la sauce avec les versions SS, mais cela ne convenait pas tellement au caractère de la voiture. Mais cette fois, il semble que tous les ingrédients soient là.

Place au design

Alors que l’approche des stylistes avait été presque exclusivement utilitaire sur la version précédente, cette fois, ils ont eu le coup de crayon vraiment mieux inspiré. Il faut croire qu’ils se sont fait parler par Bob Lutz, le grand patron du développement des nouveaux modèles et grand amateur de belles carrosseries. La simplicité des formes reste présente, mais leur agencement est mieux réussi. Le centre d’attraction visuelle est cette calandre à deux ouvertures horizontales, nouvelle signature des Chevrolet. Cela pourrait être un peu trop mièvre, mais les designers ont placé une ligne en relief sur le dessus du capot, et cette ligne descend vers le pare-choc, servant ainsi à démarquer les deux côtés du véhicule et à lui donner une allure dynamique. C’est ce petit détail qui fait toute la différence. On regarde la voiture et on aime ses formes sans trop savoir pourquoi. L’important, c’est qu’elle plaise.

Les parois latérales sont légèrement bombées et délimitées au bas des portières par un renflement, tandis que les passages de roue en relief apportent un accent dynamique à l’ensemble. Le design de la partie arrière est également sous le signe de la simplicité avec des formes arrondies agrémentées d’un phare de recul circulaire de type LED qui fait la dissemblance.
Mais les changements les plus spectaculaires se situent dans l’habitacle alors que la planche de bord est ce que Chevrolet a fait de mieux depuis des lunes. Chaque section du tableau de bord est en forme de demi-lune sur la partie supérieure, et elle est séparée sur un axe vertical par la console abritant les commandes audio et de climatisation. Le volant pourrait être un peu plus jazzé, mais c’est tout de même correct. GM a enfin compris et utilise une membrane souple pour recouvrir le tableau de bord :plus de plastique dur !

Boîte à six rapports

Pendant longtemps, GM a persévéré à nous offrir son increvable transmission automatique Hydra Matic à quatre rapports et rien d’autre. Mais plusieurs acheteurs voulaient un véhicule possédant une boîte de vitesses automatique plus moderne. Ces personnes n’auront plus d’excuse à ce sujet pour ne pas acheter une Malibu, puisqu’elle pourra être commandée avec l’excellent moteur V6 3,6 litres à double arbre à cames en tête et calage variable des soupapes qui est associé à une boîte automatique à six rapports. Ce moteur produisant 252 chevaux est le même qui équipe la Saturn Aura. Mais tandis que cette dernièreropose un autre moteur V6 sur les modèles à essence, la Chevrolet cache un quatre cylindres, l’Ecotec 2,4 litres d’une puissance de 164 chevaux. Dans la version de base, il est livré avec une transmission automatique à quatre rapports, la boîte automatique à six rapports étant optionnelle. Et comme la Malibu est la seule voiture de la catégorie à avoir une telle transmission avec un moteur quatre cylindres, il faut le souligner ! Au chapitre des différences, les voitures à moteur quatre cylindres ont une direction à assistance électrique alors que celles à moteur V6 ont une direction hydraulique.

Le modèle de base est la LS qui est livrée avec des roues de 16 pouces. Choisissez la LT et votre Chevrolet sera enjolivée de roues chromées de 17 pouces. Enfin, la version de haut de gamme est la LZ avec des jantes en alliage de 18 pouces.

Puisqu’elle partage sa plate-forme avec la Saturn Aura, la Malibu promet d’adopter une tenue de route équilibrée et même supérieure à la moyenne avec la version LZ chaussée de roues de 18 pouces. Ce modèle bénéficie également d’une direction plus précise que celle des versions propulsées par le moteur Ecotec. La différence entre les deux se situe au chapitre des détails en fait de tenue de route. Et comme la Saturn a mérité le titre de voiture nord-américaine de l’année en 2007, il est certain que cette Chevrolet saura se distinguer.

Feu vert

Silhouette réussie, tableau de bord élégant,
finition améliorée, version hybride,
moteur V6 3,6 litres

Feu rouge

Fiabilité inconnue, pneus moyens,
moteur de base un peu juste,
absence de version SS