Hyundai Tucson 2010, un autre bon coup de Hyundai !

En regardant les chiffres de vente du constructeur en cette période de crise, il faut avouer que Hyundai a le vent dans les voiles. Malgré une période diffficle, le coréen Hyundai s’en tire avec des ventes supérieures de l’ordre de 27% cette année, par rapport à 2008. Les produits y sont certainement pour beaucoup. D’ailleurs, après avoir présenté une panoplie de nouveaux modèles et de refontes il y a quelques temps, la constructeur Hyundai s’est fait plus discret récemment avec uniquement l’arrivée de la Genesis Coupe cette année. Les prochains mois seront beaucoup plus occupés puisque la refonte et le lancement de plusieurs modèles sont à l’agenda du constructeur. En fait, Hyundai compte nous présenter pas moins de sept nouveaux véhicules d’ici 2011 et le Tucson se veut le premier de cette série.

Le Tucson 2010, la seconde génération du modèle, tranche radicalement d’avec le précédent. Il faut avouer que le modèle commençait à tirer de la patte face à des rivaux beaucoup plus modernes et davantageau goût du jour. Qu’à cela ne tienne, le constructeur est si enthousiaste face au nouveau Tucson qu’il espère doubler ses ventes, rien de moins. Après un premier contact avec le Tucson 2010, peut-on affirmer que le constructeur pourra y arriver ? Certes le nouveau Tucson dispose de plusieurs arguments positifs, mais il demeure un élément important dans l’équation qui demeure inconnu et qui le restera encore pour quelques semaines, son prix ! Sinon, il faut avouer que le constructeur a bien fait ses devoirs.

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Un style que se démarque

Tout d’abord, le Tucson 2010 offre des lignes beaucoup plus typiques des VUS multisegments, que des VUS classiques. D’ailleurs, le Tucson est le premier dessiné au studio européen de Hyundai à Frankfort en Allemagne. Il est aussi le premier à adopter la nouvelle philosophie de design du constructeur, soit « Scuplture Fluide ». Le Tucson propose des lignes très réussies, qui s’apparentent à celle de son grand frère le Santa Fe. Si la partie arrière semble un peu plus commune, c’est l’avant qui nous semble le plus réussi. Comme c’est la mode depuis quelque temps, le Tucson offre une ceinture de caisse très élevée avec des surfaces vitrées réduites à l’arrière. Malgré tout, ce design ne réduit pas à outrance la visibilité arrière qui demeure excellente. Mon seul reproche touche le bas de caisse et le pare-choc arrière qui, sur toutes les versions, demeure gris. Une question de goût !

Au chapitre des dimensions, le Tucson a pris du gallon avec une longeur supérieure de 7,5 cm (3,3 pouces) et une largeur supérieure de 2,5 cm (un pouce). Cependant, l’utilisation de matériaux plus légers aura permis à Hyundai d’alléger son Tucson, 61 livres. Voilà qui place le Tucson au même niveaux que plusieurs rivaux au chapitres des dimensions, notamment le Ford Escape, toujours leader du segment, et le Honda CRV. La mode est aux VUS compacts toujours plus gros !

Trois versions proposées

Le constructeur a simplifié les choix quant à sa nouvelle génération du Tucson. Exit le moteur V6, le constructeur préfère opter pour un seul moteur quatre cylindres qui évidement, se veut plus puissant que le précédent, mais aussi plus économique. Vrai que la majeure partie de ses rivaux tirent principalement leur vente à partir de leur quatre cylindres, mais l’option du V6 en attire toujours quelques-uns. C’est donc un quatre cylindres de 2,4 litres de 176 chevaux qui succède à l’ancien moteur de 2,0 litres de 140 chevaux, mais c’est son couple de 168 lb-pi développé dès les 4 000 tr/min qui lui procure ses meilleurs avantages. Voilà l’élément qui fait la différence et qui procure au Tucson de bonnes performances. Son nouveau moteur est  tout en aluminium et le constructeur l’a doté des dernières technologies de calage variable des soupapes, ce qui améliore sa consommation d’environ 20%.

Au Canada, ce sont trois versions qui sont proposées (GL, GLS et Limited), se distinguant principalement par leur niveau d’équipement. Ces dernières partagent les mêmes composantes mécaniques, à l’exception du modèle de base GL qui est le seul à hériter de série d’une boîte manuelle à six rapports. Optionnelle et de série sur les autres versions, l’automatique à six rapports complète le groupe motopropulseur. Bien entendu, un rouage intégral est proposé dans toutes les versions. Il peut être vérrouillé au ratio de 50/50 en cas de besoin.

L’intérieur tranche aussi radicalement d’avec la précédente génération. Le design est beaucoup plus moderne et le constructeur n’a pas lésiné sur les éléments donnant une sentiment de qualité. Les matériaux sont de bonne facture, leur agencement moderne et leur disposition tout aussi réussie. Ajoutez quelques garnitures modernes et des écrans à cristaux liquide et vous obtenez un bel habitacle.

Cinq passagers pourront prendre place à bord et tous profiteront d’un bon dégagement. Seuls les passagers arrière disposent d’une visibilité moindre en raison des zones vitrées plus restreinte, le tout dû au style du véhicule. L’espace cargo est aussi généreux alors que la large ouverture du hayon permet d’y loger des objets de bonne dimension.

Sur la route

Notre essai a débuté avec une version de base, équipée de la boîte manuelle. Même si j’apprécie normalement les plaisirs d’une boîte manuelle, il faut avouer que dans le cas du Tucson, il vaut mieux se tourner vers l’automatique. Vous tirerez peu d’avantages de la manuelle et Hyundai n’est pas réputé pour offrir les meilleures boîtes du genre. Celle du Tucson n’y fait pas exception, l’embrayage est haut et n’est pas la plus agréable. L’automatique à six rapports s’avère donc le choix à favoriser, cette dernière tirant bien profit de la puissance disponible et s’avérant performante. Voilà une nette amélioration par rapport à la précédente boîte à quatre rapports.

Un des éléments le plus notable est sans contredit l’insonorisation de l’habitacle. Elle est suffisamment réussie pour qu’on se surprenne à démarrer à nouveau le moteur malgré qu’il soit déjà en marche. Du beau travail à ce chapitre. Sur la route, la suspension offre un bon compromis entre le confort de roulement et la tenue de route. Le constructeur a d’ailleurs adopté une nouvelle configuration de ressorts à l’avant et propose une nouvelle suspension arrière à multibras à l’arrière.

Depuis deux ans, le segment des berlines intermédiaires perd en importance et une bonne partie de cette clientèle se tourne vers les VUS compacts. Voilà un segment qui ne cesse de gagner en popularité et Hyundai avec son nouveau Tucson pourra certainement en attirer plus d’un. Voilà un véhicule stylisé, économique et doté d’un comportement plus qu’intéressant.